Le terrain de l’ancien Sonic acheté par Saint-Bruno

La Ville de Saint-Bruno annonçait lundi soir l’acquisition du terrain vacant face à la place du Village, où se situait l’ancienne station Sonic. Des réflexions sont en cours pour déterminer ce qui sera érigé à cet endroit.

Un texte de Cybèle Olivier

C’est grâce au nouveau directeur général, Sylvain Brouillette, que la Ville a pu mettre la main sur cet endroit stratégique dans le centre-ville de Saint-Bruno. Située à l’angle des rues Montarville et Rabastalière, l’ancienne station-service Sonic, auparavant détenue par l’entreprise Filgo-Sonic, fait désormais partie des terrains de la Ville. Il s’agit d’une nouvelle qui réjouit une majorité du conseil.

Le Groupe Filgo-Sonic a accepté une offre d’achat de la Ville à 610 000 $, soit 780 $ du mètre carré.

Un endroit stratégique

Étant au cœur du centre-ville, le terrain nourrit déjà l’imaginaire des Montarvillois sur les réseaux sociaux. Les suggestions y pullulent. Toutefois, il faudra bien choisir le nouvel occupant. Le centre-ville de Saint-Bruno-de-Montarville offre un dynamisme peu commun pour une ville de banlieue. Il dispose d’une bonne mixité d’activités, avec notamment 350 logements et plus de 150 commerces et services. De ce fait, une certaine mise en garde est lancée quant au projet. Selon le maire Martin Murray, « il faut regarder autour, ailleurs et comment les autres projets vont s’intégrer. Il faut avoir une vision d’ensemble. »

En effet, cette vision d’ensemble dont il parle est déjà planifiée. Une firme d’architectes s’était penchée sur la question en créant un Plan particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville en 2016. Dans leur exercice de planification, ils déclarent que l’expansion de la place du Village, en créant un espace vert, serait l’option la plus favorable pour rester fidèle aux intentions de la Ville. « Ce qu’on veut, c’est donner plus d’espace à la place publique », a déclaré le maire. Il défend ardemment la « logique implacable » du plan et semble peu enclin aux propositions disparates des citoyens. « Prudence !» a-t-il répété au journal à plusieurs reprises.

« Ce qu’on veut, c’est donner plus d’espace à la place publique. » – Martin Murray

Un petit terrain pour de grands projets

Le conseil aura à se prononcer sur le projet, mais pour l’instant, cinq des huit élus ont une vision similaire. « Je vois dans l’acquisition de ce terrain une réelle opportunité. C’est logique et cohérent de la volonté politique qu’on a exprimée dans les dernières années, cette volonté de dynamiser le centre-ville », a expliqué le conseiller du district 2, Vincent Fortier. De son côté, Caroline Cossette, conseillère du district 3, salue la démarche du directeur général et considère qu’il s’agit « d’une belle prise peu de temps après son engagement ».

Ce que ces cinq conseillers préconisent, c’est un espace ouvert qui permettra une reconfiguration harmonieuse du centre-ville. Le maire, comme les conseillers, rappelle le caractère unique du cœur de la municipalité et la vigilance dont on doit faire preuve. Martin Murray espère que le nouvel aménagement aidera à sauver de l’agonie les commerces ayant pignon sur rue au centre-ville.

Alors que des projets tels une microbrasserie, un espace malléable ou même un parc sont proposés, les cinq élus interviewés parlent de l’importance d’une vision d’ensemble qui répond aux besoins de la communauté.

Certains élus sondent les Montarvillois sur les réseaux sociaux pour recueillir leurs idées et leur vision de cette place devenue publique. D’ici quelques semaines, les papiers officiels seront signés et la ville aura définitivement acquis le terrain.