Règlement à l’amiable dans la crise de l'eau

Le recours collectif concernant la fuite de diesel survenu en janvier 2015 dans le réseau d’aqueduc de Longueuil, ayant affecté Saint-Bruno-de-Montarville, est finalement annulé à la suite d’un règlement à l’amiable entre les différentes parties.
« La Ville de Longueuil s’estime satisfaite du règlement intervenu dans le cadre du recours collectif intenté à la suite de la fuite de diesel survenue à une station de pompage d’eau brute en janvier 2015 », indique-t-elle dans un communiqué.
Longueuil évite ainsi de débourser les compensations demandées par plusieurs citoyens. Les parties ont convenu de mesures préventives, allant au-delà de la réglementation applicable, qui sont de nature à améliorer la sécurité de l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération de Longueuil.

L’entente

Ainsi, Longueuil devra favoriser l’installation d’analyseurs d’hydrocarbures dans les deux stations de pompage d’eau brute; la diffusion d’informations supplémentaires liées à la qualité de l’eau potable et au réseau d’eau potable; la mise en place d’un automate d’appels d’urgence; la mise en œuvre d’une analyse de risque des équipements pétroliers selon la méthode HAZOP (HAZard and OPerabilities studies); la mise en place d’un programme d’entretien préventif GMAO (gestion de la maintenance assistée par ordinateur); l’actualisation des plans de mesures d’urgence.
« Compte tenu des poursuites en cours, totalisant 8 millions de dollars, intentées par la Ville de Longueuil envers les entreprises responsables de l’inspection des équipements dont la défaillance a causé la fuite de diesel, aucun autre commentaire ne sera fait », a précisé la Ville.

« La Ville de Longueuil s’estime satisfaite du règlement intervenu dans le cadre du recours collectif intenté à la suite de la fuite de diesel survenue à une station de pompage d’eau brute en janvier 2015. » – Longueuil

Rappel

En janvier 2015, une dizaine de citoyens des villes touchées par le déversement de diesel dans le système d’aqueduc de l’agglomération de Longueuil, à Longueuil, avaient décidé d’intenter un recours collectif contre l’agglomération de Longueuil.
L’incident avait obligé plusieurs villes, dont Saint-Bruno-de-Montarville, à s’approvisionner en bouteilles d’eau.
Pour expliquer le sens de cette poursuite, impliquant des citoyens contre leur municipalité, l’avocat de la poursuite, Me Jacky Éric Salvant, indiquait que « des personnes ont subi des désagréments, étourdissements, diarrhées, réactions cutanées, et il est normal qu’elles veuillent réparation. Elles m’ont demandé de les représenter et je fais mon travail. »
Les plaignants exigeaient 100 $ pour chacun des 288 100 résidants de Longueuil, Saint-Hubert, Saint-Bruno-de-Montarville et Boucherville, qui n’ont pas pu consommer l’eau potable entre le 14 et le 16 janvier.
En décembre 2016, Longueuil avait été déclarée coupable d’une infraction au Règlement sur les matières dangereuses à la suite de l’incident de janvier 2015. La Ville a été condamnée à verser une amende de 150 000 $ et devait, en plus des frais judiciaires, rembourser les frais de poursuite engagés par le ministère du Développement durable, soit un montant de 40 915 $.