Parlement étudiant du Québec

L’expérience de Julien Bérubé à l’Assemblée nationale

Le 37e rassemblement du Parlement étudiant du Québec a réuni, pendant une semaine, près de 150 jeunes à l’Assemblée nationale à Québec. Pendant quelques jours, Julien Bérubé, un citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville, a vécu l’expérience.

Il a fallu attendre une pause du ministre de l’Énergie siégeant à l’Assemblée nationale du Québec pour que le journal puisse parler à Julien Bérubé. Dans le salon Bleu, lors du 37e rassemblement du Parlement étudiant du Québec (PEQ), les cellulaires sont interdits. 

Julien a 19 ans. C’est par le biais de ses amis du cégep qu’il a pris connaissance de cette occasion de devenir député le temps d’une semaine à Québec.

« Je suis en première année de droit à l’Université de McGill et on peut dire que j’ai de l’intérêt pour la politique depuis que je suis tout petit.

Déjà, dans l’auto de mes parents pour aller à l’école, j’attendais impatiemment le radiojournal. Même si cette simulation grandeur nature d’une semaine à l’Assemblée nationale est une grande pièce de théâtre, cela m’a permis de voir comment la vie politique dans cette institution se passait. De voir les difficultés que cela représente, la vie politique. »

Expérience immersive

Comme Julien, près de 150 jeunes des quatre coins du Québec ont siégé à la place des parlementaires dans l’enceinte de l’Assemblée nationale du 2 au 6 janvier, à l’occasion du 37e PEQ.

Les caucus des « Bleu(e)s » et des « Rouges » ont présenté six projets de loi, deux budgets et deux projets de livre, qui porteront notamment sur l’habitation, les transports, le travail et les ressources naturelles.

Les deux caucus ont formé tour à tour le gouvernement et l’opposition officielle.

Alors qu’il était dans la majorité, Julien, en tant qu’élu de la circonscription de Nicolet-Bécancour, a occupé le rôle de ministre de l’Énergie. Sa mission a été de promouvoir l’énergie nucléaire au Québec. « Nous ne devions pas défendre nos convictions personnelles mais se mettre dans la peau d’un caucus très à droite, très favorable à la privatisation. »

Éducatif

« Le PEQ veut représenter l’expérience parlementaire de la manière la plus réaliste possible. En quelques jours seulement, les membres ont participé à la rédaction de projets de loi et de déclarations ministérielles, à la critique de discours, à la période de questions et aux commissions parlementaires. De surcroît, tout cela a eu lieu à l’Assemblée nationale, soit au même endroit où siègent habituellement les députées et députés! », explique Fanny Dagenais-Dion, présidente du conseil d’administration de l’Assemblée parlementaire des étudiants du Québec (APEQ), l’organisme derrière cette activité.

Le réalisme de la simulation a été poussé jusqu’à faire vivre l’expérience à d’autres étudiants qui, eux, devaient jouer le rôle de journalistes. Chaque jour, ces derniers devaient produire deux journaux distincts qui alimentaient les débats.

Depuis maintenant plus de 35 ans, au moins 2 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans ont expérimenté les rouages du système parlementaire québécois. Certains d’entre eux ont endossé le rôle de député par la suite ou le sont actuellement. D’autres sont maintenant des journalistes de renom. L’intérêt de poursuivre en politique est d’ailleurs très présent chez Julien. « C’est une expérience très réaliste. J’ai eu la chance de siéger dans le salon Bleu. On a eu droit à une belle visite du personnel de l’Assemblée nationale, une visite que je recommande à tout le monde. »

Le PEQ a avant tout une mission pédagogique et il permet aux participantes et participants d’approfondir leurs connaissances sur les institutions parlementaires québécoises.