Partenariat pour recycler les canettes vides
Consignéco et la Sépaq
Consignéco et la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) font front commun pour retracer et donner une valeur aux contenants consignés. Pour une 6e année consécutive, les utilisateurs des parcs nationaux, dont celui du Mont-Saint-Bruno, peuvent déposer leurs canettes consignées vides dans les contenants de récupération aux couleurs de la campagne.
Depuis 2012, plus de 170 000 contenants consignés ont ainsi été recyclés, générant près de 11 000 $ au Fonds Parcs Québec pour soutenir divers projets de conservation et de restauration.
Création et aménagement d’étangs à Saint-Bruno
L’argent provenant du Fonds Parcs Québec, et notamment de la consigne, a permis de concrétiser plusieurs projets, dont la création d’une ceinture verte autour du parc national de la Yamaska pour assurer la préservation d’une connectivité entre les milieux naturels. Un projet de création et d’aménagement d’étangs pour favoriser le rétablissement des rainettes du parc national du Mont-Saint-Bruno est également en cours de réalisation. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de poursuivre ce partenariat. Sur le plan environnemental, la consigne est une avenue des plus payantes comme elle permet de recycler la matière à 100 %. Elle constitue aussi une source de financement pour des projets communautaires de toutes sortes. Cet été, on donne nos vides pour une bonne cause », lance la porte-parole de Consignéco, Pascale Demers.
490 millions C’est le nombre de contenants consignés qui ne sont pas retournés au Québec chaque année.
La consigne en chiffres
La consigne est une habitude bien ancrée et appréciée par 86 % [selon un sondage Léger, mars 2014] des Québécois. Le taux de récupération des canettes à 0,05 $ est d’environ 70 % [RECYC-QUÉBEC, Ventes et récupération mensuelles, 2015]. Celui des canettes à 0,20 $ avoisine les 86 %. Le taux de retour de la bouteille de verre réutilisable atteint 98 %. Plus de 1,4 milliard de contenants sont ainsi récupérés. Malgré tout, chaque année, plus de 490 millions de contenants consignés ne sont pas retournés au Québec, ce qui représente 27 millions de dollars. D’ailleurs, une vaste étude de caractérisation a démontré que ces contenants se retrouvent notamment dans les industries, commerces et institutions (ICI), mais qu’il y en a également dans les établissements de la Sépaq, d’où l’intérêt de multiplier les initiatives pour joindre et mieux sensibiliser le consommateur.
« Donner ses contenants vides au profit du Fonds Parcs Québec permet d’appuyer les actions mises de l’avant par la Sépaq pour protéger la faune, la flore et le territoire. Je tiens à remercier ceux qui, par ce simple geste, participent à la conservation des territoires protégés. Ensemble, nous agissons pour en préserver toute la beauté et la richesse afin que les prochaines générations puissent également en bénéficier », de souligner le président-directeur général de la Sépaq, John MacKay.
« Tout comme la collecte sélective, la consigne fait partie de la solution face aux enjeux de lutte contre les changements climatiques, d’épuisement des ressources non renouvelables et de la qualité des écosystèmes. Cette association avec les établissements de la Sépaq démontre que les retombées positives du système de consigne dépassent les plans social et environnemental. Il s’agit d’un geste simple et concret qui peut engendrer des gains économiques intéressants pouvant servir à différentes causes », de renchérir le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel.
La Sépaq a pour mandat d’administrer et de développer des territoires publics et des équipements touristiques qui lui sont confiés par le gouvernement. Elle a mis sur pied le Fonds Parcs Québec, dédié exclusivement à soutenir des projets de protection des espèces fauniques et floristiques, de maintien des habitats et de conservation du patrimoine culturel dans les parcs nationaux. (FR)