Quand Minta plaide pour les journaux locaux

Semaine nationale des journaux

Comme pour les autres organismes communautaires, culturels et sportifs, le journal Les Versants a approché Minta Saint-Bruno pour avoir son opinion sur l’importance et la pertinence des médias locaux.

« La perspective présentée à la question numéro 1 déborde les intérêts de notre organisme. C’est un point de vue ‘’citoyen’’ qui est exposé de façon très succincte.

Sur une échelle de 1 à 10, ce dernier chiffre représentant la plus haute importance, nous devons accorder la note 10 aux médias locaux. Ces derniers, et plus particulièrement Les Versants et le Journal de Saint-Bruno sont, chacun à leur manière :

– des sources d’information pour les membres de notre communauté intéressés par l’actualité;

– des références historiques permettant de remettre dans son contexte des projets ou événements de nature stratégique, une mémoire en quelque sorte pour des personnes qui valorisent les faits plutôt que les suppositions;

– des outils permettant de développer un esprit critique, car le bon ou la bonne journaliste présente toujours tous les points de vue des parties à un dossier;

– des véhicules offrant à des citoyens d’exprimer des avis, opinions, des faits et de les partager afin d’éclairer les gens ou les mobiliser dans certains cas;

– souvent l’unique moyen, dans notre société, d’apprendre des nouvelles locales qui affectent directement nos vies ou notre portefeuille;

– un véhicule permettant d’identifier les commerces et services que les personnes d’affaires offrent à proximité de nos demeures, l’achat local, un moyen de faire vivre notre centre-ville;

– l’unique moyen de s’informer sur notre communauté, car les médias nationaux, peu importe la plateforme, ne font pas de couverture locale ou régionale;

– les réseaux sociaux ont une niche dans le monde des nouvelles de dernière heure, mais ne sont pas des substituts aux reportages de fond. »

2- Pourquoi avez-vous besoin des médias locaux?

« Pour vivre est la réponse courte. Sans les médias comme Les Versants et le Journal de Saint-Bruno, Minta n’aurait pas eu la possibilité d’avoir une visibilité constamment présente dans la communauté. Nos médias locaux lui permettent, avec les valeurs de solidarité de toute notre communauté et le dévouement des bénévoles, de célébrer son 50e anniversaire de fondation en 2020!

« Sur une échelle de 1 à 10, ce dernier chiffre représentant la plus haute importance, nous devons accorder la note 10 aux médias locaux. » -Minta Saint-Bruno

Ajoutons quelques perspectives : Minta consacre moins de 1 % des sommes d’argent reçues en dons à des dépenses de type secrétariat. La couverture médiatique offerte gratuitement par nos médias locaux illustre l’engagement et le rôle social que jouent pour nous, et de nombreux organismes du milieu, les journalistes et les propriétaires des hebdos. Les organismes sans but lucratif du milieu seraient bien dépourvus sans nos médias locaux.

De plus, les OSBL ne disposent pas de services ou d’expertises pointues pour faire passer des messages à la population. C’est le dévouement de graphistes, de spécialistes de la mise en page, de photographes et d’autres services, qui permet de présenter une image ou une signature attrayante, au goût du jour et distincte pour chaque organisme.

En bref, informer nos concitoyens sur notre mission, les sensibiliser sur des enjeux, même ceux qui à première vue débordent nos frontières, diffuser des renseignements sur les événements à venir, présenter des reportages illustrant les résultats de nos actions.

Ajoutons une note : nos journaux locaux valorisent la participation des jeunes et les succès de ces derniers, que ce soit dans le sport, les études, en culture et en implication politique. Une telle émulation suscite le dépassement, valorise l’effort et récompense les accompagnateurs parents ou entraîneurs, formateurs. La fierté, un des mots-clés de notre devise “Fiers de nos traditions”. »

3. Que serait votre organisme sans média local?

« Malgré tous les efforts de bénévoles convaincus, les valeurs qu’ils incarnent et la générosité de nombreux membres de notre communauté, Minta n’aurait pas réussi à être aussi actif pendant toutes ces années sans nos médias. Si nous étions privés de ce véhicule pour informer la population locale de nos actions, il serait beaucoup plus difficile de faire connaître notre mission : l’aide humanitaire à l’international et la sensibilisation auprès de la population.

Autre aspect… Soyons lucides : les propriétaires de médias ne sont pas des mécènes avec des sources de fonds inépuisables. Ils ont certaines obligations de nature sociale à rencontrer, ce sont des obligations de nature disons morale ou liées à des valeurs. Mais si nous voulons que ces hebdos survivent, ils doivent générer des fonds, avoir des revenus suffisants pour payer les loyers, les salaires, les imprimeurs, les distributeurs et les pertes (comptes de publicité impayés)…

Il faut que les gouvernements locaux et supérieurs offrent aux médias nationaux et régionaux des clés pour qu’ils puissent poursuivre, en toute indépendance, leur mission d’information.

Merci de nous avoir offert cette occasion d’exprimer notre point de vue! »