Les conseillers aux commandes de la Ville de Saint-Bruno

La semaine dernière, au Vieux Presbytère, les huit conseillers municipaux de Saint-Bruno-de-Montarville et son directeur général se sont réunis pour un « lac à l’Épaule » sans la présence du maire.

Comme depuis plusieurs semaines, le maire de Saint-Bruno, Martin Murray n’était pas présent lors d’une rencontre, ici exceptionnelle, des conseillers avec l’administration de Saint-Bruno afin d’adopter des stratégies pour faire avancer la Ville.

Une absence jugée utile pour le directeur général afin de minimiser les tensions lors de telles réunions, nous avait déjà confié Sylvain Brouillette.

Un bilan très positif

Tous les conseillers ayant participé à cette rencontre sont unanimes : « Cela s’est très bien passé, dans le calme et le respect et même la bonne humeur. Nous avons réussi à débloquer certains dossiers », explique Caroline Cossette, conseillère indépendante du district 3.

Même son de cloche pour Jacques Bédard, conseiller indépendant du district 7 : « Nous avons réglé bien des affaires. »
« Nous avons eu une excellente rencontre de travail où chacun a été en mesure de s’exprimer librement. Tous les conseillers, sauf le maire, ont consacré la journée entière pour faire avancer ensemble des dossiers qui stagnent depuis parfois avant 2017. De nombreux sujets d’importance pour nos citoyens ont été discutés lors de ce « lac à l’Épaule » et nous sommes arrivés à des consensus, notamment dans le dossier du Complexe sportif », a précisé Louise Dion, conseillère du district 1 pour l’Alliance municipale, à qui le rôle de présidente de la rencontre a été confié.

Pour Ludovic Farand Grisé, conseiller indépendant du district 4, « ce lac à l’Épaule a permis un débat d’idées. Nous avons suivi en tous points les recommandations du rapport Pierre Fortin. Cela s’est tellement bien passé, que nous avons pris une photo tous ensemble à la fin. »

Demande de démission

Encore que des beaux mots pour cette rencontre de la part de Joël boucher, conseiller indépendant du district 8, qui demande au maire d’en tirer ses propres conclusions. « Il est désolant et accablant que Martin Murray conçoive que sa présence soit encore légitime, alors qu’il n’assiste qu’à un conseil par mois. Il nous fait la preuve de son incapacité à agir comme leader. Or, s’il a encore la légitimité légale d’être à ce poste, il n’a plus aucune légitimité morale. C’est un geste qui demande du courage, mais pour le bien de notre communauté, il doit quitter sa fonction. »

Marilou Alarie, conseillère indépendante du district 6, y voit du positif : « Je suis très satisfaite du travail accompli lors de cette rencontre productive et sereine. C’est ce que les citoyens attendent de leur conseil municipal. Nul besoin de préciser que l’absence du maire a favorisé ce climat. »

Une vision plus modérée de la part de Vincent Fortier, conseiller du district 2 pour le Parti montarvillois, parti du maire, qui a cependant trouvé la rencontre constructive : « Nous avons eu une bonne rencontre de travail au cours de laquelle nous avons discuté de plusieurs dossiers importants à la Ville. Parfois des consensus se sont dégagés, d’autres fois, non. »

Même point de vue pour Isabelle Bérubé, conseillère du district 5 pour le Parti montarvillois. « Oui, la rencontre s’est bien déroulée malgré quelques divergences d’opinions. Nous n’avons pas eu le temps de couvrir la totalité des sujets à l’ordre du jour, mais les enjeux plus pressants ont été abordés. »

« Il s’agissait d’une séance de travail à laquelle je n’ai pas participé mais dont je connais bien les enjeux. Je tiens à réitérer que je fais cependant un suivi très rigoureux de tous les dossiers de la Ville et travaille très étroitement avec le directeur général Sylvain Brouillette », a expliqué au journal M. Murray.