Quel héritage reste-t-il à Saint-Bruno?

Les Jeux du Québec dans l’agglomération… cinq ans plus tard

Près de cinq ans après, que reste-t-il du passage, au mois d’août 2014, de la 49e Finale des Jeux du Québec à Saint-Bruno-de-Montarville?
Il faut d’abord rappeler que Saint-Bruno-de-Montarville était la ville hôtesse de quatre disciplines, soit les sports équestres, le vélo de montagne, le BMX et le cyclisme sur route.
L’infrastructure majeure qui demeure et qui est utilisée fréquemment encore aujourd’hui est la piste de BMX, au parc Marie-Victorin.
Inauguré en 2009, le parcours de BMX permettait d’accommoder les adeptes de ce sport cycliste. Sur la plateforme Internet de la Ville, on apprend que la piste de BMX a été construite à 100 % de terre récupérée sur son site même, ainsi que des sites de projets d’infrastructures municipaux. Elle a été créée par le dessinateur et concepteur adjoint Michel Chené, et par le concepteur Yanick Vincent. Soulignons que la discipline a fait son entrée aux Jeux du Québec en 2010, à Gatineau, pour les 11 à 13 ans.
Afin d’accueillir les athlètes en la matière dans le cadre de la 49e Finale des Jeux du Québec, la Municipalité de Saint-Bruno a investi une somme de 145 700 $ pour la mise à niveau de la piste de BMX.
La bonification de l’infrastructure consistait en l’acquisition d’une grille de départ et d’un compresseur, en l’élargissement de la zone de départ et son asphaltage, au reprofilage et au drainage de la zone d’arrivée ainsi qu’au pavage des trois courbes du parcours.
D’ailleurs, dans son bilan « des plus positifs », le comité organisateur des Jeux du Québec 2014 avait soutenu que « toutes les fédérations sportives n’ont cessé de couvrir d’éloges les infrastructures sportives existantes mises en place ou réaménagées pour la tenue des Jeux, notamment la Fédération des sports cyclistes : la joie de compétitionner sur une piste de BMX dont les courbes ont été asphaltées et où une grille de départ a été installée était grande. Le legs est important pour les jeunes athlètes rivesudois de cette discipline ».

145 700 $
C’est le coût déboursé par la Ville de Saint-Bruno pour la mise à niveau de la piste de BMX.

En effet, du côté du Club de BMX Rive-Sud, on ne tarit pas d’éloges à propos de ce plateau d’activité, et ce, même quelques années après les événements. « Nous avons une très belle piste à Saint-Bruno! Elle a subi une transformation avec des courbes asphaltées. Cette piste est de niveau débutant à intermédiaire, mais elle respecte les règles de conformité pour tenir une course provinciale, puisqu’elle peut recevoir huit coureurs en même temps pour le départ », racontait la présidente du Club de BMX Rive-Sud de l’époque, Guylaine Vallée.
Contacté par Les Versants, le conseiller municipal responsable des sports et loisirs, Martin Guevremont, confirme que la piste de BMX est « l’installation et la reconnaissance la plus évidente » du passage des Jeux du Québec sur le territoire. « Grâce aux améliorations apportées et aux compétitions qui s’y déroulent depuis, la piste de Saint-Bruno est perçue comme l’une des belles et des bonnes au Québec. En termes d’activités, c’est le plus grand héritage des Jeux », répond-il.
Aujourd’hui, non seulement les membres du Club de BMX Rive-Sud pratiquent encore sur ce site, l’organisme peut être l’hôte de compétitions provinciales d’envergure lors de la saison estivale. « Cette piste est toujours aussi populaire auprès de nos jeunes Montarvillois », mentionne pour sa part la directrice des communications de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, Suzanne Le Blanc.
Pour l’un des membres du comité organisateur de cette Finale des Jeux du Québec, le Montarvillois Sébastien LeBlanc, la piste de BMX est l’un des legs les plus intéressants de l’événement. « Les gens l’oublient vite, mais il y a une différence entre ce qui était proposé avant au parc Marie-Victorin, et ce qui est proposé depuis. Chaque été, il y a maintenant des compétitions de BMX qui s’y déroulent. Le parc est plein de visiteurs », commente Sébastien LeBlanc, qui compare cette infrastructure avec la piste d’athlétisme de l’École secondaire Gérard-Filion, construite dans le cadre des Jeux du Québec. « Dans un quartier défavorisé, elle sert encore aujourd’hui et plusieurs jeunes athlètes l’utilisent. »
Selon lui, il a été recruté au sein du comité organisateur d’abord pour son bagage sportif, il est un ancien joueur de tennis, mais aussi parce qu’il œuvre dans le monde des affaires, avec l’entreprise familiale COTE 100 : « Avec le recul, le plus important, c’est tout ce qui a été cédé ou construit à ce moment-là, et qui sert encore aujourd’hui; c’est assez extraordinaire! » Il se rappelle d’ailleurs qu’au sein du comité, le mot d’ordre était celui-ci : « On accueille le Québec. C’est une grosse fête, la maison doit être propre! Les maires de chaque municipalité étaient présents; les villes devaient être impeccables afin d’accueillir les Jeux dans des conditions adéquates. »
Parlant de conditions adéquates, Martin Guevremont rappelle qu’en marge des épreuves de cyclisme sur route, des travaux de réfection, principalement de grattage et de resurfaçage sur des parcelles du boulevard Clairevue et De Boucherville, avaient été réalisés. « Autre héritage de la tenue des Jeux à Saint-Bruno, c’est le début des discussions autour de nos installations sportives, note M. Guevremont. Ça a été pour nous facile de constater alors que nous n’étions pas en mesure d’accueillir toutes autres disciplines, en raison d’un retard. Par exemple, la piste d’athlétisme au parc Rabastalière n’était pas conforme en raison de sa surface particulière. Elle n’avait pas été retenue. »
Quand à la piste de vélo de montagne, aménagée spécialement pour l’occasion, le président et directeur général de Ski Saint-Bruno, Michel Couture souligne qu’ il y a « certaines parties du parcours qui sont demeurées en place, mais la majorité [de celui-ci] était dans les pistes de skis. Certaines zones en forêt ont été enlevées à la suite des corrections de pistes qui ont été faites depuis ».
Malgré plusieurs tentatives, le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, n’a pas répondu à la demande d’entrevue du journal.

QUESTION AUX LECTEURS :

Avez-vous utilisé la piste de BMX depuis 2014?