Northvolt privilégie le ferroviaire

Sur le site de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, Northvolt utilisera le transport ferroviaire pour faire entrer les matières premières et pour expédier ses cellules aux clients.

« C’est important de pouvoir utiliser le ferroviaire », affirme le directeur des communications pour Northvolt Amérique du Nord, Laurent Therrien. « C’est fondamental, renchérit le cofondateur de Northvolt et PDG de Northvolt Amérique du Nord, Paolo Cerruti. Trois trains par semaine enlèvent 300 camions de la route. Je pense que ce sont des chiffres qui parlent. »  

La proximité du ferroviaire s’avère d’ailleurs l’un des quatre critères qui expliquent la raison pour laquelle l’entreprise suédoise s’implantera sur ce terrain. « Une étude est en cours. L’objectif est d’avoir un rail, une déviation qui part de la voie principale et qui entre sur le site avec un minimum d’impact au sol », confirme M. Cerruti, qui a rencontré le journal Les Versants. Cet aspect est important pour Northvolt, alors que l’homme souligne que « ce site n’est pas bon marché du mètre carré, donc l’impact au sol compte ».   

Lors de cet entretien, Paolo Cerruti a évoqué un nombre minimal de voies, « Je ne sais pas si c’est trois, si c’est cinq », et la construction d’une gare de déchargement. L’emplacement et la taille exacte de cette infrastructure sortiront de l’étude. 

« Trois trains par semaine enlèvent 300 camions de la route. » – Paolo Cerruti

Des détails demeurent encore à déterminer. La date de la mise en service du volet ferroviaire, par exemple. « Des discussions à cet effet ont été entamées avec le Canadien National », nous dit Laurent Therrien.

Selon lui, le ferroviaire comporte deux avantages importants, l’un concernant le climat, l’autre, la logistique. « Le train est un moyen de transport efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à nos activités. Le train est moins polluant que le camionnage pour des tonnages équivalents. Le train permet aussi de réduire les camions sur les routes », insiste le porte-parole, qui rappelle que Northvolt effectue une « analyse du cycle de vie complète de ses batteries, de l’extraction minière jusqu’au recyclage ».

Et les travailleurs?

Quand on lui demande si les employés de Northvolt pourront prendre le train à la gare de déchargement prévue sur le site, Laurent Therrien répond que les activités ferroviaires sur le terrain de l’entreprise « sont exclusivement prévues à des fins opérationnelles ». 

« Nous sommes en faveur du train d’abord pour privilégier l’utilisation des transports collectifs pour nos employés. Le site a l’avantage d’être situé à proximité de deux gares de passagers [McMasterville et Saint-Basile-le-Grand].

Il faudra une concertation afin de permettre à nos employés de les utiliser pour venir et repartir du travail », précise-t-il.