Pas de round d'observation dans le premier débat dans Montarville

ÉLECTIONS. Les quatre candidats de la circonscription de Montarville s’affrontaient dans un premier débat le 9 septembre, organisé par le journal Les Versants et l’Association des propriétaires de Saint-Bruno à Saint-Bruno-de-Montarville.
Il n’y pas eu de round d’observation dans la première des trois confrontations qui a opposé les quatre candidats de la circonscription de Montarville dimanche dernier à Mount Bruno United Church.  De gauche à droite sur la scène, Ludovic Grisé Farand, candidat du Parti libéral du Québec (PLQ), Caroline Charette, candidate de Québec solidaire (QS), Daniel Michelin, candidat du Parti québécois (PQ), et Nathalie Roy, candidate sortante de la Coalition Avenir Québec (CAQ), avaient pour mission de convaincre près de 250 personnes venues pour les écouter.
Deux bilans à défendre
Dans cette confrontation, deux candidats ont eu à défendre un bilan. Mme Roy, en tant que députée sortante de Montarville, et Ludovic Grisé Farand, nouveau candidat du parti sortant à Québec. Les deux candidats se sont d’ailleurs lancé de nombreux reproches, l’un quant à l’inaction et la méconnaissance de la circonscription, l’autre quant à la mauvaise foi du gouvernement de ne pas vouloir entendre les demandes des Montarvillois et des Bouchervillois. « J’ai fait du mieux que j’ai pu, j’ai été confrontée à l’obstruction systématique du parti libéral parce que les citoyens n’ont pas voté de la bonne couleur. On a été privés volontairement d’argent », a indiqué Mme Roy en pointant parfois du doigt son adversaire libéral.
Situés entre les deux candidats, M. Michelin et Mme Charette se sont entendus sur ce qui doit être pour eux une des priorités de cette campagne, l’environnement. M. Michelin a rappelé que même s’il était favorable au REM à Montréal, il ne fallait pas le développer en région. « Caroline, même si nous sommes des partis frères, on n’est pas toujours d’accord. Quand vous avez décidé d’acheter le REM, je ne sais pas ce qui vous est passé par la tête. Parce que ce n’est pas un projet de transport en commun, c’est un projet de spéculation foncière. »
Mme Charette a alors justifié l’engagement de Québec solidaire d’acheter le Réseau de transport métropolitain en disant que « si on rachète le REM, cela sera pour le bonifier et surtout pour rendre les transports collectifs au public. Le chantier est ouvert, les contrats sont signés. »

« J’ai fait du mieux  que j’ai pu, j’ai été confrontée à l’obstruction systématique du parti libéral parce que les citoyens n’ont pas voté  de la bonne couleur. » – Nathalie Roy

Sur le transport, M. Grisé Farand, sans surprise, appuie le projet du REM; cependant, sans prévoir un prolongement jusqu’à Saint-Bruno-de-Montarville. « Quant au prolongement du REM à Saint-Bruno, Chambly et Boucherville, tous des comtés caquistes, Mme Roy, je pense que c’est une mauvaise idée, les gens n’en veulent pas. Pour que le REM soit rentable, il faut une haute densité, ce n’est pas le cas de ces villes. » Mme Roy, quant à elle, voit dans les problèmes d’embouteillage de l’autoroute 30 la preuve que la haute densité est déjà au rendez-vous.
La santé
« Vous ne devriez pas vous laisser berner par le projet de M. Grisé Farand, ça ne tient pas la route. La répartition des médecins se fait selon le PREM et tous les effectifs médicaux à venir vont être réorientés vers les CHSLD et les hôpitaux, donc la clinique va être une coquille vide », a déclaré le péquiste Daniel Michelin sur le projet de super-clinique que le candidat libéral a annoncé en tout début de campagne avec le ministre de la Santé Gaëtan Barrette sur le boulevard Clairevue.
En réponse à M. Michelin, M. Grisé Farand a indiqué à l’assemblée qu’il avait lui-même trouvé six médecins pour opérer dans cette clinique. « Idéalement il en faudrait huit, mais à sept, nous pourrions ouvrir une clinique. Si ce n’est pas concret qu’un jeune de 27 ans qui n’est pas élu prenne un an pour trouver un promoteur, un terrain et des médecins… Le gouvernement ne m’a pas aidé et je n’ai pas les ressources d’un député. On veut livrer cette clinique et c’est ce qu’on va faire. »
Sur le thème de l’agglomération de Longueuil, chacun des candidats semblait être en accord pour une réforme plus ou moins en profondeur. « Si c’était juste de moi, dès demain, Saint-Bruno serait défusionnée de l’agglomération », a indiqué M. Grisé.
Prochain débat
Mardi se tiendra un deuxième débat opposant les candidats à 19 h 15 à l’auditorium de l’École De Mortane à Boucherville. Mercredi, à 19 h sur les ondes de TVRS, un dernier débat permettra aux électeurs de parfaire leur opinion avant le vote du 1er octobre.
Avant le débat, les candidats se sont salués très chaleureusement.