Quel site pour le curling? 

Le Club de curling Mont-Bruno, situé sur la rue Goyer, est voué à être relocalisé. La question est de savoir à quel endroit.  

Depuis quelques années, des discussions ont lieu entre la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville et les membres du conseil d’administration du Club de curling Mont-Bruno.

Le sujet est revenu sur la table lors de la cérémonie du 60e anniversaire de l’organisme sportif, le 29 septembre dernier. Cérémonie à laquelle assistait notamment le maire, Ludovic Grisé-Farand. Lors de son allocution, ce dernier n’a pas manqué d’évoquer l’avenir du Club de curling Mont-Bruno. « M. le maire a eu des mots très encourageants. Il a dit que la Municipalité avait des plans pour le curling », relate, prudent, l’un des membres du conseil d’administration, Réjean Binet, en entrevue avec Les Versants

Mais le sort du Club de curling a déjà été évoqué auparavant. Notamment en 2017, après le dévoilement du Plan d’urbanisme de la Ville et le projet d’implanter un pôle sportif au parc Rabastalière. Afin de mettre en œuvre le pôle multisport, le PU proposait le déménagement de divers plateaux sportifs, tels les terrains de baseball et le Club de curling Mont-Bruno. Il était question de déménager ou d’annexer le Club au complexe sportif. Un projet qui réjouissait les membres du conseil d’administration, qui voyaient là l’occasion de ne pas effectuer les travaux de mise à niveau des installations au fréon. « Nous avions eu plusieurs rencontres en ce sens avec l’ancienne administration et l’ancien directeur général, Guy Hébert », mentionne Réjean Binet.

« Nous ne pouvons pas dire quand, mais nous réfléchissons à le déménager. » – Ludovic Grisé-Farand

Aujourd’hui encore, le bâtiment abritant le Club de curling a besoin de travaux majeurs. « La glace est encore très belle, mais le bâtiment a besoin d’amour, reconnaît M. Binet. La toiture est due. Une somme de 300 000 $ seulement pour le toit. Il faudrait aussi paver le stationnement. Ce sont des dépenses importantes, surtout la toiture, une urgence. Nous n’avons pas les fonds suffisants pour financer ces travaux sans emprunt ou sans recourir à une subvention. »

Un sort incertain

Or, le complexe sportif ne sera pas construit au parc Rabastalière. Lors d’un référendum tenu en juin dernier, la population a voté pour que l’infrastructure soit bâtie au parc Marie-Victorin. Ainsi, le sort du Club de curling Mont-Bruno devient incertain. « Le Club ne sera probablement pas inclus dans le complexe sportif de Marie-Victorin. Nous ne savons pas ce que mijote la Municipalité. De notre côté, soit nous repartons à zéro, soit nous investissons dans la rénovation du Club de curling actuel. Ce sont les deux options. Mais nous sommes aussi ouverts à la discussion avec l’administration actuelle », ajoute celui qui a fait paraître, lors du 60e anniversaire, le bouquin Curling Mont-Bruno – 60e anniversaire (1961-2022) – Fragments d’histoire.   

Le Club de curling Mont-Bruno est localisé sur un terrain de 77 000 pi2 zoné parc depuis l’année dernière. Il n’a donc plus la même valeur qu’autrefois. « Dans le passé, des constructeurs nous avaient approchés, mais nous n’avions pas d’intérêt », confie M. Binet.

La réponse de la Ville

Le journal a questionné le maire, Ludovic Grisé-Farand, à ce sujet. Celui-ci a admis que le dossier est encore au stade embryonnaire, mais que l’idée qui est actuellement proposée serait de changer l’emplacement du Club de curling. « Nous savons que le bâtiment qui abrite l’organisme est assez désuet. La bâtisse a besoin de réparations qui engendreraient beaucoup de coûts au Club. Nous ne pouvons pas dire quand, mais nous réfléchissons à le déménager », affirme Ludovic Grisé-Farand.

L’idée « potentielle » qui est lancée serait de le jumeler à l’aréna Michaël-Bilodeau, ce qui permettrait des économies dans l’utilisation de la machinerie de l’aréna pour le curling. Ainsi, la Ville récupérerait le terrain, qui fait maintenant partie du parc Rabastalière, pour les besoins d’un autre sport. « Le terrain deviendrait une infrastructure publique. Mais ça demeure très embryonnaire », insiste le maire, qui croit que le projet pourrait se retrouver dans un futur Programme triennal d’immobilisations de la Municipalité.