Pas de cadeau pour Saint-Bruno

Agglomération de Longueuil

Le conseil d’agglomération de Longueuil a adopté le 20 septembre le Plan triennal d’immobilisations (PTI) 2019-2020-2021. Parmi la liste d’investissements, plus de projets toucheront Saint-Bruno de loin plutôt que de près.
Ce PTI compte des investissements de 152 millions de dollars étalés sur trois ans, soit un peu moins que les 157 millions de l’année dernière. Sur ce montant, 54 millions sont réservés pour les projets prévus en 2019.
Ceux-ci concernent surtout les bâtiments (65,6 millions) et les infrastructures (39,6 millions), et sont étalés un peu partout dans l’agglomération, mais surtout à Brossard, Longueuil et Boucherville.
Dans cet ordre d’idées, notons l’investissement de 35,5 millions de dollars prévu au PTI pour la construction d’un centre de biométhanisation à Longueuil pour 2020-2021. Toutefois, sa construction n’est pas assurée, puisque la Ville dit évaluer la possibilité de s’entendre avec la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS), pour assurer le traitement des matières organiques par l’usine de biométhanisation de Varennes, qui nécessiterait alors un agrandissement.
Il est également envisagé pour 2019 la construction de l’écocentre Payer dans l’arrondissement Saint-Hubert pour six millions de dollars.
La gestion des activités d’eau compte aussi pour beaucoup dans ce PTI. L’agglomération propose de déployer un programme de mise à niveau des ouvrages d’assainissement des eaux usées pour six millions de dollars, de même qu’un programme de mise à niveau des équipements d’eau potable pour 15,5 millions.

« C’est toujours la même question, l’impact que ça a sur la répartition des dépenses mixtes, ce avec lesquelles on est tout à fait en désaccord. »
– Martin Murray

Investissements pour la sécurité publique

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) verra sa flotte de véhicules renouvelée avec le remplacement de 169 véhicules au coût de 10,5 millions. Le Service de sécurité incendie recevra plutôt 23 millions pour le remplacement de 33 véhicules.
Le SPAL aura également un nouveau centre de formation à Boucherville au coût de trois millions. Il existe déjà un centre d’entraînement de tir à cet endroit, mais il sera réaménagé pour permettre aux policiers de suivre des formations ici, plutôt qu’à Nicolet, selon Jean Martel, maire de Boucherville. « Il a été convenu que ça pourrait être bien qu’il y ait un centre satellite pour dispenser de la formation, a-t-il commenté. Ça conserve une présence policière à Boucherville, c’est une bonne nouvelle, et ça évite aux policiers d’aller jusqu’à Nicolet. »
À Brossard seront construits la nouvelle caserne 44 et un centre d’entraînement sur le boulevard Matte pour 12 millions de dollars. « Ces sommes permettront aux résidants de nos cinq villes de bénéficier de services de sécurité publique qui répondent aux plus hauts standards municipaux », indique la mairesse Sylvie Parent.
Un peu plus de cinq millions de dollars sont affectés à la réfection du poste de police de Longueuil sur le boulevard Curé-Poirier.

Murray et Assaad disent non

Le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, et la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, ont voté contre l’adoption du PTI. Le premier magistrat ne se disait pas contre les projets en tant que tels, mais plutôt contre l’éternelle question des dépenses mixtes : « C’est toujours la même question, l’impact que ça a sur la répartition des dépenses mixtes, ce avec lesquelles on est tout à fait en désaccord. »
Rappelons que les villes de Saint-Bruno et Brossard vont en appel pour leur requête en justice contre la Ville de Longueuil concernant la répartition des dépenses mixtes.
Quant à Doreen Assaad, c’était plus pour une question d’information et de collaboration, comme quoi les nouveaux élus en sont à leur première expérience du processus budgétaire annuel et auraient eu besoin de plus de temps. « Cette année, le PTI nous est soumis plus tôt. Les administrations des villes reconstituées et leurs élus doivent avoir l’occasion de pouvoir bien analyser les projets et de pouvoir poser les questions qu’ils soulèvent », soulignait-elle.
D’après Sylvie Parent, le processus d’approbation du PTI aurait été reporté à au moins deux reprises à la demande de Brossard.