Prioriser les piétons et les cyclistes

Rue Montarville

Est-ce que la rue Montarville, entre le boulevard Seigneurial et la rue des Peupliers, là où la phase 2 de travaux de réfection a eu lieu tout l’été, est sécuritaire? C’est la question que se pose un citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville.

« J’ai un commentaire à apporter sur un beau projet de la Ville de Saint-Bruno. Ce projet est celui du réaménagement de la rue Montarville, entre Seigneurial et des Peupliers », écrit André Beaudry dans un courrier aux lecteurs paru la semaine dernière dans Les Versants.

Une première phase de travaux s’est tenue l’année dernière, puisqu’une réfection semblable a été apportée entre la rue des Peupliers et la rue Beaumont.

Une question de sécurité

Ce résidant demeure à Saint-Bruno-de-Montarville depuis 1968. Contacté par le journal, il déplore l’étroitesse de la rue Montarville depuis la fin des travaux de réfection dans ce secteur. Il s’inquiète maintenant de la sécurité des lieux, surtout devant l’école. « L’espace de circulation pour les voitures a été rétréci à 23 pi de large. Mais cet espace inclut une voie pour les vélos de chaque côté. Est-ce que c’était vraiment la façon la plus sécuritaire de réaménager ce secteur, compte tenu de l’occupation de cet espace durant l’année scolaire? » se demande André Beaudry dans sa lettre adressée au journal.

Au téléphone avec Les Versants, il mentionne que ce réaménagement de la rue Montarville est, selon lui, « un non-sens ». Il ajoute : « Les trottoirs auraient dû être moins larges; à tout le moins, la Municipalité aurait pu implanter une piste cyclable sur les trottoirs. Depuis le temps que je demeure ici, c’est la première fois que je constate un cas semblable. » Il se questionne aussi sur la pertinence de trottoirs si larges. « Est-ce vraiment requis? Y a-t-il assez de piétons sur cette rue pour justifier XXX pieds de large de trottoirs, au détriment de la sécurité des jeunes en vélo? »

« L’entité qui écope, c’est la voiture. » – Martin Murray

Du côté de la Municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. D’ailleurs, le maire, Martin Murray, affirme en entrevue que les citoyens ne se sont pas plaints de cette situation depuis la rentrée scolaire, en septembre dernier. « La moitié de nos brigadiers scolaires se trouvent sur le tronçon entre la rue Beaumont et le boulevard Seigneurial. Il y a beaucoup de va-et-vient. La circulation sur Montarville à cette hauteur était considérable. Enfin, la vitesse était une problématique, d’autant plus qu’il y a deux écoles primaires. C’est dans cette optique que nous avons refait la rue; et depuis, les citoyens ont applaudi, et personne ne voudrait revenir en arrière », de raconter Martin Murray.

Piétons, cyclistes, ensuite les automobilistes

Par ailleurs, il évoque un changement de paradigme qui priorise les piétons et les cyclistes, dans cet ordre; d’où le trottoir élargi qui sert à la fois de voie piétonne et cycliste. En fait, le tronçon en pavé uni du côté écoles n’est pas un trottoir, mais un sentier polyvalent, ou piste multifonctionnelle, selon la direction du génie, c’est-à-dire qu’il peut être utilisé tant par les piétons que par les cyclistes. La signalisation indiquant ce partage permis sur le sentier est d’ailleurs installée en place. « Pour les enfants à vélo et les cyclotouristes, précise le maire. Pas pour les cyclistes de compétition. » Viennent ensuite les automobilistes. « Ce réaménagement de la rue Montarville a été effectué dans une approche de sécurité afin de favoriser les piétons et les gens à vélo. Le tout dans un contexte de mobilité durable. L’entité qui écope, c’est la voiture, admet-il. Nous ne sommes plus au règne de l’auto tous azimuts. Ça ne rendra pas les automobilistes heureux; ça ne les empêchera pas de circuler, mais ça les amènera à réduire la vitesse. Mais ça fait partie de notre vision et de notre volonté d’aller en ce sens », explique Martin Murray.

D’autres éléments de sécurité ont été ou seront ajoutés sur la rue Montarville, entre Seigneurial et Beaumont. Par exemple, des bollards au milieu de la voie, un dos d’âne à hauteur du Vieux Presbytère ainsi qu’un corridor scolaire permettront aux enfants de traverser la rue Montarville face à la Maison Richelieu. Pour l’instant, la pente de ce corridor est très élevée, mais c’est temporaire, assure Martin Murray. « Dès que sera posée la deuxième couche d’asphalte, cet automne ou au printemps, cette pente sera réduite. Ce qui permettra à tous de mieux traverser. »

Contre les camions-béliers

Autre détail que le journal a appris. Des bandes de béton et des vis ont été installées à deux endroits sur la chaussée de la rue Montarville. Encore une fois, c’est une question de sécurité. Lorsque la municipalité organisera des événements populaires dans ce secteur, comme le Relais pour la Vie, la fête nationale du Québec ou encore la fête du Lac, ces bandes de béton serviront à installer un système de protection contre d’éventuels camions-béliers. « Ça fait partie des nouvelles règles de sécurité pour protéger les citoyens », poursuit M. Murray.

Pour la Commission scolaire des Patriotes (CSP), tout se passe bien sur la rue Montarville depuis la fin des travaux de réfection. C’est ce que nous confirme la conseillère en communication de la CSP, Marie-Michèle Blais : « Le nouveau débarcadère a grandement amélioré la circulation environnante autour de l’école. Cette nouvelle configuration est sécuritaire pour nos élèves et on ne nous rapporte aucun incident pour ce secteur depuis la fin des travaux. »

En effet, un nouveau débarcadère pour autobus a été aménagé devant l’École primaire De Montarville, en retrait de la voie publique. Des enjeux de sécurité autour de l’école ont conduit à cette solution. « Le débarcadère était essentiel. C’est quelque chose qui aurait dû être prévu depuis longtemps », observe André Beaudry. C’est un ajout extraordinaire! »

Malgré les changements depuis la rentrée, les « parents collaborent très bien », selon la CSP.

QUESTION AUX LECTEURS :

Depuis les travaux de réfection, comment trouvez-vous la rue Montarville?