Portes ouvertes chez Michel Picard

Saint-Bruno-de-Montarville

Mercredi dernier, le député fédéral de Montarville Michel Picard tenait son habituel événement portes ouvertes à son bureau. Ce fut l’occasion de discuter des sujets d’actualité, tels que la légalisation du cannabis.
Le rôle de Michel Picard a évolué depuis le début de son mandat. Ayant commencé auprès du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale, il est par la suite devenu le porte-parole pour le dossier du cannabis au Québec.

Évolution de la pensée citoyenne

Michel Picard est conscient que la majorité des citoyens ont des inquiétudes et des préconceptions par rapport à la légalisation du cannabis, qui est prévue cet été.
Toutefois, il dit avoir remarqué une évolution de la pensée des citoyens. « Après la grosse panique sur le cannabis, les gens commencent tranquillement à voir la logique judiciaire derrière tout ça, explique-t-il. Mais c’est important de garder ces préoccupations, premièrement parce que ça reste une drogue, deuxièmement parce que ça permet de suivre ce qui se passe sur le terrain. »

Mettre les choses au clair

Il soutient que la légalisation du cannabis ne reflète pas un souhait de promotion de la drogue, mais d’encadrement.

« Après la grosse panique sur le cannabis, les gens commencent tranquillement à voir la logique judiciaire derrière tout ça. » – Michel Picard

Le député continue d’affirmer que la légalisation permettra de s’attaquer au problème de la consommation au Canada. « On n’est pas d’accord avec le produit ou sa promotion, mais on va pouvoir confronter la problématique de consommation une fois que ce sera légal, parce qu’on ne pourra jamais légiférer là-dessus tant que ça reste illégal. »
Michel Picard rappelle aussi les limites de la portée fédérale sur ce sujet. « Nous, ce qu’on change, c’est la loi sur la santé et le Code criminel. Ce dont les gens parlent actuellement, c’est la loi sur le logement, les baux de location, l’industrie du transport, etc., et ça, c’est de juridiction provinciale. »
Ce sera donc aux provinces d’ajuster leurs lois et le député estime qu’elles sont prêtes. « Ça fait deux ans qu’on travaille là-dessus, c’est au tour du provincial et il doit répondre. La province de l’Ontario est déjà prête; je pense que si Québec n’est pas prête, c’est une question de mauvaise volonté », tranche-t-il.

Pas d’accompagnement dans les municipalités

À savoir si Michel Picard s’impliquerait afin d’accompagner les municipalités dans la préparation et la transition à la légalisation du cannabis dans leurs milieux, il fait savoir que ce ne sera pas possible.
« Je n’ai aucun pouvoir pour intervenir auprès des villes, informe-t-il. Si une ville décide d’interdire la consommation du cannabis dans les restaurants, comme c’est le cas pour la cigarette, je n’ai aucune prérogative fédérale qui me permet d’intervenir d’une façon ou d’une autre. »
Il renchérit : « En plus, je n’ai aucune expertise en règlements municipaux et je ne peux pas faire autre chose que de gérer les lois qui me concernent. »

Autres mentions

Le député conçoit qu’il n’y a pas vraiment d’autres préoccupations ou sujets chauds dans la circonscription de Montarville; il la décrit comme étant « assez tranquille ».
Il dit toutefois continuer dans la lignée environnementale, notamment pour la conservation des milieux naturels et la promotion des technologies vertes.
Michel Picard assure aussi qu’il va prendre sa place dans le domaine communautaire afin « d’aborder et démontrer les problématiques d’itinérance et de pauvreté ».
Afin de clore l’événement portes ouvertes, Michel Picard tenait à réitérer sa présence : « Je trouve que les gens n’utilisent pas assez le député, mais je veux qu’ils sentent qu’on est accessibles et qu’on est proches. »