Les citoyens se questionnent sur le budget participatif

La décision du conseil municipal de ne pas aller de l’avant avec le projet de salle communautaire à l’église en a fait réagir plusieurs lors de la dernière Parole aux Grandbasilois, tenue à l’assemblée du conseil municipal du 3 avril.
Notamment M. Poliquin, qui a comparé le processus de budget participatif à une liste de cadeaux de Noël pour un père de famille de plusieurs enfants. « L’enfant qui se fait dire à la fin qu’il ne pourra pas avoir son cadeau sera très déçu. »
À la fin de son allégorie, M. Poliquin s’est adressé aux membres du conseil municipal, qui était amputé du maire Bernard Gagnon et du conseiller Maurice Cantin : « Sur quoi le groupe, le comité du budget participatif se base-t-il pour évaluer les projets? »
Lors du dernier processus de budget participatif, il y a un an, Claude Poliquin avait proposé le rajeunissement des terrains de soccer (coût estimé à 180 000 $). Mais son idée, d’après ses calculs, ne dépassait pas 40 000 $.
M. Poliquin a également remis un catalogue de suggestions et de propositions à la direction générale pour que le groupe de travail qui révisera le processus de budget participatif puisse s’y pencher. « J’aimerais faire partie de ces rencontres pour vous aider à améliorer les choses », a mentionné M. Poliquin.
Rappelons qu’un éventuel 4 budget participatif a été reporté pour l’année 2017 afin, notamment, que le groupe de travail puisse s’asseoir et en revoir les règles. L’idée est d’« améliorer le processus, prendre un temps mort et le réviser », expliquait le directeur général, Jean-Marie Beaupré.

« Je me questionne sur le sérieux du processus. » -Claudio Polonia

Robert Lapierre, de la rue des Fauvettes, a également pris la parole sur ce dossier. « Si j’ai bien compris, le conseil a décidé de remplacer la salle communautaire pour des bécosses sur le bord de l’eau! » Le citoyen s’est ensuite exprimé concernant l’universalité des projets. « Je ne comprends pas cet aspect d’universalité d’utilisation, de bien commun. L’aspect légal me fatigue. Je trouve ça agaçant. »
Le directeur général a précisé : « L’église ne nous appartient pas. C’est un édifice que nous ne contrôlons pas. Les projets doivent être accessibles à l’ensemble de la population. C’est le cas pour la place des Générations (place publique). »
M. Beaupré a aussi indiqué que le pavillon sanitaire, évalué à 80 000 $, ne sera pas une toilette chimique. « Nous voulons en faire un pavillon en béton qui sera résistant longtemps, à l’abri du vandalisme. »
Enfin, Claudio Polonia, du chemin du Richelieu, est venu appuyer son concitoyen Claude Poliquin. « Pourquoi le projet d’aménagement de la salle communautaire se retrouve-t-il dans la liste des projets acceptés, mais qu’ensuite la Ville décide de le retirer en raison d’un des critères principaux? Je me questionne sur le sérieux du processus; je pense qu’il y a du ménage à faire dans la structure du processus. »
M. Beaupré a prétexté le délai du processus. En peu de temps, il y aurait trop d’étapes et de démarches à franchir pour s’assurer de la perfection de la mécanique. « On prend le risque, mais on n’a pas le temps requis pour faire toutes les discussions. On ne peut pas tout régler en l’espace d’un an. » Il a également rappelé que le projet gagnant du 1 budget participatif, la configuration de passages sécurisés sur la route 116, n’a jamais été réalisé, et ne le sera probablement jamais en raison des contraintes du MTQ.
Le conseil municipal a rappelé que c’est la population qui vote les projets les plus populaires.