Service vétérinaire mobile d'euthanasie à domicile

Pour l’animal en fin de vie

Dre Pascale Nérette offre le service de vétérinaire mobile d’euthanasie à domicile. Elle propose une fin de vie à votre animal de compagnie dans le confort de la maison.

« J’aime la rencontre avec les gens, amorce la Dre Pascale Nérette, que le journal Les Versants a rencontrée. La maison favorise les liens et une meilleure communication. »

Rencontre

Cet aspect d’échange avec les membres de la famille de l’animal lui plaît beaucoup. La vétérinaire a un intérêt pour la médecine, mais aussi pour l’interaction avec les gens. « J’aime parler avec eux, échanger », dit-elle. 

Avec son service d’euthanasie à domicile, Partir avec dignité, la résidente de Mont-Saint-Hilaire dessert entre autres Saint Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie, Chambly et Richelieu. « Dans la région, dans la vallée du Richelieu du moins, je suis la seule qui propose exclusivement l’euthanasie à domicile. »

Dre Nérette a obtenu son doctorat de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe. C’était en 1995. Après sa graduation, elle a pratiqué à Montréal comme clinicienne pour petits animaux. Déjà à cette époque, elle proposait le service vétérinaire à domicile. Elle était l’une des premières à le faire. « Il y a 30 ans déjà, j’offrais les visites à domicile, mais je proposais tout. Les vaccinations, les suivis médicaux… bref, tout ce qu’un vétérinaire peut offrir à domicile », raconte celle qui a ainsi cogné à la porte des gens pendant cinq ans. Par la suite, elle est allée se spécialisée dans les Maritimes. Elle a décroché un doctorat en épidémiologie au Atlantic Veterinary College, à Charlottetown.  

Partir avec dignité

L’euthanasie faisait partie des services disponibles à ses débuts, mais c’était environ 10 % de ses visites. La majorité de celles-ci étaient consacrées à la vaccination ou autres problèmes de santé.

Ce n’est que récemment, en 2022, que Dre Pascale Nérette a relancé ses visites à domicile, mais cette fois en proposant uniquement l’euthanasie aux chiens et aux chats malades. C’est ainsi qu’a vu le jour Partir avec dignité, en hommage aux deux chiennes de la vétérinaire, Thelma, qui s’est éteinte en 2006, et Charlotte, partie en 2010. Les deux animaux à quatres pattes ont fini leur vie à leur domicile. « Je ne me suis jamais posée la question que ça pourrait se faire autrement. C’est moi-même qui s’en est occupée. Je pleurais pendant que je le faisais. Aujourd’hui, je me reconnais envers ces gens qui ont fait ce choix. »

Quand on lui demande pourquoi avoir attendu plus de 20 ans pour relancer le service d’euthanasie à domicile, la vétérinaire indique qu’elle y pensait depuis longtemps. Toutefois, elle n’osait pas se lancer. « Je me trouvais plein de raisons de ne pas aller de l’avant. Ça pouvait être des raisons familiales, entre autres. J’avais un garçon, maintenant c’est un jeune adulte. Nous trouvons toujours des raisons pour ne pas oser, des excuses… mais je me suis lancée », confie celle qui ne regrette pas son choix.

Près de 250 visites

En quelque deux années, celle qui se déplace de domicie à domicile a effectué 249 interventions, à raison de 5 ou 6 par semaine. Elle s’en souvient parce que pour elle, chaque visite est importante. Il y a d’ailleurs des situations lors desquelles trois générations viennent dire au revoir au membre de la famille à quatre pattes.

« C’est un acte d’amour. » – Dre Pascale Nérette

À nouveau, elle insiste sur l’aspect humain de ces rencontres. « J’aime la relation que l’homme entretient avec l’animal, la complicité. Je crois beaucoup à ce que je fais. Pour moi, ça un sens de permettre à des animaux de finir leur vie dans les conditions idéales de la maison, clame Dre Nérette. C’est un privilège d’être témoin de ce lien. »

En entrevue, elle évoque une marque de reconnaissance pour ces années partagées entre l’animal et l’humain. « Je suis impressionnée par tout cet amour que les gens donnent à leur animal. Je trouve ça beau de les accompagner dans ce dernier geste pour abréger leurs souffrances. C’est un acte d’amour », poursuit-elle. 

Une alternative

Mais Mme Nérette ne discrédite pas les interventions en clinique et ses collègues vétérinaires. « L’euthanasie est très bien fait aussi en clinique. C’est la même chose au niveau technique », note celle qui propose, avec les visites à domicile, une alternative. La différence, c’est l’atmosphère, le stress, l’ambiance, les odeurs, le voyage en voiture… « À la maison, l’animal est dans son environnement », analyse celle qui ne ressort pas indemne des interventions qu’elle pratique. « Non, je ne suis pas chamboulée, ni bouleversée. Je suis émue par contre. J’ai beaucoup d’empathie. Je vis le moment présent à 100 % avec la famille. Ce sont des moments authentiques. »

Elle conseille de demander à votre vétérinaire s’il fait des visites à domicile. Ou bien de consulter l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec pour trouver celui qui pratique cette initiative. 

Aussi épidémiologiste

Le rôle de vétérinaire à domicile occupe 15 % du temps de Dre Pascale Nérette. Elle travaille à temps plein comme vétérinaire épidémiologue pour le gouvernement canadien. Elle réalise des programmes d’analyse de santé nationaux pour les animaux aquatiques. Si elle n’avait qu’à choisir un des deux emplois, l’amoureuse des bêtes ne pourrait se décider. « Ce sont deux choses différentes. La diversité me permet de trouver un équilibre », conclut-elle.