Qui sont les Amis du parc Rabastalière ?

Saint-Bruno-de-Montarville

Il y a quelques semaines, le 14 juin, un nouveau groupe de mobilisation s’est créé sur Facebook, Les amis du parc Rabastalière, qui prend de l’ampleur de jour en jour.
Les membres de l’opposition sont à l’origine de ce groupe, soit Joël Boucher, Marilou Alarie et Louise Dion. Ils ont décidé de le créer à la suite d’une annonce du maire Martin Murray à propos du projet de complexe sportif au parc Rabastalière. Louise Dion raconte : « On a ‘’parti’’ ça tout de suite après la séance du conseil du 11 juin, où le maire a répondu à une citoyenne sur ce sujet, comme quoi c’était décidé que ça allait être au parc; alors, on avait juste une chose à faire, c’était de mobiliser les gens. »

Un intérêt commun

Pour les administrateurs du groupe, il s’agit d’un lieu de mobilisation pour les gens qui ont à cœur la protection des terrains de baseball. « C’est une page exclusivement pour les gens qui partagent cette volonté, pour quelque raison que ce soit », illustre Marilou Alarie. Il s’agirait d’un lieu d’échange, où les membres partagent entre eux des informations, des articles, etc. La conseillère précise : « Le but, c’est d’informer les gens et de les inviter à s’impliquer. » Joël Boucher ajoute : « Et, honnêtement, c’est pour faire réfléchir les élus majoritaires sur les échos contraires à leur position. »
Il n’est donc pas ouvert aux débats. « Je pense que c’est normal de se regrouper pour se mobiliser; pour les débats, il y a plein d’autres tribunes et on n’est pas gênés de les utiliser », de dire Marilou Alarie.
Les détracteurs ne sont pas admis non plus. « On ne cachera pas qu’il y a des gens comme les conseillers du Parti Montarvillois qui ont voulu se joindre, et on les a refusés parce qu’on connaît leur position », explique Louise Dion.

Qui sont les membres?

« Je pense que c’est normal de se regrouper pour se mobiliser; pour les débats, il y a plein d’autres tribunes et on n’est pas gênés de les utiliser. » – Marilou Alarie

Au moment d’écrire ces lignes, un peu plus de 1750 personnes font partie du groupe, ce qui réjouit Mme Alarie : « Ce qui est bien, c’est que ce ne sont pas seulement des gens de baseball, ce sont des gens de partout, et ça démontre le sentiment d’attachement et l’engagement des citoyens. »
Les membres se trouvent même à l’extérieur de Saint-Bruno. Les administrateurs ne craignent pas que cela discrédite le regroupement, au contraire. « On accepte tout le monde, parce que ça touche aussi les gens d’ailleurs, lance Joël Boucher. On veut le plus de Montarvillois possible, mais on ne refusera personne de l’extérieur, ce sont peut-être des gens qui ont grandi ici ou qui ont déjà joué au baseball ici. »
Ils ne s’attendaient pas à recevoir autant d’appuis aussi rapidement. « Je suis vraiment agréablement surprise qu’on ait plus de 1000 membres en seulement deux semaines ! On n’a jamais atteint ce nombre avec la page pour la forêt des Hirondelles », exprime Marilou Alarie.
Joël Boucher renchérit : « Ça dépasse nos attentes, ça c’est sûr, mais en même temps, c’est très emblématique, ça envoie un message clair, parce qu’il va y en avoir de plus en plus. »

Pressions et actions

Pour l’instant, le regroupement n’a pas réalisé d’action concertée, mais les administrateurs croient que la force du nombre exerce déjà une pression sur le conseil municipal.
« Je peux dire que la présence de supporters au dernier conseil de ville de lundi (2 juillet), ça a eu un impact. On voyait que le maire était moins catégorique, que plutôt de dire que le complexe sportif sera impérativement au parc, il semblait dire qu’il penchait plus d’un côté que de l’autre, mais que ce n’était pas décidé », laisse entendre Marilou Alarie.
Éventuellement, ce groupe fera pression pour sauver le parc. « On mobilise les gens et ça passe par la sensibilisation. Là, il y a encore du flou sur le complexe sportif; donc, on verra pour les actions à prendre », de souligner Joël Boucher.
Le regroupement dit qu’il peut compter sur le soutien de Park People, un organisme qui appuie les initiatives citoyennes pour la protection des parcs à travers le Canada. « Ils sont là pour nous donner des stratégies sur l’argumentation et la marche à suivre », démontre le conseiller municipal.
Avec cet appui, les élus pensent qu’ils peuvent réellement changer les choses. « On continue le combat, parce que tant qu’il n’y aura pas de règlement d’emprunt ou la première pelletée de terre, il y a de l’espoir », estime Louise Dion.
La prochaine étape, selon les conseillers municipaux, c’est la publication du rapport de consultation publique, qui s’est tenue le 10 mai dernier, afin de le diffuser et de réagir sur le sujet.