Les causes de la collision d’avion au-dessus des Promenades sont connues

Saint-Bruno-de-Montarville

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête ce mercredi matin sur la collision survenue entre deux avions en mars 2017.
Cette enquête a révélé qu’un problème de radiocommunication était à l’origine de l’accident, et que les deux pilotes ont dévié des restrictions d’altitude juste avant d’entrer en collision.
Rappelons d’abord les événements. Le 17 mars 2017, deux avions de l’école de pilotage Cargair Ltée sont entrés en collision. L’un des deux pilotes rentrait à l’aéroport de Saint-Hubert à la fin d’un vol d’entraînement, tandis qu’un autre élève-pilote quittait ledit aéroport pour un vol d’entraînement également.
Ils sont entrés en collision à 1500 pieds au-dessus du centre commercial, à moins de deux milles marins de l’aéroport. Le premier avion a percuté le toit du centre commercial, occasionnant de graves blessures au pilote, tandis que le deuxième avion s’est écrasé dans le stationnement et a été détruit. Le pilote a perdu la vie dans cet accident.

« Aucun des pilotes n’a vu l’autre aéronef à temps pour éviter la collision, en partie à cause des limites du principe voir et éviter. » – Bureau de la sécurité des transports du Canada

L’enquête a établi que le pilote qui a survécu tentait de régler un problème de radiocommunication et est, par inadvertance, descendu à 100 pieds sous la restriction d’altitude de 1600 pieds. Pour des raisons qui ne sont toujours pas connues à ce jour, l’autre pilote se trouvait à 400 pieds au-dessus de sa restriction d’altitude de 1100 pieds et a percuté l’autre aéronef par dessous.
« Aucun des pilotes n’a vu l’autre aéronef à temps pour éviter la collision, en partie à cause des limites du principe voir et éviter, qui est la principale méthode d’évitement des collisions en vol selon les gèles de vol à vue », mentionne le BST.
Selon celui-ci, de nombreux facteurs influent sur la capacité d’un pilote de repérer visuellement un autre aéronef et d’éviter une collision tels que la proximité, les obstacles dans le champ visuel, les communications radio en vol, etc.
Un problème de communication
Le BST révèle que les deux pilotes étaient des élèves internationaux et que leur langue maternelle n’était ni le français ni l’anglais. Toutefois, ils maîtrisaient suffisamment l’anglais pour se conformer aux niveau fonctionnel minimal de compétences linguistiques acceptable pour les communications aéronautiques par radiotéléphonie.
Il a aussi constaté que les tests et les vérifications des compétences linguistiques n’étaient peut-être pas assez stricts. Donc après l’événement, Transports Canada a émis une Alerte à la sécurité de l’Aviation civile, qui recommande notamment aux unités de formation de s’assurer que les élèves-pilotes maîtrisent les compétences linguistiques avant de les autoriser è effectuer des vols d’entraînement en solo.
Par ailleurs, le BST a aussi déterminé que le nombre et la diversité des activités menées à l’aéroport de Saint-Hubert accroissent la complexité du contrôle de la circulation aérienne. « Les divers niveaux de compétences de vol et linguistiques des élèves-pilotes des quatre écoles de pilotage locales complexifient davantage le travail des contrôleurs », précise-t-il.
L’organisme fédéral mentionne ceci alors que l’aéroport de Saint-Hubert vient de déclarer que de gros porteurs tels que des Boeing 737 pourront atterrir prochainement sur sa nouvelle piste, ce qui amènera son lot d’activités aéroportuaires.