Quiproquos à propos du marché public

Saint-Basile-le-Grand

Il n’y a pas de marché public sur le territoire de Saint-Basile-le-Grand, contrairement à ce qui se passe à Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie. À quand un tel événement sur le territoire?

Dans le cadre de la 11e Semaine québécoise des marchés publics, qui se déroulait du 8 au 18 août, le Journal de Saint-Basile a abordé le sujet avec le maire, Yves Lessard. « Il n’y a pas de projet de marché public à Saint-Basile sur la table pour l’instant, mentionne M. Lessard en entrevue. Or, je ne suis pas fermé à l’idée. Le conseil municipal n’est pas contre non plus. »

Des contraintes

D’ailleurs, il avance que l’Action pour un environnement sain (APES) a déjà approché la Ville afin de proposer d’instaurer un marché public. Ce fut le cas l’année dernière et à nouveau cette année, confirme la directrice de l’APES, Caroline Rodrigue. Mais le conseil municipal et l’organisme n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente afin d’implanter un tel rendez-vous. Notamment sur le choix d’un site. « Nous avons d’abord proposé la halte du Village, et au printemps le terrain de la fabrique, mais chaque fois, il y a des contraintes logistiques ou de règlementation. Nous ne sentons pas un réel intérêt. Nous le voulions, mais ça semble beaucoup trop compliqué! » lance Caroline Rodrigue.

Pour sa part, le maire Lessard rappelle que la Municipalité ne peut pas prendre en charge un tel événement. « La Ville n’est pas fermée à l’idée d’un tel projet, par contre, ce n’est pas à elle de porter ça. La Ville peut apporter un soutien technique, comme elle le fait pour d’autres événements, mais Saint-Basile-le-Grand n’a pas à être promoteur du marché public, ne peut pas le gérer. »

M. Lessard soutient que l’APES est l’organisme pour un tel projet, en raison d’une « bonne expertise et parce qu’il couvre déjà plusieurs marchés publics ». Il poursuit : « Avec nos différents services, nous avons tenté d’accomoder l’APES pour avoir un marché public, mais on me dit qu’il n’y a pas eu de retour d’appel. Il y a eu une demande de rencontre, mais qui est restée lettre-morte. »

« Il n’y a pas de projet de marché public à Saint-Basile sur la table pour l’instant. Or, je ne suis pas fermé à l’idée. Le conseil municipal n’est pas contre non plus. » – Yves Lessard

Il n’y a pas de marché public à Saint-Basile-le-Grand actuellement. Or, il y en a déjà eu un, de 2009 à 2013, qui se déroulait sur la rue Préfontaine les samedis matin. En moyenne, ce sont près de 500 personnes qui fréquentaient le marché et rencontraient la vingtaine de producteurs réguliers, sur une période de quinze semaines. On parlait alors d’un bilan positif. Un rendez-vous que ne manquait pas M. Lessard, à cette époque où il occupait le rôle de député fédéral pour le Bloc québécois, pour acheter des viandes et des petits fruits. « Une façon d’encourager les producteurs », dira-t-il.

Au téléphone, Caroline Rodrigue soutient que ce marché public a pris fin « parce qu’attirer une nouvelle clientèle était devenu difficile ». Elle précise : « Installé sur la rue Préfontaine, le marché public était caché aux passants. Dans les dernières années, le matériel était devenu désuet; nous avions fait une demande à la Municipalité pour rafraîchir les installations, mais ce soutien n’avait pas été possible. »

Selon le maire de Saint-Basile-le-Grand, implanter un marché public dans une municipalité est l’occasion d’encourager les producteurs locaux : « L’idée du marché public, c’est d’offrir à nos producteurs locaux l’opportunité de vendre leurs produits frais, leurs produits fraîchement cueillis, et d’aller chercher cette proximité avec le citoyen. C’est une activité champêtre et agricole très conviviale et qui permet de créer des liens. »

D’autres alternatives

Mais en attendant la venue d’un éventuel marché public sur le territoire grandbasilois, M. Lessard rappelle que les jardins communautaires, aménagés aux parcs des Cheminots et Duquet, ainsi que les plates-bandes publiques, situées à proximité du chalet Denis-Germain (la Maison des jeunes La Butte) et de la maison scoute Le Castor dévoué, jouent ce rôle, « mais de façon moins ordonnée ». En effet, les citoyens sont invités à partager et échanger leurs surplus de potager tous les vendredis lors de 5 à 7 (de 17 à 19 h) à la halte du Village afin de partager des récoltes en trop. L’APES collabore avec la Municipalité de Saint-Basile-le-Grand dans ce projet.

Quand on lui demande si l’APES approchera à nouveau l’équipe de M. Lessard en 2020, la directrice de l’APES dit non. « La porte ne sera jamais fermée pour un marché public à Saint-Basile, mais ce n’est pas l’APES qui reviendra à la charge », conclut-elle.

QUESTION AUX LECTEURS : Aimeriez-vous avoir un marché public à Saint-Basile-le-Grand?