L’organisme ferme ses portes

Club optimiste Mont-Bruno (Le Manoir)

C’est la fin pour le Club optimiste Mont-Bruno (Le Manoir). Après 28 années d’existence, l’organisme a officiellement cessé toutes ses activités depuis le 1er octobre dernier.
« Ça me fait beaucoup de peine, mentionne l’une des dernières membres du Club optimiste Mont-Bruno, Lise Senécal, que le journal Les Versants a rencontrée. Nous fermons le Club avec huit membres restants, dont quatre le sont à vie. Nous sommes tous des personnes âgées. Nos activités ne seront pas renouvelées parce qu’il n’y a plus aucune relève. »
À la fermeture, des dons de 720 $ et de 225 $ ont été distribués respectivement à la Maison des jeunes de Saint-Bruno ainsi qu’à la Fondation optimiste internationale. La cloche, la bannière ainsi que le maillet ont été remisés. « C’est triste, parce que nous avions une belle petite ville avec un beau Club optimiste », d’observer Mme Senécal.

« Ça me fait beaucoup de peine. » – Lise Senécal

Une question de temps et d’argent

Selon elle, les enfants participaient de moins en moins aux activités proposées : « Ce n’est plus comme avant. Les parents adoraient nos concours et nos activités. Aujourd’hui, le père et la mère travaillent; à la maison, avec les devoirs, les repas, les bains, ils manquent de temps. La fin de semaine, les plus fortunés de ces parents – il y en a plusieurs à Saint-Bruno – s’occupent eux-mêmes des activités de leurs jeunes. »
Les trois autres bénévoles membres à vie sont Hélène Plante, Claudette Berthiaume ainsi que Claudette Senécal, la sœur de Lise Senécal, qui avait fondé l’organisme montarvillois le 30 septembre 1990. En 1995, ils étaient plus de 120 membres.
Murielle Lecours, Réal Bilodeau, Mino Mucret ainsi que Marie-Paule Michaud sont les quatre autres personnes qui en faisaient encore partie avant le 1octobre dernier.

Plusieurs responsabilités

Au sein du Club optimiste Mont-Bruno, jusqu’au dernier moment, Lise Senécal œuvrait à titre de secrétaire, trésorière et responsable des activités jeunesse. « Toutes ces responsabilités me gardaient jeune… je vais avoir 80 ans en février! Mais je ne suis plus capable de tout accomplir », explique celle qui souhaite tout de même demeurer bénévole. Par exemple, la Montarvilloise ira donner un coup de main au cours des prochains jours aux autres volontaires d’Opération Nez rouge de la vallée du Richelieu. « J’aide à la Centrale, basée à Mont-Saint-Hilaire, et aussi sur la route, pour les retours à la maison », dira-t-elle.
C’est en 1992 que Mme Senécal a été nommée membre du Club optimiste avec son mari, Gérard Ferland, aujourd’hui décédé. La mission de l’entité était de venir en aide aux jeunes et aux aînés dans leurs activités culturelles. « Quand Gérard vivait, il m’aidait beaucoup. Mais à la suite de son décès, la relève s’est faite de plus en plus rare. »

Plus de 30 ans de bénévolat

C’est au cours des années 70, pendant qu’elle s’impliquait dans l’éducation et les sports de ses quatre garçons, que Lise Senécal et son conjoint, Gérard Ferland, ont connu l’Optimisme. Son compagnon de vie a été intronisé membre du Club Maisonneuve en 1975, et ensuite, il a fait partie du Club optimiste de Beauport. La famille a déménagé à Saint-Bruno-de-Montarville en 1992; elle et son conjoint ont alors été faits membres du Club optimiste Mont-Bruno, que la sœur de Mme Senécal avait fondé. Lise Senécal est devenue membre à part entière en 1992, ensuite présidente distinguée, et en 1997-98, elle a été nommée lieutenante-gouverneure, distinguée et exceptionnelle du district centre grâce à l’aide des membres de son club.
Au Club optimiste Mont-Bruno (Le Manoir), on lui doit entre autres les activités jeunesse : art de s’exprimer, jeunes poètes, maire d’un jour et bien davantage. Elle innove ensuite avec l’idée d’organiser une activité avec des aînés au centre d’accueil à Saint-Bruno, en mettant en place une soirée de Noël. Elle crée aussi un précédent en utilisant les salles du Manoir, où les jeunes peuvent se produire, devant un auditoire avec les membres, résidants et parents, ce qui engendre une relation intergénérationnelle. Autre fait, depuis plusieurs années, Lise Senécal organisait une activité conjointe avec la Maison des jeunes de Saint-Bruno, les danses 8 à 12 ans, fort appréciées parmi les jeunes de cet âge. « La Soirée 8-12 ans se poursuit avec la MDJ Saint-Bruno », laisse-t-elle savoir.
En 2017, Lise Senécal a été décorée de la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour plus de 30 ans de bénévolat au sein de la communauté. Sa candidature avait été soumise par les membres du Club optimiste Mont-Bruno. « Si un jour quelqu’un décide de ‘’repartir’’ le Club optimiste, et c’est l’espoir souhaité, je serai présente pour lui apporter mon aide et l’expérience que j’ai acquise toutes ces années. Pourquoi pas, s’il y a une possibilité… » En attendant le retour d’un tel organisme à Saint-Bruno, c’est le Club optimiste McMasterville qui accueillera les membres à vie montarvillois et chapeautera toute activité qui pourrait s’organiser sur le territoire. « Nous ne sommes jamais heureux quand un Club ferme, mais nous sommes contents de leur arrivée. Nous les accueillons avec enthousiasme! Pour nous, c’est un ajout d’effectifs », de répondre la présidente du Club optimiste McMasterville, Lucille Veilleux.

Du Club optimiste à Action jeunesse Saint-Basile

Rappelons qu’en 2011, l’Action jeunesse Saint-Basile-le-Grand a officiellement été lancée. Fondé par les membres de l’ancien Club optimiste de Saint-Basile-le-Grand, le nouvel organisme a pour mission première de créer des activités pour les jeunes Grandbasilois et des environs. L’idée de mettre sur pied l’Action jeunesse est venue à la suite d’une longue réflexion de la part des membres du Club optimiste. Ces derniers ont décidé de se dissocier du mouvement Optimiste, après 40 ans, pour concentrer leurs efforts, leurs ressources et leurs énergies aux jeunes de leur localité. En plus de générer des activités jeunesse de tous genres (sportives, culturelles, familiales et préventives), l’Action a aussi pour objectif d’aider les jeunes à devenir des citoyens à part entière, et à participer de différentes façons aux projets spéciaux des autres organismes jeunesse de la communauté.

QUESTION AUX LECTEURS :

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