Les 11 travaux de Saint-Bruno

Le 26 août, dernier le conseil municipal a donné à l’unanimité son appui aux 11 chantiers de la Déclaration citoyenne d’urgence climatique. Saint-Bruno détient désormais tous les outils pour accélérer son virage vers une ville carboneutre.

Cybèle Olivier

En octobre 2018, Saint-Bruno déclarait sa reconnaissance de l’état d’urgence climatique universelle. La Ville emboîtait le pas aux 224 autres municipalités du Québec qui endossaient le document faisant état de l’urgence. En chiffres, c’était 5,6 millions de Québécois, en janvier 2019, qui s’accordaient pour un changement radical. C’est lundi dernier que cette reconnaissance a pris un virage concret à Saint-Bruno.

Rédigée et promue par un groupe de militants environnementalistes, la Déclaration réclame la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre et une transition vers une société carboneutre. Les auteurs du document ont pour stratégie de cibler les municipalités afin qu’elles exercent à leur tour des pressions politiques sur les institutions supérieures.

« À partir du moment où on entérine ça et qu’on croit que c’est un outil qui peut nous être utile, il faudrait logiquement qu’on soit capables d’en prendre acte et d’agir dans chacun des chantiers. » Isabelle Bérubé

Les 11 chantiers

Ce document réunit les 11 chantiers qui, selon les auteurs, permettraient de se détourner de la catastrophe. « Afin d’éviter un bouleversement climatique abrupt et irréversible, et ses conséquences catastrophiques, l’état d’urgence climatique commande que soient immédiatement mis en marche les Chantiers de la déclaration d’urgence climatique », peut-on lire dans le document officiel. Parmi ceux-ci figurent l’autosuffisance alimentaire et l’endiguement du gaspillage, des projets déjà entamés par la ville.

« La résolution vient responsabiliser chaque secteur. Les gens ont fait un bon travail, car c’est un outil pour les citoyens, mais pour les municipalités aussi. Le travail de défrichage est fait et c’est inspirant pour le comité consultatif en environnement, parce qu’il indique où les municipalités peuvent agir et ce que les paliers supérieurs peuvent faire », expliquait en entrevue Isabelle Bérubé.

Toutefois, l’appui à la Déclaration n’est pas une promesse de la ville de réaliser tous ces projets. Bien qu’il ne s’agisse que « d’orientations », selon la conseillère, elle confirme que la ville aurait tout intérêt à s’investir dans bon nombre d’entre eux. « À partir du moment où on entérine ça et qu’on croit que c’est un outil qui peut nous être utile, il faudrait logiquement qu’on soit capables d’en prendre acte et d’agir dans chacun des chantiers. »

Un virage amorcé

« Au sein du comité en environnement, on discute déjà des premières démarches », indiquait toujours la conseillère. « La priorité, c’est d’aller vers les endroits où nos réductions de gaz à effet de serre (GES) vont être les plus probantes. Toutefois, le transport reste le secteur qui émet la plus grande quantité de GES et c’est là qu’il faut travailler », a-t-elle rappelé. C’est lors de ce même conseil que la Ville a annoncé une aide financière de 1000 $ qu’elle accorderait à Autonomik, une société d’autopartage de véhicules. C’est un autre pas dans la bonne direction, d’après la conseillère.

Pour Isabelle Bérubé, la Ville, qui a déjà établi un plan de lutte aux GES, a maintenant le devoir de conscientiser les citoyens sur les initiatives personnelles à adopter.

Avec ses récents projets de fontaines d’eau dans les parcs et de collectes de matières résiduelles, avec ses engagements envers les boisés et la nature, en développant un écoparc et en planifiant l’électrification de son parc de véhicules, Saint-Bruno est dans la bonne voie pour respecter ses engagements.

Question aux lecteurs : Appuyez-vous la Déclaration citoyenne d’urgence climatique?