Relocalisation de la gare : où, quand et comment

Saint-Bruno-de-Montarville

La relocalisation de la gare est un projet promu par la Ville depuis plusieurs années. À part le fait qu’elle se situera au dépôt à neige, peu de détails sont connus.
Depuis le début de son mandat, le maire Martin Murray cherche à relocaliser la gare qui, selon lui, est l’endroit le plus mal choisi.
En 2015, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) avait financé une étude de faisabilité au coût de 100 000 $. Celle-ci s’est terminée en décembre 2016 et proposait trois scénarios : que la gare reste à sa place, que la gare soit entièrement déplacée au dépôt à neige ou qu’elle soit déplacée en partie au dépôt à neige avec un lien vers le Sud-116, une passerelle piétonne souterraine ou aérienne.
Le troisième scénario répondait le plus aux objectifs et générait plus de retombées, c’est donc lui qui a été retenu. « En l’amenant au dépôt à neige, on a un gros plus, les gens vont venir à pied et à vélo, on gagne en proximité et on la met juste en face d’un futur développement à haute densité », souligne le maire.
Au nord de la route 116 se trouveront le quai, un petit stationnement, un arrêt d’autobus et un débarcadère. Au sud se trouveront le bâtiment de la gare et le stationnement incitatif.

« En l’amenant au dépôt à neige, on a un gros plus, les gens vont venir à pied et à vélo, on gagne en proximité. » – Martin Murray

Problèmes de circulation

L’étude mentionne qu’il pourrait y avoir des problèmes de circulation de transit, notamment sur la montée Sabourin et à quelques intersections aux heures de pointe. Il est clair pour le maire que la montée Sabourin sera réaménagée pour éviter des problèmes de congestion majeurs.
Par contre, il n’a pas d’inquiétude pour ce qui est de la circulation sur la rue De Chambly ou Marie-Victorin. « Les gens vont se répandre dans la ville via les différentes rues », dit-il. Il croit aussi que le flux de voitures sera réduit.

Volonté politique

Le maire s’est entretenu avec le président de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). « On espère l’avoir convaincu de la pertinence d’amener la gare de ce côté-ci, ce qui lui permettrait de réaliser son plein potentiel. »
Toutefois, le décideur ultime, c’est le ministère des Transports, qui ne donne pas signe de vie. « J’ai demandé une rencontre avec le ministre, c’est important qu’on en parle et qu’il vienne voir, mais il y a un blocage », déplore-t-il.

Moins de 20 millions de dollars

L’étude évalue le coût de la relocalisation de la gare à 20 millions de dollars. Il n’en coûterait que 14 millions sans la passerelle, mais le maire croit que ce sera moins : « Les coûts du déménagement sont relativement modestes, car on récupère les quais et les bâtiments et on élimine les coûts d’acquisition parce que le terrain appartient déjà à la Ville. »
Le maire pense que les quelques millions de dollars ne devraient pas freiner le processus : « Le gouvernement investit des milliards dans le réseau. Ce n’est pas quelques millions qui devrait nous empêcher d’aller de l’avant. »
Ce ne sera pas cette année que le projet se concrétisera. Selon le maire, 2019 est un objectif réaliste pour le déménagement de la gare.