Pour un délai d’intervention plus rapide

Régie intermunicipale de sécurité incendie de La Vallée-du-Richelieu

À Saint-Basile-le-Grand, la nouvelle Régie intermunicipale de sécurité incendie de La Vallée-du-Richelieu est effective depuis le 1er janvier 2019.
En effet, en décembre dernier, le conseil municipal de Saint-Basile a autorisé la prise en charge des opérations de son Service de sécurité incendie par la Régie intermunicipale de sécurité incendie de La Vallée-du-Richelieu (RISIVR) dès le 1 janvier de cette année.
D’ici la construction d’une caserne régionale sur la montée Robert, à Saint-Basile, la RISIVR loue celle de la rue Savaria, face à la bibliothèque municipale Roland-LeBlanc, pour une somme annuelle de 75 000 $.

Cohabitation

Puisque des travaux d’agrandissement s’y déroulent actuellement, les pompiers de la Régie cohabitent donc avec le personnel de la mairie, qui se retrouve dans des locaux de la caserne de la rue Savaria. On parle d’une dizaine de personnes provenant de l’hôtel de ville, soit les gens de la direction générale, des ressources humaines, des communications, et le maire, Yves Lessard, avec qui le journal Les Versants s’est entretenu. « Nous avons dû faire un peu de réaménagement. Par exemple, les chambres situées au deuxième étage ont été rapatriées au premier pour les pompiers qui sont sur place en mode 24/7. À l’exception d’une secrétaire réceptionniste, tout le personnel de la mairie est au deuxième. »
Depuis le 14 janvier, le déploiement des effectifs se déroule à partir de trois stations. Le siège social de la RISIVR est situé sur le territoire de Beloeil et fait partie d’un de ces trois points de service en incendie desservant le territoire des municipalités participantes. Il sera éventuellement déplacé. La nouvelle caserne de Mont-Saint-Hilaire, inaugurée en septembre 2017, est conservée. L’autre station, à bâtir, aura pignon sur rue à Saint-Basile. Elle sera localisée sur la montée Robert, entre la rue des Cerisiers et le rang des Trente. C’est la Régie qui prendra en charge la construction et les coûts, divisés entre les six villes. Les deux autres casernes, celles de McMasterville et d’Otterburn Park, abandonnées, serviront d’entreposage pour les pompiers. « Ces trois endroits permettent un accès plus facile au territoire couvert », d’observer Yves Lessard, aussi président du conseil d’administration de la RISIVR.
Le Service de sécurité incendie de Saint-Basile comptait une quarantaine d’employés. Pour le moment, seuls un chef pompier et une personne dédiée à la prévention ont été transférés dans une des deux autres stations. Selon le pompier nouvellement retraité Alain Sylvestre, la création de cette Régie est « une bonne chose pour l’entraide entre les services de sécurité incendie et l’assurance d’un meilleur délai de réponse ».

« L’objectif est de permettre une intervention urbaine en moins de cinq minutes. » -Yves Lesssard

Un endroit prédestiné

Selon Yves Lessard, le choix de la montée Robert pour l’implantation d’une caserne aurait été examiné dès les années 70, lors du développement du quartier des Oiseaux (rues des Fauvettes, des Pinsons, des Mésanges…). Une perspective à long terme. « C’est la planification qu’on reprend avec la Régie, avance M. Lessard. Il s’agit de l’endroit stratégique le plus pertinent. Ce lieu approprié permettra aux pompiers de faire des interventions plus rapides. » Cependant, la bâtisse ne sera pas construite prochainement, d’abord parce que le terrain est zoné agricole. « Sur le plan légal, il y a des étapes à franchir, dont celle d’obtenir les autorisations, puisque nous sommes en milieu agricole. Lorsqu’il s’agit d’un service civique, normalement, c’est plus facile et logique d’obtenir cette autorisation. »
Rappelons que l’entente, signée en avril dernier, prévoit la constitution d’une Régie intermunicipale de sécurité incendie, qui regroupe les cinq services de sécurité incendie (Saint-Mathieu-de-Beloeil est desservie par McMasterville) des municipalités signataires (Saint-Basile-le-Grand, McMasterville, Saint-Mathieu-de-Beloeil, Beloeil, Otterburn Park et Mont-Saint-Hilaire) et forme une seule et unique entité.
C’est en juillet 2016 que les représentants des six villes signataires ont entrepris d’étudier les différents scénarios de regroupement de leurs services de sécurité incendie, pour continuer d’offrir le meilleur service au meilleur coût possible. Moins de deux ans plus tard, la mise en œuvre de la Régie permet d’assurer aux résidants de la région desservie un service de garde 24/7 et un temps de réponse inférieur aux normes exigées : le transfert d’appels placés au 911 entre 17 et 40 secondes (la norme du 911 exige un transfert en moins d’une minute); une force de frappe qui assure le déploiement de 4 pompiers et d’une autopompe en 5 minutes ou moins et le déploiement de 4 pompiers et d’une autopompe supplémentaires en 10 minutes ou moins. « L’objectif est de permettre une intervention urbaine en moins de 5 minutes, poursuit le maire Lessard, ainsi qu’une intervention rurale qui ne dépasse pas 10 minutes. »
Par intervention rurale, il donne en exemple des opérations à Saint-Jean-Baptiste, Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu, entre autres. « La Régie couvre les six villes concernées, ainsi que les limites bordées par d’autres. »
Une partie des véhicules et des équipements appartenant à la Ville a été acquise par la RISIVR et une autre partie sera cédée au Centre de gestion de l’équipement roulant du Québec. Cette transaction assure à Saint-Basile un retour d’environ 200 000 $.
En décembre dernier, le conseil municipal a aussi approuvé les prévisions budgétaires soumises par la RISIVR, s’élevant à 8,6 M$, ainsi que la quote-part de 1,9 M$ représentant la population grandbasiloise pour l’exercice financier 2019.

QUESTION AUX LECTEURS :

Vous sentez-vous plus en sécurité avec la création de cette nouvelle Régie intermunicipale?