Nathalie Roy veut chérir la culture

Il y a déjà près d’une semaine que Nathalie Roy prêtait serment pour son nouveau poste de ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française. Dans son nouvel horaire chargé, la députée de Montarville a pu discuter de ses nouvelles responsabilités avec le journal Les Versants.
D’emblée, Nathalie Roy se dit encore sous le choc d’avoir été choisie pour remplir ce rôle. « C’est sûr que j’espérais faire quelque chose, mais quand M. Legault m’a dit qu’il voulait que je sois ministre j’étais bouche bée, raconte-t-elle. Je ne l’avais même pas demandé c’était trop beau pour être vrai. »
Les 30 années de carrière dans le domaine des communications en radio et en télévision n’ont pas manqué à l’attention du nouveau premier ministre. « Je connais bien le milieu et la réalité des médias, et j’ai déjà défendu la Charte de la langue française lors de mes autres mandats, donc mon expérience a penché dans la balance », poursuit la ministre.
Nathalie Roy croit que le ministère de la Culture et des Communications prendra plus d’ampleur : « Il n’a jamais été très important, là il va l’être davantage ». Ce serait dû au fait que François Legault est un « maniaque de culture » et en consommerait beaucoup, selon elle.
De ce fait, sa vision pour ce ministère serait donc de chérir et de valoriser la culture. « On va prendre soin de la culture, de notre langue, de nos artistes et de nos artisans, explique la députée. Il faut être fiers de notre culture québécoise parce que c’est notre identité et je vais m’évertuer à la diffuser. »

Lier la culture à l’éducation

Le premier engagement que la ministre veut mettre en application est celui d’acheter des livres pour regarnir les bibliothèques des écoles du Québec. « Elles ont été négligées au cours des dernières années, et pourtant c’est par les livres que passe la culture auprès des enfants et des jeunes », soutient-elle.
Nathalie Roy souhaite par la suite accorder minimalement deux sorties culturelles gratuites par enfant dans toutes les écoles : « Et si on peut ramener les troupes de théâtre, de musique, etc. à l’intérieur même des écoles pour qu’il y en ait davantage on va le faire ».

« Je vais tout faire pour remplir mes obligations et être à la hauteur et je suis très bien entourée parce que c’est un ministère de passionnés. » – Nathalie Roy

Dans cette foulée, le ministère de la Culture devra travailler conjointement avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, dont le ministre est Jean-François Roberge, le député de Chambly. « On s’entend déjà bien et ça va être un bonheur de travailler ensemble pour faire rayonner la culture québécoise dans les écoles », commente-t-elle.

Une politique culturelle déjà en place

La ministre compte mettre en œuvre la politique culturelle qui a été déposée par Marie Montpetit, ancienne ministre de la Culture et des Communications du parti libéral, en juin dernier.
« Je l’ai dit d’entrée de jeu, elle est bonne, c’est un bon travail qui a été fait et on va continuer à travailler avec. Et si je peux l’améliorer on va le faire avec le plus grand plaisir. »
Nathalie Roy ne s’est pas étalée sur les mesures qui seraient appliquées pour le domaine des communications, mais stipule qu’elle respectera les engagements qui ont été tablés dans la politique culturelle

Un début de mandat sur les chapeaux de roue

Nathalie Roy a visité ses bureaux à Québec et à Montréal pour se saisir des dossiers et y rencontrer son équipe. « Je vais tout faire pour remplir mes obligations et être à la hauteur et je suis très bien entourée parce que c’est un ministère de passionnés », raconte-t-elle.
Le jeudi 18 octobre elle a réalisé sa première réalisation en tant que ministre. Elle a pris la décision de signer un avis d’intention de classement d’immeuble patrimonial pour le Château Beauce à Sainte-Marie en Beauce.
Cet édifice, bâti en 1903, menace de se faire démolir par la Ville de Sainte-Marie pour y construire des logements pour personnes âgées. Il profite d’un sursis de 90 jours afin d’obtenir l’avis du Conseil du patrimoine culturel.
Malgré tout ce qui se passe Nathalie Roy assure qu’elle restera accessible pour les citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville et de Boucherville : « C’est sûr que je vais être un peu plus sur la route et moins à Boucherville, mais en étant au conseil de ministre, j’aurai un accès encore plus direct à chacun des ministres pour les problématiques qui touchent les citoyens. »
La ministre assure aussi qu’elle sera beaucoup sur le terrain afin d’être « proche du monde » comme le demandait François Legault à la cérémonie d’assermentation le 18 octobre.