Le soccer montarvillois au Temple de la renommée

La Montarvilloise Amy Walsh ne s’y attendait pas. À 39 ans, l’une des capitaines de l’équipe canadienne de soccer sera intronisée au Temple de la renommée de Canada Soccer, a annoncé l’organisation jeudi.
Amy Walsh va recevoir une invitation pour le 11 juin à Toronto. La rencontre opposant l’équipe féminine canadienne de soccer et le Costa Rica qui se déroulera ce jour-là sera l’occasion de célébrer l’entrée dans le Temple de la renommée canadienne du soccer de l’ancienne joueuse.
« Je ne m’y attendais pas du tout. Je pense que je ne le croirai vraiment que le 11 juin. »
Née un 13 septembre, c’est le numéro 13 qu’elle avait décidé de porter avec l’équipe nationale, comme Connie Cant, une autre Montarvilloise, qui a été elle aussi capitaine de l’équipe canadienne et qui, comme Amy bientôt, est entrée au Temple de la renommée.

« Je ne m’y attendais pas du tout. Je pense que je ne le croirai vraiment que le 11 juin. » – Amy Walsh

Ses débuts à Saint-Bruno-de-Montarville
Petite, c’est dans le club de Saint-Bruno-de-Montarville qu’Amy a fait ses débuts. « Je jouais pour le plaisir, mais mon esprit compétitif faisait que je me donnais toujours à 100 %. Dès qu’il manquait de joueurs du côté des garçons, on faisait appel à moi et à quelques-unes de mes amies, et j’adorais ça. J’ai eu des entraîneurs qui m’ont donné la culture de ce sport et l’envie, et ça a été très important jusqu’à 12 ans. Plus tard, à Brossard, c’est là que j’ai appris le côté technique de ce sport, je n’avais que le côté athlétique avant. Et puis tout est allé très vite. »
Et son parcours a été jusqu’à l’équipe nationale où elle a même été la capitaine de Christine Sinclair, qu’elle a vue arriver à 15 ans. « C’est étonnant de voir une personne plus jeune que toi être un exemple. Mais Christine Sinclair, dès qu’elle est arrivée dans l’équipe, je me suis inspirée d’elle. Elle ne parlait pas beaucoup, mais disait tout sur le terrain. »
Les meilleurs moments
Difficile pour la joueuse de se remémorer ses meilleurs moments, vu le nombre de rendez-vous importants qu’elle a traversés dans sa carrière sportive. Cependant, trois événements l’ont marquée principalement. « Je me rappelle très bien ma première sélection à Ottawa en 1998 contre la Chine, avec ma sœur Cindy. Mes parents étaient dans les estrades pour nous voir jouer ensemble. Il y a aussi ma première rencontre de la Coupe du monde en 1999 au Japon, mais s’il faut choisir, ce serait ma participation aux Jeux olympiques. Même si les résultats n’avaient pas été au rendez-vous, cela reste mon plus beau souvenir. »
Son palmarès est important. Parmi les victoires de son équipe, elle a aidé le Canada à remporter le Championnat féminin de la CONCACAF en 1998. Elle a décroché trois médailles lors de compétitions de la CONCACAF et a participé à deux Coupes du monde féminines de la FIFA et à un tournoi olympique. Au niveau professionnel, elle a aidé le Beat d’Atlanta à atteindre la finale de la WUSA en 2001. Elle a été aussi nommée quatre fois joueuse de l’année au Québec dans différentes catégories. Elle a effectué 102 apparitions internationales, établissant un record national pour le nombre de départs consécutifs de 1998 à 2001. La milieu de terrain a aussi porté l’uniforme du Fury d’Ottawa, du FC Sélect Rive-Sud, de l’Xtreme de Montréal et des Comètes de Laval.
Elle s’affichera bientôt aux côtés de ses héroïnes comme Connie Cant, Geri Donnelly et Andrea Neil.
Et maintenant?
La jeune maman a raccroché ses crampons il y a quelques années pour élever ses enfants, mais l’appel des terrains semble ressurgir. « Ma sœur Cindy est la directrice technique à Varennes. En ce moment, je travaille avec les athlètes sur ce que peut apporter le yoga dans une préparation physique et mentale. C’est certain qu’un jour, je vais remettre mes crampons », conclut-elle.