Réduire la vitesse sur la rue Principale

Saint-Basile-le-Grand

Un résidant de Saint-Basile-le-Grand demande au conseil municipal de revoir la vitesse permise sur la rue Principale.
Félix D’Amours s’est présenté le 4 juin dernier à la Parole aux Grandbasilois de l’assemblée du conseil municipal. Sa requête concernait la sécurité routière sur la rue Principale. « Je demande de revoir la vitesse sur la rue Principale. C’est devenu une piste de course! Les automobilistes circulent à grande vitesse et le débit de la circulation est allé en augmentant avec le temps », mentionne le père de famille. En somme, celui-ci souhaiterait que le conseil regarde la possibilité de réduire la limite à 50 km/h. Et aussi de faire l’ajout d’un panneau d’arrêt à l’intersection de la rue Principale et la rue des Fromagers

Pétition

Félix D’Amours a remis à la greffière de la Ville une pétition de plus de 200 signatures qui l’appuient dans sa démarche. À son document s’ajoute aussi une lettre signée par la directrice du CPE Les Contes de fées, situé sur la rue Principale. « À la suite de la réunion des membres du conseil d’administration de ce CPE, un appui unanime a été donné à mon initiative », explique-t-il.

« Nous voulons la sécurité des enfants de ce secteur parce qu’en ce moment, c’est dangereux. » – Félix D’Amours

Il faut savoir qu’on parle ici de la rue Principale qui se dirige vers la municipalité de Saint-Mathieu-de-Beloeil. Il s’agit d’une artère qui débute derrière les concessionnaires automobiles de Saint-Basile-le-Grand, croise les rues Alvares, de la Diligence, des Fromagers et longe les écuries. Les courbes sont nombreuses et la végétation est dense par endroits. Plus loin, la rue Principale devient le chemin Trudeau, traverse la rue Bernard-Pilon (route 229) et se rend jusqu’à l’autoroute 20. Pour Jonathan Bouchard, un résidant de la rue Principale depuis deux ans, cette route « de milieu rural beaucoup trop étroite » n’a pas été construite pour accueillir autant de circulation. « C’est de pire en pire. Lorsque j’ai amorcé des démarches pour faire réduire la limite de la vitesse, ce n’était pas par plaisir. J’ai été témoin de sorties de route, de cyclistes en danger, d’animaux tués, d’accident en face de chez moi. Personnellement, c’est un non-sens que cette route demeure à 70 km/h, déplore M. Bouchard. Si seulement cette limite était respectée… mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas rare de constater des dépassements agressifs. »
Félix D’Amours évoque aussi au cours des dernières années quelques incidents de la route à proximité de sa demeure, ainsi qu’un éclairage à revoir. Sa conjointe a même été première répondante pour l’un d’eux.
En entrevue avec le journal Les Versants, le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, reconnaît deux problèmes avec la rue Principale. « D’abord, il y a la vitesse. Il y a des gens qui circulent parfois à grande vitesse. »
Mais il regrette aussi la présence de camions lourds, qui empruntent cette route : « Ils n’ont pas d’affaire là; pourtant, il y en a. Pour contourner l’autoroute 20 et éviter la pesée, des camionneurs préfèrent piquer à travers pour aller rejoindre la 30. »
M. Lessard établit un parallèle avec la situation sur le rang des Vingt qui, deux ans plus tôt que prévu, nécessite des travaux de réfection d’urgence. « Le rang des Vingt a été hypothéqué très vite cet hiver. »
Selon lui, ces raccourcis qu’utilisent les camionneurs « compromettent nos rues et ajoutent à la lourdeur du trafic ». Le maire, qui a demandé à la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent de vérifier la venue de camions sur la rue Principale et le rang des Vingt, ajoute : « Si ces poids lourds sont sur notre territoire pour une livraison de matériaux ou pour des travaux à Saint-Basile, c’est compréhensible. Mais sinon, ils n’ont pas d’affaire sur ces routes. Personnellement, je trouve ça très contrariant. »

Une demande à l’étude

Quant à la demande de M. D’Amours de réduire de 70 km/h à 50 km/h la vitesse autorisée sur le tronçon de la rue Principale, le maire promet de l’examiner avec les élus lors de la prochaine séance plénière. Pour l’ajout d’un panneau d’arrêt obligatoire au coin de la rue des Fromagers, la demande aurait été soumise à la conseillère municipale Josée LaForest, qui siège au comité de circulation. « Nous allons faire notre suivi, note M. Lessard. La sécurité sur la rue Principale est aussi importante que celle sur la route 116, d’autant plus qu’il y a beaucoup de jeunes familles dans ce secteur. » Des propos que reprend le conseiller municipal Guy Lacroix, qui siège sur le comité de circulation aux côtés de Mme LaForest : « Cette situation nous tient à cœur et nous vous reviendrons là-dessus dès [la semaine prochaine] avec plus de détails. »
En effet, les enfants du CPE Les Contes de fées et leurs éducatrices doivent parfois emprunter la piste cyclable le long de la rue Principale pour se rendre au parc des Fromagers. Selon M. D’Amours, que le journal a contacté après son intervention à l’assemblée, il n’est pas rare que des véhicules frôlent le groupe : « Ma fille est inscrite à ce CPE. Nous voulons la sécurité des enfants de ce secteur parce qu’en ce moment, c’est dangereux. »
Il rappelle que dans les zones scolaires, la vitesse permise est réduite à 30 km/h. « Pourquoi ce ne serait pas aussi le cas pour les services de garde? »
M. D’Amours estime que les automobilistes ont redécouvert la rue Principale lors du bris d’une canalisation transportant du gaz le long de la 116, survenu en juillet dernier. La circulation avait été redirigée par cette route. « De plus, les systèmes GPS proposent la rue Principale aux conducteurs pour le chemin le plus rapide à utiliser. Peut-être qu’en réduisant la vitesse à 50 km/h, le GPS privilégiera la 116. » C’est ce que pense aussi Jonathan Bouchard, père de quatre enfants « qui n’approchent pas de la rue Principale », et qui met également la faute sur l’application Waze (pour obtenir le meilleur itinéraire en évitant la circulation) et sur le développement résidentiel des municipalités à proximité, comme McMasterville et Beloeil. « C’est ce qui a augmenté l’achalandage sur notre rue. »
Le CPE Les Contes de fées n’a pas rappelé le journal.

QUESTION AUX LECTEURS :

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