Les policiers municipaux craignent d'être remplacés par la Sûreté du Québec

Les policiers municipaux, dont ceux de la Régie intermunicipale de police Richelieu−Saint-Laurent, sont inquiets pour leur l’avenir. Ils craignent d’être remplacés par la Sûreté du Québec (SQ) et ont demandé l’appui des partis politiques en conférence de presse à Montréal, le samedi 18 août dernier.

« Le type de services policiers et le développement des services de proximité préoccupent grandement les citoyens », a indiqué Denis Côté, président de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ). Les subventions offertes par le gouvernement du Québec pour inciter les municipalités à se départir de leur corps policier et se tourner vers la SQ sont à l’origine de cette inquiétude.

Ce programme de subvention couvre les frais des services policiers de la SQ, et ce, jusqu’à 50 % de la facture. Selon M. Côté, il s’agit d’une mesure incitative qui n’est pas équitable, puisque les corps policiers municipaux n’y ont pas droit.

Le président de la Fraternité des policiers et policières Richelieu−Saint-Laurent (FPPRS), Jacques Desrosiers, croit quant à lui qu’il faudrait revoir le financement des corps de police. « Les services comme la Régie intermunicipale Richelieu−Saint-Laurent sont subventionnés par les taxes municipales des citoyens de 17 villes, tandis que la SQ est financée par les impôts sur le revenu, explique-t-il. Les municipalités desservies paient donc deux services, tandis qu’elles n’en ont qu’un. »

Toujours en négociations

Par ailleurs, les négociations entre le FPPRS et la Régie intermunicipale Richelieu−Saint-Laurent vont bon train, au dire de Jacques Desrosiers. Ce dernier affirme que le seul litige encore en discussion concerne l’abolition de deux postes d’agent sociocommunautaire. « Je pense que la société les demande, dit-il. Nous sommes au courant de la problématique de l’intimidation dans les écoles. Nous desservons 53 000 étudiants dans 53 écoles, alors la prévention est importante. »

M. Desrosiers explique que les coupes dans les services sociocommunautaires sont liées à la difficulté d’évaluer le travail des policiers, puisque la prévention n’est pas quantifiable.

Rappelons que les deux agents sociocommunautaires de la Régie ont été réaffectés à la gendarmerie en décembre dernier.