Malorie Tremblay et Félicia Roy : deux espoirs montarvillois

Malorie Tremblay et Félicia Roy, deux espoirs du soccer féminin au Québec vivant à Saint-Bruno-de-Montarville, ont accepté de répondre aux questions du journal avant leur entraînement au Programme féminin du CF Montréal.

Cette année, deux Montarvilloises brillent sous les couleurs de l’académie du CF Montréal. En 2021, le Centre national de haute performance (CNHP), géré par Soccer Québec, était remplacé par le Programme EXCEL féminin (PEF). En 2023, c’était au tour du CF Montréal de prendre en charge le Sport-études, qui se veut un tremplin pour les équipes nationales et qui permet aux jeunes joueuses de soccer d’évoluer dans un environnement professionnel. 

Félicia Roy terminera sa dernière année avec la formation montréalaise. Malorie Tremblay débutera sa formation avec l’académie du CF et toutes les deux viennent de Saint-Bruno-de-Montarville.

Rencontre dans le bus

« On jouait dans des clubs différents. On ne se connaissait pas. On ne savait pas que l’on habitait la même ville. On s’est rencontrées dans l’autobus, c’est là que l’on a su que l’on habitait à Saint-Bruno et que l’on était vraiment proches l’une de l’autre » racontent les deux filles avec un grand sourire.

Malorie Tremblay, milieu de terrain en U16, comme sa partenaire Félicia Roy, qui, elle, joue en U18, ont répondu aux questions du journal juste avant leur entraînement quotidien en après-midi à Laval.

La première année

Pour Malorie, c’est une première année au Programme féminin du CF Montréal. « J’avais fait les essais l’an dernier et je n’avais pas été prise. En 2023, avant Noël, après avoir participé une nouvelle fois aux essais, on m’a indiqué que j’étais acceptée. Cela fait maintenant cinq mois que je suis dans le programme. »

Avant, elle devait organiser son emploi du temps entre son Sport-études à l’école De Mortagne de Boucherville et le club où elle pratiquait, le Club de soccer de Longueuil. « Ici, je suis dans une équipe et un Sport-études en même temps. J’ai les mêmes coachs tout le temps, il est plus simple de voir mon évolution. Même s’il y a plusieurs chemins pour y arriver, celui-ci m’aidera beaucoup pour atteindre mes objectifs d’intégrer l’équipe nationale U17 et ensuite d’aller dans les universités américaines pour jouer en division 1. »

La dernière année

Félicia, qui a déjà une expérience avec l’équipe nationale U17 du Canada, continue sa progression même si, à 18 ans, elle n’a pas participé aux camps d’été de l’équipe canadienne U20F, qui prendra part à la Coupe du monde cet été. « Je suis encore jeune. À la Coupe du monde 2026, j’aurai 20 ans et ce sera mon année. Aujourd’hui, je me concentre sur la saison avec le CF Montréal, qui se passe très bien. Nous avons gagné nos deux premiers matchs 4 à 0. »

Pour l’an prochain, Félicia n’a pas encore de plan soccer. Il faut dire que ce sera aussi la fin du programme féminin avec le CF Montréal. « Il n’y a pas d’équipe au-dessus des U18F. J’aurais vraiment aimé continuer avec ce groupe, comme ce que les garçons peuvent faire jusqu’à l’équipe professionnelle du CF Montréal, mais ce n’est pas possible pour les filles aujourd’hui. Je suis sûre que dans l’avenir, ça arrivera. En 2025, il y aura des équipes professionnelles féminines au Canada, mais on ne sait pas encore si le CF Montréal en aura une. Ce serait bien. » Félicia, intégrée au programme depuis quatre ans, aura connu le CNHP et le PEF géré par Soccer Québec. Elle fera cette dernière année avec l’encadrement d’un club professionnel.  « Ensuite, je vise l’Europe, peut-être la France. L’équipe féminine de Lyon, cela serait l’objectif final dans quelques années, mais pas pour commencer. »

Beaucoup de volonté

Les deux filles sont de bonnes élèves, Malorie à l’école secondaire De Mortagne et Félicia au collège Champlain. Elles semblent avoir toutes les deux acquis des habitudes de travail, autant dans le sport que dans les études, qui sont basées sur la rigueur. « Les fins de semaine, je n’ai pas beaucoup de temps pour voir mes amies, mais c’est ça depuis que je suis toute petite. De plus, comme je suis à De Mortagne, qui est un programme Sport-études, mes amies ont le même sport que moi. On partage la même passion », explique Malorie. 

Pour Félicia, le secondaire était plus facile à gérer que le cégep, surtout qu’elle fréquente un établissement qui n’adapte pas son sport-études avec ses cours. « C’est plus compliqué que le secondaire. Je dois gérer mes cours et les concentrer le matin, mais cela ne marche pas toujours. Donc, malheureusement, parfois je dois rater mes pratiques pour un examen ou des cours.

Le cégep ne m’aide pas trop dans la gestion de mon horaire, mais j’arrive quand même à faire école et soccer en même temps. Le soir, je suis trop occupée avec mes devoirs, donc je ne pense pas à sortir.

Mais c’est quand même bien d’avoir soccer et études en même temps, car cela m’oblige a être très disciplinée. Je vais me concentrer sur mon soccer et mon école. Je n’ai pas le temps d’avoir de mauvaises distractions. »

L’objectif premier pour les deux athlètes est, pour l’instant, de devenir des joueuses professionnelles.