L’ex-usine Natrel prête à être détruite

Une petite pancarte discrète a été plantée devant l’ancienne usine Natrel depuis quelques jours. On peut y lire : « Avis de
démolition. »

L’avis du comité de démolition de la Ville de Saint-Bruno, daté du 5 novembre, montre que le projet devrait aller de l’avant après trois ans d’attente. « Cela fait maintenant trois ans que Natrel a quitté les lieux et il est plus que temps de remplacer ce vieux bâtiment délabré », a indiqué le conseiller municipal indépendant du district 4, Ludovic Grisé Farand.

« Oui, je suis satisfait que le projet avance. Le comité consultatif d’urbanisme, les deux élus responsables Isabelle Bérubé et Caroline Cossette et le Service d’urbanisme font un travail remarquable pour qu’on adopte un bon projet pour la communauté, un projet de qualité. Ce projet va clairement contribuer à dynamiser notre centre-ville », fait savoir Vincent Fortier, conseiller du district 2 au Parti montarvillois.

Pour Caroline Cossette, conseillère indépendante du district 3, « il faut attendre encore quelques jours pour voir si personne ne s’oppose à la démolition. Après, le conseil décidera s’il va en consultation publique où s’il décide seul d’aller de l’avant. Même si les opinions sont encore divergentes, personnellement, je crois que nous avons beaucoup consulté. À la fin janvier, la prochaine étape serait que le conseil municipal adopte le Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) et les dérogations mineures. »

« Faudra-t-il consulter la population sur le projet ou le laisser à la discrétion du conseil municipal? Si nous allons en consultation, ce sera une consultation sur quoi? » – Jacques Bédard

Même satisfaction du côté de Mme Bérubé, élue du district 5 du Parti montarvillois. « Nous sommes conscients que la concrétisation du projet est attendue par de nombreux Montarvillois qui souhaitent vendre leur résidence et demeurer à Saint-Bruno. Bien qu’il y ait eu de nombreuses consultations et qu’un comité ait déjà bonifié le projet, nous sommes conscients que le projet ne fera pas l’unanimité. Il faut maintenant décider si de nouvelles consultations plus larges pourraient être tenues afin de bonifier l’architecture du projet déposé. Cette demande a été exprimée lors du comité démolition. »

Pour Jacques Bédard, conseiller indépendant du district 7, même interrogation : « Faudra-t-il consulter la population sur le projet ou le laisser à la discrétion du conseil municipal? Si nous allons en consultation, ce sera une consultation sur quoi? »

Pour la conseillère du district 1 à l’Alliance municipale, Louise Dion « tant et aussi longtemps que l’ensemble des citoyens n’aura pas été consulté sur ce changement au consensus social, je ne voterai pas en faveur de ce projet. De mon point de vue, le centre-ville appartient à l’ensemble des Montarvillois et c’est à eux de se prononcer sur ce projet. »

Le conseiller indépendant du district 8, Joël Boucher, donne son opinion : « Personnellement, ce n’est pas le plus beau des projets et ma foi, il est imposant, mais nous en avons besoin. »

Enfin, Marilou Alarie, conseillère indépendante du district 6, n’est pas favorable au projet et demande une consultation publique : « J’aime quand les dossiers avancent, mais idéalement quand c’est dans la bonne direction. Dans ce cas-ci, en tant qu’élue, je ne peux que me ranger du côté des citoyens qui dénoncent un projet de développement répondant davantage au plan d’affaires d’une compagnie privée qu’à la vision d’une communauté qui s’est maintes fois exprimée sur l’avenir de cet îlot. »

Une pétition
Les citoyens avaient 30 jours pour s’opposer au projet de démolition ce que 108 signataires d’une pétition ont fait lors de la dernière séance du conseil municipal.

Le maire semblait indiquer alors que la démolition du « bâtiment vétuste », semblait être une nécessité dans un premier temps.
Il semble évident que pour l’avenir du projet Cogir, le conseil municipal devra décider d’aller en consultation publique ou s’appuyer sur l’ensemble des informations dont ils disposent déjà pour aller de l’avant.