Marcher ou pédaler

Plus d’une centaine d’enfants se sont déplacés vers l’école Albert-Schweitzer en mode actif vendredi matin. 

« La foule – les parents, la fratrie, les grands-parents – était encore plus impressionnante! », constate Véronique Sabourin. La Montarvilloise fait partie du comité de parents bénévoles derrière cette initiative de mobilisation en faveur des déplacements actifs sécurisés autour de l’école Albert-Schweitzer. « C’est très positif! Je trouve que la réponse à notre appel est très belle », insiste-t-elle.   

« Plus de 20 % en mode actif est intéressant. » – Véronique Sabourin

Déplacements actifs

Une centaine d’écoliers, donc, qui ont opté pour une solution de rechange à la voiture et à l’autobus scolaire ont adopté la marche, le vélo, la trottinette, certaines électriques! Delphine, par exemple, a choisi de marcher vers son école plutôt que de prendre l’autobus. Son trajet lui a pris entre 20 et 25 minutes. « C’était l’fun. J’étais avec des amis. Ça n’a pas paru trop long », confie la jeune fille de 6e année qui compte, peut-être, répéter l’expérience. « Peut-être… c’est que si je marche, je dois me lever plus tôt. »

L’école Albert-Schweitzer accueille quelque 550 élèves. « Plus de 20 % en mode actif est intéressant », commente Véronique Sabourin. 

Parce qu’en juin 2021, un sondage a été effectué auprès des parents de cet établissement scolaire. Le questionnaire a permis d’apprendre qu’à peine 5 % des enfants se déplacent de façon active à l’école. « C’est donc une hausse significative! », dit-elle.

Elle prend aussi en considération la réalité de certains parents. Les horaires de travail et les déplacements. Par ailleurs, plusieurs familles de l’école Albert-Schweitzer habitent au sud de la route 116. 

D’autres arrivent du quartier du parc Jolliet. L’un des quatre points de départ de la matinée. Le trajet à vélo, depuis ce secteur jusqu’à l’école Albert-Schweitzer, prend environ 8 minutes, selon deux intervenants avec lesquels le journal a discuté. Il faut compter près de 20 minutes en marchant. « Le plus difficile, c’est de traverser la rue Montarville », témoigne Mme Sabourin. 

D’après les dires de Martin Desrosiers, c’est à cause de la traverse de piétons sur la rue Montarville, à la hauteur de la rue Jolliet, que des parents accompagnent leurs enfants en voiture. « La participation de ce matin démontre le besoin de couloirs sécurisés qui pourraient relier les écoles et les parcs. Il y a un besoin et un intérêt. Le futur, c’est ça. Il faut commencer quelque part, avec la jeunesse. Sinon, les enfants vont acquérir les habitudes de leurs parents », souligne le père de famille. 

Les autres points de départ qui avaient été sélectionnés en vue de l’initiative sont les parcs Pontbriand et Aviateurs, de même que l’entrée de la piste cyclable de la rue Deslières. Véronique Sabourin reprend : « Le souhait du comité de parents bénévoles est que chaque enfant qui peut ou qui souhaite se déplacer en mode actif puisse le faire, et surtout de façon sécuritaire », poursuit la jeune femme.  

L’aspect de sécurité est déficient autour de l’école Albert-Schweitzer, selon certains parents, et quelques enfants. « Par ici, les gens roulent des fois plus vite que la vitesse permise », confie la jeune Chloé.

Pour assurer la sécurité des enfants autour de l’école, le comité de parents bénévoles souhaite que les aménagements urbains soient améliorés et que des mesures soient mises en place pour sécuriser les corridors scolaires. 

Environnement

Mais cet aspect de sécurité n’est pas la priorité des enfants, semble-t-il. Pour plusieurs des jeunes que le journal a questionnés, c’est pour améliorer l’environnement qu’ils marcheraient ou pédaleraient davantage pour aller à l’école. « Parce que ça pollue moins la planète », indique Marie Soleil. De son côté, Félix ajoute : « Faire du vélo, c’est mieux pour la planète, et c’est mieux pour notre corps. »

Invités par Véronique Sabourin lors de la plus récente assemblée régulière, quelques élus ont pris part au rendez-vous. ‘est le cas du maire, Ludovic Grisé-Farand, de même que celui du conseiller municipal du district 2, où se situe l’école Albert-Schweitzer, Vincent Fortier. Ils ont salué l’initiative du comité de parents. La conseillère Hélène Ringuet, responsable de l’environnement et des changements climatiques, s’est aussi présentée. Le maire, entre autres, a promis que la Ville serait « proactive plutôt que réactive » dans ce dossier.