« Plus d’avantages que d’inconvénients »

Le Dr Jocelyn Lavigne, chef du département de pédiatrie du CISSS de la Montérégie-Est, souhaite rassurer les parents qui se posent des questions quant au retour de leurs enfants à l’école.

Le Dr Lavigne, estime qu’ « il y a plus d’avantages que d’inconvénients à envoyer son enfant à l’école », s’il n’a pas de problème de santé, et s’il n’y a pas de personne à risque dans son entourage. « Un enfant est bien lorsqu’il y a un semblant de normalité. Le retour à l’école sera favorable à son développement. »

Un message appuyé par l’Association des pédiatres qui recommande ce retour en classe pour des questions de santé mentale, de sécurité physique et pour poursuivre les apprentissages, particulièrement pour les élèves les plus vulnérables ou qui ont des difficultés d’apprentissage.

Dr Lavigne a organisé une conférence de presse téléphonique dans l’optique de conseiller et de rassurer les parents qui s’apprêtent à prendre une décision de renvoyer ou pas leurs enfants à l’école le 19 mai, dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dont font partie Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie, ou le 11 mai en dehors des villes de la CMM.

« Un enfant est bien lorsqu’il y a un semblant de normalité. Le retour à l’école sera favorable à son développement. » – Dr Jocelyn Lavigne

« Les pédiatres du Québec ont été inondés d’appels de parents inquiets. Il faut les rassurer. Pour l’association des pédiatres du Québec, le retour en classe permettra de rompre l’isolement des enfants et d’aider ceux qui ont des problèmes d’apprentissage et qui n’ont plus accès aux spécialistes. Les parents ont aussi parfois du mal à soutenir leurs enfants sur le plan scolaire. »

Le retour à l’école ne sera pas obligatoire et le Dr Lavigne demande aux parents d’être attentif à l’état de santé de leur enfant s’ils décident un retour en classe.

Pas d’école avec des symptômes

Plusieurs symptômes sont des signes potentiels de la COVID-19 : de la fièvre, de la toux, des problèmes digestifs, des rougeurs aux mains ou aux pieds, une perte du goût ou de le l’odora. « Dans ce cas, j’invite les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école et à contacter les services de santé si son état se détériore », précise le docteur.

Il rappelle cependant que les enfants sont « très peu malades. Les salles d’urgence sont vides d’enfant. »

Quant au port du masque, qui n’est pas obligatoire, il explique que cela devrait être une norme sociale, mais que pour les plus jeunes enfants cela serait difficile de le mettre en place. « Peut-être que les enfants de 5 et 6 année pourraient le porter, ce seront peut-être les plus à même de les supporter. »

Le gouvernement souligne que « les enfants de moins de 2 ans, les personnes avec des difficultés respiratoires, les personnes handicapées ou incapables de retirer leur couvre-visage sans l’aide d’une autre personne ne devraient pas le porter. » Il est recommandé de le porter lorsque la distanciation physique, d’une distance de deux mètres, n’est pas possible, ce qui risque d’être le cas dans les écoles.

L’anxiété des enfants sera aussi un élément à prendre en considération pour le retour à l’école. « Pour une anxiété sociale et de performance, l’enfant sera très heureux de rester chez lui. En ce qui concerne un enfant souffrant d’une anxiété généralisée, c’est plutôt l’inverse. Les parents doivent être rassurants. Il ne faut pas dire que cela va bien aller et montrer du stress. Maintenir une hygiène de vie, faire de la relaxation avec ses enfants ou encore faire de l’activité physique est la meilleure façon de lutter contre l’anxiété chez l’enfant. »