Piratage de cellulaires: la police de Longueuil confirme une arrestationn

La police de Longueuil a procédé, le 11 décembre dernier, à l’arrestation d’un homme de 45 ans à Québec dans le dossier du piratage de cellulaires appartenant à des personnalités publiques.

Pascal Desgagnés, un résident de Québec qui n’a pas d’antécédent judiciaire, a été libéré à la suite de sa comparution, qui a eu lieu au lendemain de son arrestation.

Selon plusieurs médias, l’accusé devra respecter plusieurs conditions sévères, notamment en ce qui concerne son utilisation d’internet et des médias sociaux.

« Pascal Desgagnés doit faire face à plusieurs accusations, dont vol d’identité, fraude à l’identité, méfait à l’égard de données informatiques, utilisation non autorisée d’un ordinateur et utilisation frauduleuse d’un mot de passe », a énuméré Patrick Barrière, porte-parole de la police de Longueuil, lors d’une mêlée de presse, mercredi.

Selon le mandat d’arrestation visant Desgagnés, ce dernier se serait « frauduleusement fait passer » pour quelqu’un d’autres « avec l’intention d’obtenir un avantage pour lui-même ».

Le bureau d’enquêtes du Journal de Montréal avait révélé, le 9 décembre dernier, que des dizaines de personnalités publiques, dont l’animatrice Véronique Cloutier, auraient été espionnées grâce au piratage de leur téléphone cellulaire. De son côté, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) n’a pas voulu confirmer l’identité des victimes.

« Il n’y aurait aucun lien entre les victimes et que le suspect ne connaissait pas celles-ci », s’est-on contenté de dire.

Actions suspectes 

L’enquête du SPAL, menée de concert avec la Sûreté du Québec, a commencé en mai 2018, après qu’une victime se soit présentée à un poste de police, disant avoir remarqué « divers éléments au niveau des courriels, au niveau de ses comptes, que ce soit Facebook ou autre».

« Elle trouvait des actions qui étaient suspectes. Donc elle a demandé l’assistance du SPAL afin de déterminer si vraiment des choses illicites avaient eu lieu », a indiqué M. Barrière.

Des perquisitions ont été effectuées relativement à cette arrestation, notamment au domicile de Desgagnés.

Connaissances en informatique

Le SPAL est resté flou sur les motivations du suspect, mais les victimes n’auraient pas subi de dommages pécuniaires. Les données auraient été utilisées « à des fins personnelles uniquement » et n’aurait donc pas été transférées ou vendues.

Le prévenu, qui aurait agi seul, possédait des « connaissances et compétences très poussées en informatique », a précisé M. Barrière, qui n’a cependant pas voulu s’étendre sur le stratagème utilisé, afin de ne pas nuire au processus judiciaire et pour ne pas « inciter d’autres personnes malveillantes ».