La parole à Michèle Archambault

Le Parti montarvillois s’effrite

Le journal Les Versants a contacté l’ex-conseillère municipale Michèle Archambault, qui a bien voulu commenter la situation récente du Parti montarvillois.
Il y a 10 ans cette année, Michèle Archambault était la première et unique représentante du Parti montarvillois à être élue par la population au sein du conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville. C’était en 2009, et face à l’Alliance municipale du maire de l’époque, Claude Benjamin, la jeune femme occupait le rôle de l’opposition. La conseillère du district 8 a ensuite été réélue lors des élections municipales de 2013, qui a vu l’entrée au pouvoir du Parti montarvillois, avec le maire Martin Murray. Elle avait alors obtenu une forte majorité parmi les candidats de son quartier : Michèle Archambault – 922 votes, contre Louise Dion – 439, et Claude Frappier – 171.

« Je ne m’explique pas très bien ce qui s’est passé depuis, mais je me console en me disant que la dissidence est toujours signe de bons débats. » -Michèle Archambault

Quand on lui demande ce qu’elle pense de la situation politique récente entourant le Parti montarvillois, Michèle Archambault rappelle qu’elle a quitté Saint-Bruno-de-Montarville pour se rapprocher de son emploi, à Montréal. « Je n’ai pas suivi de près tout ce qui se passe actuellement au Parti montarvillois, sinon que par le truchement de vos articles. Je ne connais pas les raisons de chacun pour les récents départs », dit-elle.

Effritement

Le Parti montarvillois s’effrite depuis plusieurs mois. En fait, en un peu plus d’une année, trois élus du Parti montarvillois ont quitté le bateau. Jacques Bédard, une personne importante au sein de l’organisation, a tourné le dos à son maire, Martin Murray, le 1er février dernier. Les élues Marilou Alarie en 2017 et Caroline Cossette en 2018, elles aussi membres de l’équipe en question, siègent désormais comme indépendantes.
Michèle Archambault poursuit : « Je peux vous assurer que je n’ai pas quitté le Parti montarvillois par dissidence, loin de là! J’ai toujours cru, et je crois encore, au projet de communauté viable qui est mis de l’avant par ce parti et les élus qui le représentent, en axant les efforts sur l’environnement, la prospérité économique, la qualité de vie pour tous les groupes d’âge et la santé. »
Rappelons qu’au début de la semaine dernière, le 1er avril, c’est le conseiller Martin Guevremont qui annonçait sa démission, en raison « de nouvelles circonstances à son emploi qui ne lui permettaient plus de se consacrer à son rôle de conseiller municipal comme avant ».
Le maire, Martin Murray, est maintenant entouré uniquement d’Isabelle Bérubé et de Vincent Fortier, derniers membres du Parti montarvillois.
Pour sa part, c’est en août 2017, un mois après la nouvelle du départ du Parti montarvillois de Marilou Alarie, que Michèle Archambault annonçait qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat, en vue de la course pour les élections municipales. Elle a quitté la vie politique à la fin de son mandat, en novembre 2017, pour des raisons personnelles. Notamment pour fonder une famille et pour sa carrière. « Jai terminé mon mandat avec le sentiment du devoir accompli, avec le sentiment d’avoir laissé un Parti en pleine vitalité démocratique. »
Malgré la récente déconfiture au sein du Parti montarvillois, elle voit d’un bon œil la suite : « Je ne m’explique pas très bien ce qui s’est passé depuis, mais je me console en me disant que la dissidence est toujours signe de bons débats. Ce qui est inévitable dans toute démocratie active, en espérant que ce soit au bénéfice des Montarvillois! »
Dans une édition de novembre 2011, le magazine L’Actualité nommait Michèle Archambault parmi les 25 personnalités politiques émergentes au Québec. Deux ans plus tard, elle a obtenu le Prix de la personnalité de la relève de l’année, lors des Assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec.

QUESTION AUX LECTEURS :

Que pensez-vous de la situation entourant le Parti montarvillois?