Quatre candidats déçus

Le maire sortant Martin Murray a remporté moins de la moitié du vote des électeurs, soit 41, 37%. Le reste des votes a été divisé entre les quatre autres candidats qui se voyaient tous à la tête de la mairie.
Thérèse Hudon, qui est arrivée en deuxième place avec 27,04 % du scrutin, avait une mine un peu déconfite dans le quartier général de l’Alliance municipale lorsque l’avance de Martin Murray était bien dessinée et sa victoire, assurée. « Je regrette, car la transparence et l’éthique sont des choses très importantes pour moi et c’est quelque chose que l’on reproche au maire, raconte-t-elle. J’espère qu’avec la preuve qu’il n’a pas eu une véritable majorité, il va changer en mieux. »
La candidate accepte la défaite avec une déception à peine masquée, mais n’éprouve pas d’amertume envers ces résultats qui mettent fin à une carrière de politique municipale longue de 16 ans. « L’expression de la démocratie, c’est de travailler du mieux qu’on peut et d’accepter les résultats. J’ai vécu une très belle expérience, je n’ai aucun regret », ajoute-t-elle.
Thérèse Hudon mentionne toutefois qu’elle restera impliquée dans les dossiers municipaux et appuiera la candidate qui a été élue dans le district 1, Louise Dion. « Je vais être là pour soutenir ma candidate et je vais être là où je peux me rendre le plus utile », termine-t-elle.

« L’expression de la démocratie, c’est de travailler du mieux qu’on peut et d’accepter les résultats. J’ai vécu une très belle expérience, je n’ai aucun regret » – Thérèse Hudon

Bruno Harvey en troisième place

Le porteur du slogan « Le changement à Saint-Bruno, c’est Bruno », qui croyait tant à la volonté de changement des citoyens quelques heures avant le dépouillement des votes, a dû se rabattre sur des résultats à l’opposé de cela avec seulement 16,11 % du vote. Bruno Harvey n’avait pas voulu s’avancer sur des prédictions des résultats, mais avait dit qu’il accepterait le résultat, peu importe lequel. « Nous, les candidats, on offre des choix, des visions aux Montarvillois, explique-t-il. Après, on essaie de se positionner le mieux possible et on laisse les gens choisir. »
Tout comme la plupart des candidats, Bruno Harvey affirme qu’il restera dans les parages. « Je vais continuer à être quelqu’un de très critique en regardant ce qui se passe au conseil municipal, mais je vais surtout être quelqu’un qui va laisser les gens faire leur travail et démontrer leur valeur », exprime l’ancien candidat. Il assure qu’il sera actif du côté de l’économie de la ville, et qu’il se concentrera dans ses propres affaires. « Je veux que la ville avance avant tout, car j’adore Saint-Bruno », dit-il.

André Besner tout près de Bruno Harvey

André Besner et Bruno Harvey se sont suivis de près durant toute la soirée électorale. Le chef du Parti équilibre a remporté au total 13,58 % des voix. Rencontré quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote, André Besner avait prédit que les résultats seraient limités et que Martin Murray risquait d’être réélu avec un pourcentage relativement faible parce que le reste du vote serait trop divisé. « C’est le danger quand il y a beaucoup de candidats », avait-il dit.
Interrogé sur son plan pour la suite des choses, André Besner a préféré ne pas développer sur la question, gardant ces informations encore personnelles pour un certain temps. Le candidat entamera une réflexion sur les prochaines étapes à suivre.

Michel Deslandes : bon dernier au scrutin

Le candidat indépendant, qui était très confiant de sa victoire envisagée, n’avait probablement pas considéré qu’il aurait aussi peu de votes. Michel Deslandes a reçu 1,27 % du vote avec 139 voix. Toutefois, il savait qu’il aurait pu améliorer certains aspects de sa campagne électorale. « J’ai fait le choix de ne pas avoir de pancartes, mais j’aurais dû fournir des dépliants, pour peut-être faire connaître mes idées un peu plus, mais le temps me manquait », explique-t-il.
Les prédictions de Michel Deslandes étaient justes elles aussi. « Je pense que ça va être très serré, que le gagnant va l’emporter avec pas plus de 40 % des votes, parce que le reste des votes va être réparti dans les autres candidats, donc personne n’aura de majorité écrasante », avait-il prédit dimanche après-midi.
« Si je perds, je pleure! » Michel Deslandes avait dit cela à la blague lorsque le journal Les Versants lui avait demandé son plan B si les résultats du vote ne jouaient pas en sa faveur. Le candidat indépendant affirme qu’il restera dans le paysage politique, mais ne sait pas encore comment. « Je vais être moins actif dans la politique parce que je ne serai ni maire ni conseiller, mais je vais essayer de rester présent pour la ville, peut-être dans un comité », pense-t-il.

Aucun regret

Même si les anciens candidats sont tous déçus par la tournure des événements, aucun n’éprouve de regret quant au déroulement de la campagne électorale. André Besner dit avoir suivi son plan de match à la lettre et se dit fier d’avoir été le candidat à émettre le plus d’idées. « Je suis le candidat qui avait le plus de contenu, mais le plus important, c’est que les gens en aient pris connaissance », ajoute-t-il.
L’accomplissement de Michel Deslandes résidait selon lui dans sa campagne peu publicisée : « Je n’ai pas pollué la ville avec mes pancartes et je n’ai pas dérangé les gens en faisant du porte-à-porte, j’ai fait preuve de plus de respect. »
Bruno Harvey et Thérèse Hudon ont tous deux apprécié dialoguer avec les citoyens. « J’ai adoré la campagne électorale parce que ça m’a permis de rencontrer les gens, voir les priorités des Montarvillois », raconte Bruno Harvey. Thérèse Hudon se dit ravie de chaque accueil qui lui a été offert par les citoyens lors du porte-à-porte. « Les gens avaient envie de communiquer avec nous et nous de même, cela a fait chaud au cœur de voir les gens s’impliquer », conclut-elle.