Les gens d’affaire de la Rive-Sud pour l’élargissement de l’autoroute 30

La Chambre de commerce et d’industrie de la Rive‐Sud (CCIRS) a déposé vendredi (le 12 mai), devant une centaine de gens d’affaires, un mémoire demandant que des mesures soient prises afin d’assurer une meilleure fluidité sur l’autoroute 30, entre les autoroutes 10 et 20.
Ce mémoire, appuyé par l’ensemble des 40 maires et mairesses de la couronne sud, dont la mairesse de Longueuil, le maire de Candiac et la mairesse de Sainte‐Julie et 4 MRC, a été envoyé au premier ministre du Québec, au ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports et aux chefs des partis d’opposition.

« On a une obligation collective de faire entendre nos voix pour faire dégager ces voies. » – Suzanne Roy

Rédigé par les membres du comité transport de la CCIRS, dont font partie notamment des entreprises en transport, une société de transport, un organisme de développement économique et la Ville de Longueuil, ce mémoire se veut une première action pour la fluidité sur l’autoroute 30.
La CCIRS a également rendu publics les résultats d’un sondage fait auprès des entreprises de la région sur la question de l’autoroute 30, auquel ont participé 250 entreprises, représentant 31 730 employés. Ce sont 98 % des répondants qui estiment que la congestion sur l’autoroute 30 engendre des pertes économiques pour leurs entreprises. Aussi, 92 % des répondants considèrent que la congestion sur l’autoroute 30 est un frein au développement économique de la grande Rive-Sud.
« La Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-‐Sud se fait un devoir de défendre le dossier de l’élargissement de l’autoroute 30, sinon de mesures temporaires visant une meilleure fluidité, afin d’assurer l’essor économique de la région. Les 200 entrepreneurs présents au Sommet économique de l’agglomération de Longueuil, tenu en novembre dernier, nous ont clairement demandé de prendre ce dossier de front. Nous espérons que le gouvernement entendra la demande des gens d’affaires », a affirmé Catherine Brault, présidente de la CCIRS.
« Le REM (Réseau électrique métropolitain) est le bébé de la Chambre de commerce de la Rive-Sud, mais si on ne peut pas s’y rendre, on ne pourra pas le rentabiliser. On n’a pas besoin d’une étude pour savoir qu’il faut mettre une voie réservée sur l’autoroute 20, 30 ou encore 15. Il faut travailler pour l’avenir. On a une obligation collective de faire entendre nos voix pour faire dégager ces voies », a indiqué Mme Roy.

Le mémoire

Dans le mémoire présenté vendredi, la Chambre de commerce soutient que l’élargissement de l’autoroute 30 est fondamental pour assurer l’avenir économique des entreprises de la Rive-Sud. Il indique que des travaux majeurs s’y rattacheront comme le projet du REM, des pôles logistiques et des zones industrialo-portuaires, de même que la réfection prochaine du pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Tous ces travaux risquent de causer d’énormes difficultés de circulation sur cette voie si aucune mesure de coordination transitoire ou permanente n’est mise en place.
La solution que le mémoire met en avant concernant le problème de fluidité de l’autoroute 30 est son élargissement entre les autoroutes 10 et 20. « La mise en place d’un corridor voué au transport en commun et aux véhicules à haut taux d’occupation se présenterait comme une solution porteuse pour assurer une mobilité optimale sur l’A-30 », peut-on y lire.