Portraits de bénévoles impliqués au centre de bénévolat de Saint-Basile

Les bénévoles permettent à leur communauté d’avoir accès à des services qui, sans eux, n’existeraient pas. Portrait de quelques-unes des personnes qui s’impliquent au sein du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand et qui, par chacun de leurs sourires, mettent de la lumière dans le quotidien de leurs concitoyens.

Marie-Claude

« Je suis retraitée depuis trois ans et je travaillais dans le domaine public. Quand je me suis retrouvée toute seule, à un moment donné, c’est long les journées. Comme mes amis sont au centre-ville, ça m’a permis de rencontrer des gens. Je fais du tri et je place les vêtements. Il faut que je grouille et pour moi, faire le tri, c’était parfait. L’an dernier, c’est moi qui me suis blessée et j’ai vu l’envers de la médaille; on venait me porter des plats deux fois par semaine. J’ai apprécié, parce qu’ils vérifiaient si tout était beau en même temps d’apporter les plats. »

 

Claude 

« Je suis retraité et j’ai commencé il y a peut-être trois ans à faire du transport. Ce qui m’a touché, c’est la solitude des gens, mais aussi la vulnérabilité des personnes qui vont à des rendez-vous à l’hôpital. J’ai commencé par faire cela, puis comme je suis manuel, j’ai aidé avec les vêtements, avec l’entrepôt des aliments. Ce que ça m’apporte, c’est que l’on n’est pas en isolement. Il y a un respect mutuel entre les personnes et quand on aide, on a des mercis et c’est ça qui compte. L’organisme me plaît aussi beaucoup. Il y a toujours quelque chose à faire et c’est agréable en plus d’être valorisant. » 

Corinne

« Je suis Française et je suis arrivée le 25 septembre ici. Déjà, en France, je faisais du bénévolat, j’accompagnais les malades aux soins palliatifs. En arrivant au Canada, avec la COVID, ce n’était pas possible. Comme je voulais découvrir cette petite ville charmante, j’ai beaucoup marché et j’ai vu le Centre de bénévolat. J’ai été très bien accueillie; c’était le 26 octobre, et j’ai commencé le 27 à la friperie. Pour moi, le Centre, c’est une grande famille. On est tous là l’un pour l’autre, il y a une entraide pour l’autre. Ça m’a permis de sortir de mon isolement, de tisser des liens et des relations. Lorsque je rentre chez moi le soir, j’ai eu un sourire, j’ai fait une rencontre agréable; c’est que du bonheur pour moi! »

Maurice

« Je me suis toujours calculé comme un plan B. J’aime apprendre n’importe quoi, m’occuper de tout. J’ai commencé à m’impliquer en 2018. J’avais beaucoup de temps libre et je leur ai dit “si vous avez besoin d’une personne pour plein de services ou que quelqu’un manque, je serai le plan B” . J’ai aidé à la friperie, à la cuisine. Est venue l’assemblée générale, où j’ai été nommé président. Ça ne change en rien le principe que je suis le plan B. J’ai travaillé 35 ans dans la police et mon équipe, c’était ma famille. Tu pars de là et tu te demandes c’est qui, ta deuxième famille… J’en ai une à la maison dont je m’occupe, mais après ça?C’est donc le Centre qui est devenu une deuxième famille. »

Réjean (gauche)

« Apparemment que ça fait neuf ans que je suis ici. On voulait me rentrer comme chauffeur, j’ai dit que ça ne m’intéressait pas vraiment. J’ai dit “moi, c’est la cuisine, éplucher des carottes et des patates“.La responsable m’a appelé à l’automne 2013 et depuis ce temps, je suis ici. Donc, je viens le lundi et je fais la cuisine avec Mathieu. On s’entend très bien! Le vendredi, je vais acheter des trucs de plus s’il en manque. Je viens ici pour la vie sociale, rencontrer de nouveaux visages et c’est motivant de recevoir les commentaires pour nos repas. Si je devais laisser ça, ça me ferait de quoi, parce que je suis en santé, j’ai de l’énergie à donner! »

Mathieu (droite)

« J’ai 38 ans et j’ai une compagnie de transport. Comme ça va super bien dans la compagnie avec des employés fiables et tout, j’étais souvent à la maison avec ma femme et il fallait que je sorte, que je bouge un peu. J’ai vu une annonce pour une recherche de cuisinier. J’ai de l’expérience en cuisine et un diplôme de l’ITHQ. Je voulais me retrouver dans mes chaudrons et comme j’adore aider les autres, je suis content parce que quand Claude livre, j’ai des “mercis” des “wow!, c’était super bon!” et c’est ça qui fait ma petite joie intérieure. C’est ça qui me permet de m’épanouir dans mes plats et de faire découvrir la nouvelle nourriture aux autres qui sont seuls. »