Le SPAL appelé par erreur

Un événement inusité est survenu mardi soir pendant l’assemblée régulière de Saint-Bruno-de-Montarville. Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) est intervenu dans la salle du conseil.  

« On peut dire une chose, notre Service de police est efficace! » commente le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand, à la suite de cette intervention.

« C’était une fausse alerte. » – Ludovic Grisé Farand

La présence policière s’explique par le fait que Ludovic Grisé Farand a accroché par erreur un bouton d’urgence installé sous le bureau des membres du conseil. Ce « bouton panique » est relié à la centrale de la police de Longueuil. « Nous avons reçu un appel pour une alarme le 17 octobre à 20 h 40 pour l’hôtel de ville de Saint-Bruno-de-Montarville », confirme l’agente Mélanie Mercille.

Le SPAL sur place

Le SPAL est arrivé sur les lieux un peu moins de dix minutes plus tard. « Un des représentants du maire aurait accroché le bouton panique par inadvertance dans la salle du conseil. Après vérification des lieux, il n’y a eu aucun individu en détresse », complète l’agente Mercille. 

La situation est survenue en fin de soirée, alors que la deuxième période de questions était en cours. En entrevue avec Les Versants, le maire revient sur les événements. « C’est un bouton panique utile s’il y a une urgence, ou encore si quelqu’un a un malaise. C’est un système qui sert en ce sens. Je l’ai touché par malchance. Un policier est venu sur les lieux, mais c’était une fausse alerte », précise-t-il, qualifiant l’intervention policière de rassurante. « Le SPAL a réagi assez rapidement. » 

Le premier magistrat indique qu’on ne l’a jamais prévenu de la présence de cet interrupteur. « On espère ne jamais avoir à l’utiliser. »

Du côté du Service des communications de la Municipalité, il y a peu d’information sur l’origine de ce bouton d’urgence. « Nous n’avons pas d’information précise sur la date ou l’année d’installation du bouton d’urgence. Ce que nous savons, c’est qu’il s’agit simplement d’un bouton relié à une centrale pour utilisation en cas d’urgence, d’une menace à la sécurité des élus ou encore d’une urgence médicale. À notre souvenir, il n’a pas été sollicité… avant mardi soir », mentionne la porte-parole de la Ville, Manon Lacourse. 

Un système qui date

Enfin, le Montarvillois Joël Boucher, qui a été conseiller municipal à l’époque du maire Claude Benjamin, en 2005, se souvient de ce bouton. « Il était là lorsque nous sommes arrivés en 2006. On m’a déjà dit qu’il était là à l’époque de Marcel Dulude. Mais est-ce qu’il date de la période de Marcel Dulude ou lui est-il antérieur, je ne saurai le dire. »

Toutefois, à l’époque du maire Serge Dazé (1975-1979), qui précède celle de M. Dulude (1980-2001), des réunions du conseil municipal étaient à ce point houleuses qu’elles faisaient les manchettes. « Je suis arrivé à Saint-Bruno en octobre 1976 et dans les années subséquentes, je me souviens que les gens me disaient que les réunions du conseil étaient « le meilleur show en ville ». Je crois que les grands médias ont couvert [ces] réunions pendant une certaine période. Il est possible que ce bouton d’urgence ait été installé à cette époque afin d’éviter des débordements », nous partage l’ancien élu Denis Arpin.