Pourquoi trois arrêts sur Clairevue?

Lors de la plus récente assemblée publique à Saint-Bruno-de-Montarville, un citoyen a questionné le conseil municipal à propos des trois arrêts obligatoires sur le boulevard Clairevue Ouest. Cette nouvelle signalisation s’étale sur une courte distance.

« J’aimerais savoir c’est quoi le relationnel derrière cette situation-là? Puis, quelles sont les intentions de la Ville, étant donné que deux de ces arrêts sont d’installation temporaire? » demande le Montarvillois André Beaudoin. 

Les panneaux en question sont installés au coin de la rue Cadieux (arrêt permanent), au croisement avec la rue de Rigaud et à l’intersection de la rue de Carillon (deux arrêts temporaires).

« Le stop sur de Rigaud va rester permanent. » – Ludovic Grisé Farand  

Le maire, Ludovic Grisé Farand, a rapidement rappelé que la mise en place des panneaux d’arrêt temporaires est en lien avec les travaux sur les rues de Chambly et Bernier. « On sait qu’il y a des travaux-là, alors il y a des détours », dit-il.

Au départ, la Municipalité souhaitait installer ce type de signalisation au coin de Rigaud et Clairevue seulement. Or, l’ingénieur mandaté par la Ville refusait de signer les plans de détours à moins d’avoir plutôt l’arrêt temporaire sur de Carillon. « La raison toute simple, c’est pour le détour cycliste, explique Ludovic Grisé Farand. L’ingénieur ne voulait pas envoyer les cyclistes du mauvais côté sur Clairevue. »

Mais à la suite des deux accidents qui sont survenus à l’intersection du boulevard Clairevue et de la rue de Rigaud, dont un qui a coûté la vie à un cycliste le 30 août, Saint-Bruno-de-Montarville a demandé l’autorisation à l’ingénieur d’ajouter un deuxième arrêt temporaire à cet endroit. Ce qui a été autorisé.

Ces deux panneaux de forme octogonale rouges vont demeurer en place jusqu’au début du mois de novembre, quand les travaux sur de Chambly seront terminés. En attendant, celui sur de Carillon est là pour des raisons légales. « À la seconde où [ces] travaux sont terminés, le stop sur de Carillon va sauter. Le stop sur de Rigaud va rester permanent », fait savoir le maire Grisé Farand. 

L’intervenant au micro a redemandé quel était le relationnel dans cette décision. « De Rigaud est un endroit accidentogène. Ça nous a été mentionné. Moi-même, [je l’ai constaté]. Les autobus scolaires passent par là, les autobus de la ville aussi. De Rigaud est une collectrice secondaire, une semi-collectrice. Il y a eu deux accidents. 

Les gens étaient sur leur cellulaire, mais s’il y avait eu des stops, ça aurait peut-etre aidé. C’est pour sécuriser l’endroit », répond le premier magistrat.

La distance entre les deux arrêts, Cadieux et  de Rigaud, est d’environ 75 mètres. Normalement, c’est une distance de 100 mètres qui est demandée par le ministère. « Nous sommes dans la zone de marge acceptable du ministère. Nous avons des facteurs qui permettent de le justifier », ajoute M. Grisé Farand, qui évoque à nouveau le stop temporaire sur de Rigaud. « Depuis, ça vraiment changé la donne. Ça fait le travail. L’arrêt vient apaiser la situation. Ça roule moins vite. »

Par ailleurs, le maire a rappelé l’implantation prochaine d’un plateau surélevé au coin de Deslières et Clairevue, de même que d’une future piste cyclable sur Clairevue qui permettrait de réduire le nombre de voie et, par conséquent, la vitesse.