Promenades : 39 % de la criminalité

Saint-Bruno-de-Montarville se classe à la troisième place des villes où la criminalité est la plus importante dans l’agglomération de Longueuil, derrière Longueuil et Brossard, mais devant Boucherville et Saint-Lambert. Une des raisons : son centre commercial.
 
Avoir un grand centre commercial, c’est bon pour la vitalité économique d’une ville, c’est peut-être moins bon pour sa tranquillité.
Alors que le Service de police de l’agglomération de Longueuil dévoilait son bilan pour l’année 2016, on apprenait qu’« en 2016, environ 39 % de la criminalité de Saint-Bruno-de-Montarville était commise dans le secteur des Promenades St-Bruno ».

« Ce n’est pas dans la ville qu’il y a une grosse augmentation de la criminalité, mais aux Promenades St-Bruno, qui attirent une population très mobile. » – Nancy Colagiacomo

En 2016, ce sont 1094 crimes et infractions criminelles qui ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire de la municipalité. Sans les Promenades, la Ville serait l’une, voire la plus paisible de l’agglomération de Longueuil, avec 667 crimes et infractions criminelles. Aujourd’hui, c’est Saint-Lambert qui détient le titre avec 620 crimes en 2016, devant Boucherville (897), Saint-Bruno-de-Montarville (1094), Brossard (2703) et Longueuil (10 127).
« Aux Promenades, il y a beaucoup de monde qui vient de partout. La concentration des commerces va favoriser les vols à l’étalage qui vont modifier de beaucoup les statistiques de Saint-Bruno. Ce n’est pas dans la ville qu’il y a une grosse augmentation de la criminalité, mais aux Promenades St-Bruno, qui attirent une population très mobile », explique la porte-parole de la police de Longueuil, la capitaine Nancy Colagiacomo.
Dans sa globalité, toutes les villes connaissent une baisse de leur criminalité. Ces bons résultats permettent à l’agglomération de connaître une baisse historique de sa criminalité avec -9,5 %. À Saint-Bruno, la baisse est de 2,3 %, une des plus faibles comparativement à Boucherville, qui connaissait environ le même nombre de crimes que Saint-Bruno en 2015 et qui a vu une baisse de 16,8 %. Sur cinq ans, c’est d’ailleurs Saint-Bruno qui a la plus petite baisse de ses infractions.

Sécurité routière

Et même en termes de sécurité routière, les Promenades ont une influence sur les mauvais résultats enregistrés à Saint-Bruno-de-Montarville.
Les collisions routières sont en légère hausse entre 2015 et 2016. Le total des collisions est passé de 167 en 2015 à 196 en 2016, soit 16 collisions de plus. Les collisions mortelles et avec blessés graves sont stables. Celles avec blessés légers et dommages matériels sont en hausse. Enfin, les infractions criminelles reliées à la circulation sont en baisse et les délits de fuite – lésions sont stables. La hausse des collisions avec blessés légers est expliquée dans le rapport policier pour 2016, notamment par une croissance des collisions dans le secteur des Promenades
Il est aussi possible de rattacher la hausse des vols de 5000 $ et moins, enregistrée à Saint-Bruno, à ce qui se passe au secteur des Promenades. Alors que la ville note une progression de 2,3 % de ces méfaits, les résultats de l’ensemble des villes de l’agglomération connaissent une forte baisse de 13,2 %.
 

Le radar de la route 116

Une autre particularité de Saint-Bruno-de-Montarville est la vitesse en voiture.
Les constats pour vitesse excessive ont diminué de 12,7 % cette année par rapport à 2015 au sein de l’agglomération. Leur nombre est passé de 33 081 l’an dernier à 28 075 cette année. Ils demeurent toutefois dans la moyenne sur cinq ans en 2016. Ces constats ont diminué dans toutes les villes, sauf Saint-Bruno.
Il faut dire qu’un Système de reconnaissance de plaque d’immatriculation (SRPI), appelé plus souvent radar photo, est mis en place régulièrement sur la route 116, à l’entrée et à la sortie de la ville.
Le bilan 2016 du SPAL nous révèle que les radars ont émis, dans l’ensemble de l’agglomération, environ 12 000 constats. La moyenne de chacun des constats est de 400 $.
Le radar de la route 116 a émis à lui seul, entre octobre 2015 et novembre 2016, 5240 infractions par déclenchement de l’appareil en 169 opérations. Cela correspond quasiment à la moitié des constats émis par le SRPI dans l’agglomération de Longueuil. En prenant la moyenne du coût de chacune des amendes, le radar de la route 116 permettrait au SPAL d’encaisser plus de 2 millions de dollars par année. Cela représenterait plus de 11 % du montant des infractions totales émises dans l’ensemble de l’agglomération de Longueuil.
L’ensemble des contraventions de l’agglomération de Longueuil, aussi bien distribuées en personne que par le SRPI, a diminué; cependant, leur valeur a augmenté pour passer de 16,2 millions en 2015 à 17,6 millions en 2016.