Crématorium : poursuite contre Saint-Bruno

La Coopérative funéraire du Grand Montréal poursuit devant les tribunaux la Ville de Saint-Bruno, qui tarde à lui octroyer un permis de construction sur son territoire.

« Les gens ne connaissent pas notre domaine. Nos installations à Longueuil datent de 2006, et nous n’avons jamais eu de plaintes dans le quartier. Les gens nous oublient. Nous sommes tranquilles comme voisins. Les installations de Saint-Bruno seront encore plus modernes et sécuritaires. Nous sommes disposés à donner de l’information à tous. Cela fait un an que nous travaillons avec la municipalité sur ce projet. Nous sommes dans notre droit. L’endroit correspond à nos besoins. Nous sommes surpris que le conseil municipal, une deuxième fois lors de la dernière séance du conseil municipal, reporte l’implantation de notre projet », nous expliquait le 19 novembre le directeur des opérations de la Coopérative Mathieu Houle, laissant présager d’éventuelles poursuites contre la Ville, si cette dernière ne leur délivrait pas un permis de construction.

Il réagissait ainsi aux propos tenus par la Ville, qui se disait à l’écoute de citoyens habitant un quartier résidentiel à proximité du projet de crématorium à Saint-Bruno.

Poursuites

Finalement, la coopérative a décidé d’aller de l’avant en indiquant aujourd’hui qu’elle poursuivait la municipalité.

« Afin de protéger ses droits et pouvoir remplir sa mission, la Coopérative funéraire du Grand Montréal « la Coopérative » a été appelée à prendre une décision difficile, mais nécessaire, en déposant, le 17 décembre dernier, une requête judiciaire afin que la Cour supérieure ordonne à la municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville de délivrer à la Coopérative le permis de construction requis pour son projet de funérarium du 5, rue Parent, à Saint-Bruno », pouvait-on lire dans un communiqué.

« Après des mois de délais et de tergiversations, la Coopérative n’avait pas d’autre choix que de prendre cette mesure afin de limiter les coûts financiers importants et les autres préjudices subis par notre organisation en raison de l’inaction de la municipalité. À cet égard, le conseil d’administration de la Coopérative a un devoir de fiduciaire à l’endroit de ses 20 000 membres, devoir qui doit être assumé de manière rigoureuse et responsable », a souligné le président du conseil d’administration de la Coopérative, Pierre Tardif.

Plus d’informations à venir.