L’équipe Mobilis reconnue par le Sénat

L’équipe Mobilis du CISSS de la Montérégie-Est s’est vu décerner la médaille du 150e anniversaire du Sénat canadien.
Lors d’une cérémonie ayant eu lieu le 23 novembre dernier, l’honorable sénateur Pierre-Hugues Boisvenu a remis la médaille du 150 anniversaire du Sénat canadien à l’équipe Mobilis.
Par cette distinction, le Sénat du Canada souligne le travail acharné des Canadiens d’exception qui contribuent à faire de leur communauté un meilleur endroit où vivre.
L’équipe Mobilis, composée d’intervenants de la Direction de la protection de la jeunesse du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est et de policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), vise à protéger les jeunes de la Montérégie des gangs de rue, surtout les jeunes filles contre l’exploitation sexuelle.
Selon eux, environ 100 jeunes filles, dont 20 % ont moins de 14 ans, sont identifiées annuellement par l’ensemble du Centre jeunesse parce qu’elles sont exploitées ou présentent des risques importants d’affiliation aux gangs de rue.

100
C’est le nombre de jeunes filles identifiées annuellement parce qu’elles sont exploitées ou présentent des risques importants.

« La connaissance du phénomène est primordiale à l’identification et au dépistage des risques et des dangers encourus entourant les réseaux délinquants menant à l’exploitation sexuelle », souligne l’équipe Mobilis.
Cette équipe a mis en place un protocole visant à prévenir l’adhésion des jeunes aux gangs de rue, tout en implantant les conditions favorables à la désaffiliation des membres.
De ce fait, les victimes sont mieux entourées et mieux protégées. « Les équipes et leurs partenaires réussissent à sortir du milieu des jeunes filles qui n’arrivaient pas, auparavant, à se remettre de ces situations ou même à prévenir la traite humaine. »

Portrait de la traite de personnes

Selon le ministère de la Sécurité publique, la traite de personnes prend de plus en plus d’importance au sein des organisations criminelles. « L’exploitation sexuelle représente, à elle seule, 79 % de tous les cas de traite de personnes répertoriés », apprend-on dans son portrait provincial du proxénétisme.
La problématique prend donc une place grandissante au sein des préoccupations des organisations policières, mais on remarque que le nombre d’arrestations et d’accusations de proxénétisme et de traite de personnes est resté stable au cours des dernières années.
Le ministère de la Sécurité publique reconnaît le travail des initiatives comme Mobilis ou Les survivantes du Service de police de Montréal : « De telles initiatives doivent être favorisées, entretenues, développées, afin que chacun soit attentif aux indices laissant présumer qu’il y a exploitation sexuelle, avec une capacité d’agir pour lutter contre ce phénomène. »
L’équipe Mobilis travaille depuis maintenant 10 ans à sa mission et a remporté plusieurs autres prix au fil des années pour ses réalisations.