Parole aux Grandbasilois : plus de temps et plus de gens

Saint-Basile-le-Grand

La période consacrée à la Parole aux Grandbasilois lors des assemblées publiques est de plus en plus populaire. Plusieurs citoyens ont pris le micro lors de ce dernier rendez-vous, le 3 juillet, à Saint-Basile-le-Grand.
Depuis que la durée de la Parole aux Grandbasilois a été prolongée bien au-delà de 20 h, les intervenants se succèdent devant les élus afin de partager qui leurs interrogations, qui leurs craintes, qui leurs frustrations, qui leurs félicitations.
Cette décision de laisser davantage de temps aux résidants pour s’exprimer a été prise il y a quelques mois au printemps, par le maire Yves Lessard et ses conseillers. C’est l’ancien conseiller municipal et aspirant à la mairie en novembre dernier, Maurice Cantin, qui en avait fait la requête auprès du conseil.

« Pourquoi la Ville accepte-t-elle des projets comme ça? » – Un citoyen de Saint-Basile

Ce mois-ci, les sujets abordés par les citoyens étaient nombreux et diversifiés. En voici quelques-uns.

Changer le règlement

M. Houle, par exemple, demande à la Ville de Saint-Basile de changer le règlement relatif au bruit. « La fin de semaine après 16 h, pas de tondeuse, de tracteur à gazon, de taille-haie, de coupe-bordure… Parce que je si je me tanne, c’est la police qui va venir! » Actuellement, la Municipalité stipule sur son site Internet que l’utilisation des « tondeuses à gazon est permise de 9 à 21 h tous les jours ». Toujours sur le site Internet, il est possible d’y lire : « Puisque le bruit entraîne des effets négatifs sur la santé tels que des déficits auditifs, la perte de sommeil, l’augmentation de la tension artérielle et le stress, la réglementation municipale stipule que l’émission de bruit excédant 60 décibels A (dB(A)) le jour (entre 6 h et 21 h) ou 55 dB(A) la nuit (entre 21 h et 6 h) est prohibée. »
M. Houle souhaiterait que le conseil municipal prenne exemple notamment sur les villes de Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert. Chez les Montarvillois, il est permis d’utiliser des appareils ou instruments munis ou non d’un moteur entre 7 h et 21 h du lundi au vendredi; entre 9 h et 17 h le samedi; et entre 10 h et 17 h le dimanche.
Sur ce dossier, bien que le conseil municipal n’ait pas pris position, notons qu’il était à l’écoute!

Peu d’avancement dans le dossier parc canin

Un autre citoyen, Robert Lapierre, de la rue des Fauvettes, s’est plutôt enquis de l’inventaire des chiens sur le territoire grandbasilois en vue du futur parc canin. Il faut rappeler qu’en mars dernier, M. Lessard avait déclaré au journal Les Versants qu’« avant de mener à bien ce projet (le parc à chiens], la Ville souhaite recenser le nombre de chiens sur son territoire ». Le maire a profité de la question pour faire une mise à jour : « Nous n’avons pas encore abordé le dossier sur cet angle. Depuis la campagne de porte-à-porte durant la période électorale, nous savons qu’il y a beaucoup de chiens à Saint-Basile. Mais nous ne sommes pas encore rendus là. »
D’ailleurs, Yves Lessard a admis qu’à la suite d’un premier sondage auprès de la population concernée, le conseil municipal a appris que les « gens désirent un parc canin, mais ne veulent pas payer pour ».

Pétition déposée contre un projet

Un résidant de la rue Beauchemin, à Saint-Basile-le-Grand, s’oppose toujours à l’implantation du circuit pour voitures téléguidées prévu au départ au parc des Cheminots. Alain Dumontet a mis sur pied une pétition de 117 signatures qui appuient sa position. Il a profité de la Parole aux Grandbasilois pour remettre son document à la greffière et pour rappeler aux élus qu’il avait « la tête dure » et qu’il n’arrêterait pas ses démarches. « Qu’est-ce qui va se passer maintenant? Est-ce que quelqu’un va nous écouter? Avec 117 personnes sur la pétition, vous voyez bien que je ne suis pas un vieux fou! Personne n’en veut de ce projet! »
« On ne brasse rien pour le moment, a répondu le premier magistrat, rappelant que les travaux ne sont toujours pas amorcés. On analyse. On tient compte des arguments. On regarde aussi ailleurs. Mais ailleurs, c’est comme vous, on nous dit d’aller ailleurs. Soyez assuré que s’il y a une alternative valable, on ne la négligera pas. »
Mais en entrevue avec Les Versants, M. Lessard a répété que la solution la plus plausible demeurait le parc des Cheminots.

Contre le projet résidentiel Tribeca

Trois ou quatre Grandbasilois étaient à l’assemblée pour faire part de leur inquiétude et mécontentement quant à la construction à venir d’un projet résidentiel. Le quartier poussera en arrière-lot de la rue Principale. Il s’agit d’un développement immobilier de 20 à 23 maisons jumelées haut de gamme. Celles-ci seraient bâties à la vue de leur arrière-cour. « Je ne suis pas d’accord avec le projet de ce “prédateur financier”. Là où nous habitons, nous pouvons observer la nature : les chevreuils, les renards, les chats sauvages, les coyotes… L’arrivée de 20 maisons, c’est l’ajout de 40 personnes minimum, 40 voitures, 20 cours, des poteaux électriques. Nous allons perdre notre quiétude, notre bien-être, notre solitude », avance l’un d’eux. Rappelons qu’à la fin de l’année 2016, un échange de terrains, entre la Ville et le promoteur Yves Guertin, permettait ce développement immobilier d’une vingtaine de maisons. Une autre personne a approché les élus en les interrogeant : « Pourquoi la Ville laisse-t-elle bâtir ça? Pourquoi la Ville accepte-t-elle des projets comme ça? Il faut garder le cachet, la faune, l’environnement, le son… Toutes ces choses ont des liens ensemble. »
Au journal, M. Lessard a fait savoir : « Quand on est parmi les premiers occupants d’un secteur qui pourrait encore se développer, il faut s’attendre à avoir un jour ou l’autre des voisins. »
Des dossiers à suivre…

QUESTION AUX LECTEURS :

Comment expliquez-vous l’augmentation des citoyens aux assemblées du conseil à Saint-Basile?