Les « abeilles » derrière le Bric-à-Brac

Comptoir communautaire

Il y a un an, le 2 juin, l’assemblée de fabrique de la paroisse de Saint-Basile-le-Grand inaugurait son comptoir communautaire Au Bric-à-Brac. Le Journal de Saint-Basile est allé à la rencontre des « abeilles » qui œuvrent au bon succès de ce service.

Les « abeilles », parce que c’est ainsi que sont identifiés les bénévoles qui assurent le triage, la mise en place, le remplissage des tablettes et le service à la clientèle du comptoir communautaire.

Les « abeilles »

Lucie Valois, Raymonde Boisvenu, Micheline Migneault, Louise Letarte, Lise Bienvenue, Lucie Desrosiers, Nathalie Mainville, Monelle Drouin-Cyr, Rod LeBlanc, Guy Morin, Réal Paradis composent le groupe des « abeilles ». Membre à part entière de l’essaim, le marguillier Sylvain Prévost est responsable du Bric-à-Brac. Par ailleurs, la ruche, elle, a toujours besoin de plus d’« abeilles » afin de venir aider.

« La clientèle qui nous manque […], c’est celle des adolescents et des étudiants. » – Raymonde Boisvenu

Chacune de ces « abeilles » a une raison bien à elle de s’impliquer au sein de ce service, plutôt qu’un autre dans la municipalité. « Je suis catholique, pratiquante et j’assiste à la messe tous les dimanches. Je donne mon temps ici pour soutenir l’église et la fabrique », répond Raymonde Boisvenu.

Pour sa part, Lucie Valois estime que c’est nécessaire pour le patrimoine afin de le conserver : « C’est important pour le patrimoine, pour le garder en vie. Il y a aussi cet aspect de deuxième vie aux objets, qui me touche beaucoup. »

Le bébé parmi toutes ces « abeilles », Louise Letarte, arrivée il y a peu de temps, évoque une autre explication, elle qui est retraitée depuis quatre ans : « Il y a peu de gens qui s’impliquent pour l’église. Nous ne sommes qu’un petit cercle. La relève est quasi inexistante, alors j’ai décidé de redonner de mon temps pour le projet du comptoir communautaire. En même temps, c’est un service qui aide les citoyens qui ont moins d’argent, puisque nos articles sont à bons prix. »

De bazar annuel à comptoir communautaire

Micheline Migneault, une résidante de Saint-Basile-le-Grand depuis 48 ans, est bénévole pour le bazar annuel depuis près de 20 ans. En effet, il faut savoir que ce nouveau « négoce », le Bric-à-Brac, ouvert au public une fois par semaine, est un complément au bazar annuel de la fabrique, alors « l’un n’exclut pas l’autre ». Micheline Migneault, donc, ainsi que Raymonde Boisvenu depuis une dizaine d’années, sont bénévoles au bazar annuel. Elles témoignent : « Le bazar comme tel a pris une tout autre dimension avec le temps. » On y trouvait quelques objets, des gâteaux, des plantes, des boutures, du tricot… « L’événement a tellement grossi… ça n’a rien à voir avec les débuts! C’est devenu d’une ampleur qu’on ne s’était pas imaginée », observe Raymonde Boisvenu. Micheline Migneault ajoute : « Mais la population de Saint-Basile a augmenté aussi. »

Sylvain Prévost, qui a attendu deux ans avant de recevoir un appel pour ses services de bénévole, parle d’un bouche à oreille efficace. Il est l’un de ceux qui a mis la main à la pâte afin de créer le projet du comptoir communautaire.

Le comptoir communautaire contient des articles divers provenant de dons de la part des citoyens. Une initiative qui offre à la fabrique l’occasion de générer des revenus supplémentaires, dont elle a besoin. Lors de la visite du Journal de Saint-Basile,une automobiliste s’est arrêtée aux abords du presbytère. « Je suis en train de préparer mon déménagement, dit-elle, avant de sortir quelques articles de la voiture, dont une poêle. La journée de mon déménagement, je vais sûrement revenir avec encore plus de choses! »

Une population généreuse, mais aussi dans le besoin

C’est une chose de redonner, mais est-ce que les familles grandbasiloises dans le besoin s’approvisionnent aux différents services offerts? Avec son lot de vêtements disponibles pour toute la famille, la friperie est l’un des services les plus populaires du Centre de bénévolat; la plus récente vente de livres d’occasion de la Société d’histoire (400 boîtes et 10 000 livres disponibles) a été un succès; la fabrique a prolongé l’idée du bazar annuel au comptoir communautaire, disponible une fois par semaine. Et ça fonctionne, car le public fréquente le Bric-à-Brac à raison de plus de 50 personnes par jeudi. « À partir du lancement, il y a un an, nous avions une clientèle plutôt âgée, surtout des paroissiens », note Sylvain Prévost. Puis il y a eu du bouche à oreille, et l’activité les Trouvailles du printemps, en mai dernier, à laquelle la fabrique a participé. Ce qui amené d’autres gens.

Avec le comptoir communautaire, le créneau des petites familles est en train d’être développé. D’ailleurs, au sous-sol du presbytère, là où se trouve le Bric-à-Brac – une véritable caverne d’Ali Baba -, une généreuse section pour enfants s’y trouve. Ainsi que des sections vaisselle, décorations, jeux et divertissement, lampes… « La clientèle qui nous manque, actuellement, c’est celle des adolescents et des étudiants. Pour partir en appartement, ils trouveraient leur compte ici », de commenter Raymonde Boisvenu.

Une deuxième vie à tout

Alors que la fabrique reçoit les menus objets, il faut rappeler que le Centre de bénévolat s’occupe des dons en vêtements et de l’aide alimentaire à la population. C’est la Société d’histoire qui veille à la collecte de livres d’occasion. Cette seconde vie pour les objets en vente, c’est aussi une façon d’acheter localement. « Il faut être sensibilisés à cette cause », estime Lucie Valois. Quand on demande aux « abeilles » si ce travail de bénévolat est, en quelque sorte, une façon pour elles de renaître également, une sorte de deuxième vie, toutes s’entendent pour dire que cette implication est agréable et valorisante. « On se sent utiles. On rencontre des gens sympathiques. C’est une bonne et belle façon d’occuper son temps! »

Le magasin situé au sous-sol du presbytère, au 205, rue Principale, est ouvert tous les jeudis, de 13 h à 20 h. « C’est important que les gens s’identifient au Bric-à-Brac, parce qu’en quelque sorte, ça leur appartient. Il existe pour qu’ils en profitent », de conclure M. Prévost.

QUESTION AUX LECTEURS : Connaissiez-vous le comptoir communautaire Bric-à-Brac?