L’Insectarium de Georges Brossard
L’Insectarium de Montréal sera l’une des plus grandes fiertés de Georges Brossard décédé le 26 juin peu avant 10 h suite à un cancer du poumon. Il aura su communiquer sa passion des insectes à des millions de personnes.
Il parcourait les écoles avec ses insectes pour que les enfants n’aient plus peur d’eux. Avec l’une des plus spectaculaires collections au monde de scarabées, de scorpions et bien évidemment de papillons, le plus célèbre des entomologistes québécois rêvait de réunir toutes ces espèces dans une sorte de musée.
Cela sera finalement chose faite le 7 février 1990 à l’inauguration de l’Insectarium de Montréal, en présence du maire Jean Doré. Lors des journées portes ouvertes, de 20 000 à 30 000 visiteurs ont bravé le froid pour découvrir le nouvel établissement. Le premier musée entièrement dédié à l’entomologie (science des insectes) en Amérique du Nord.
C’est peut-être l’une des plus grandes fiertés de Georges Brossard d’avoir réussi, à force de conviction, à encourager les autorités locales du moment à aller de l’avant dans ce projet.
L’Insectarium créé à Saint-Bruno
Dans son sous-sol, il gardait précieusement les premiers plans de l’Insectarium qu’il avait imaginé. Il aurait voulu que le bâtiment représente une coccinelle et que les accès se fassent par les pattes. Il en a été autrement.
Sa volonté de bâtir un insectarium avec sa collection d’insectes, il l’a présentée en premier à Saint-Bruno-de-Montarville, au sous-sol de la Caisse populaire Desjardins, rue Montarville. Pierre Bourque, l’ex-maire de Montréal, en entendant la nouvelle, n’a pas attendu pour lui proposer son soutien.
7 février 1990
C’est la date de l’inauguration de l’Insectarium de Montréal, un bâtiment auquel Georges Brossard donnera toute sa collection d’insectes.
En 1985, il invite Pierre Bourque, alors directeur du Jardin botanique de Montréal, à découvrir son incroyable collection. On peut lire la suite sur le site de l’Espace pour la vie : « Lors de cette visite, M. Bourque est émerveillé devant la beauté de ces dizaines de milliers de papillons, coléoptères, diptères et autres insectes provenant d’une centaine de pays différents. Cette rencontre marque le début d’une grande amitié entre ces deux passionnés et surtout le début de la réalisation d’un rêve : la création d’un insectarium à Montréal. » Ce dernier ne prendra pas la forme finalement d’une coccinelle.
Aujourd’hui en réfection, pourquoi pas donner à l’insectarium le non de Georges Brossard?
Des insectariums partout dans le monde
La notoriété de l’Insectarium de Montréal a été instantanée partout dans le monde. Depuis, Georges Brossard a fondé quatre autres insectariums à travers le monde, dont un à Shanghai et en Afrique du Sud. Et il a porté sa collection à plus de 500 000 spécimens.
Il aurait aimé voir un dernier bâtiment s’ériger pour abriter ce qui aurait été le don de sa dernière collection d’insectes à Québec. En effet, il avait participé, avec l’aide d’un entrepreneur, à un appel à projets lancé par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) pour occuper les 160 000 mètres carrés de l’ancien Jardin zoologique de Québec. Il voulait faire de l’endroit « l’insectarium le plus spectaculaire du monde ».
