Le registre est annulé

Îlot Natrel

Le registre qui devait avoir lieu le mercredi 27 février à propos des changements de règlements concernant l’Îlot Natrel a été annulé.
La greffière de la Ville de Saint-Bruno, Mme Lucie Tousignant, a annoncé lundi au conseil municipal que le registre qui devait se tenir mercredi prochain sur l’Îlot Natrel a été annulé en raison d’une majorité de demandes de renonciation.
Parmi toute la population de Saint-Bruno, le registre n’était ouvert qu’à 85 personnes. Celles-ci étaient en droit de demander un registre pour voter sur l’entrée en vigueur des règlements concernant l’Îlot Natrel, ou d’y renoncer, et c’est ce qui est arrivé.
En discussion avec la Ville de Saint-Bruno, on apprend que sur les 85 personnes habilitées à voter, 63 ont signé une renonciation de registre. « On devait recevoir une majorité de 43 signatures de personnes habilitées à voter pour renoncer à la tenue du registre, et on en a reçu 63 », indique-t-on.
Rappelons que le registre concernait la modification de règlement de zonage en ce qui a trait à la hauteur et au nombre d’étages alloués pour un bâtiment principal, ce qui permettait au projet de Cogir de passer de quatre à cinq étages, donc à une hauteur maximale de 16,5 mètres.
Les citoyens devaient également se prononcer sur la modification du règlement relatif aux usages conditionnels permis afin d’y permettre les habitations collectives.

« On devait recevoir une majorité de 43 signatures de personnes habilitées à voter pour renoncer à la tenue du registre, et on en a reçu 63. » – Ville de Saint-Bruno

Il aurait fallu 19 signatures au registre pour demander la tenue d’un référendum, qui n’aurait été encore une fois ouvert qu’aux zones concernées. Les personnes interpellées sont situées dans la zone concernée, l’Îlot Natrel, et dans deux zones contiguës parmi les résidants, les établissements d’entreprise et les immeubles non résidentiels.

63 personnes permettent l’avancée du projet

Par la renonciation au registre de plus de la majorité des personnes, on ne peut confirmer qu’elles sont en accord avec le projet, mais elles permettent tout de même au promoteur d’aller de l’avant avec celui-ci.
La Ville précise que ce sont 63 demandes de renonciation individuelles qui lui ont été transmises : « Ça parle de soi-même. »
L’annulation du registre signifie donc que Cogir a la permission de mettre sur pied une maison de retraite de cinq étages. « Quand il y a renonciation, ça veut dire que les deux documents qui touchent le secteur sont réputés approuvés, donc adoptés, nous informe la Ville. On va émettre un avis comme quoi ils vont entrer en vigueur, mais on ne sait pas encore à quelle date. »
Il y a toutefois des gens qui ne sont pas pour le projet, comme l’a exprimé un citoyen résidant sur la rue Roberval au dernier conseil municipal. Cette personne se dit contre le projet et demande la tenue d’un référendum ouvert à toute la population.

Les citoyens assez informés?

Lorsque la greffière a annoncé au conseil municipal lundi dernier l’annulation du registre, la conseillère municipale Marilou Alarie se disait préoccupée. « Il y a certains citoyens qui ont renoncé à la tenue du registre. L’information qui est venue à mes oreilles est que lorsqu’ils ont signé, ils n’étaient pas conscients qu’ils signaient un avis de renoncement », a-t-elle dit. Elle soutient avoir préféré une meilleure communication et explication de leurs droits aux citoyens visés.
La Ville croit au contraire en avoir fait assez : « Il y a eu beaucoup d’information sur le plan de l’aménagement urbain, du greffe, des communications sur le projet et la tenue du registre, on a de la difficulté à croire que les citoyens ont manqué d’information. Tout a été fait en ce qui concerne la loi et même plus que ce qui nous est exigé, on a fait des rencontres avec les citoyens. »
Bien que les deux règlements en question aient été adoptés, il reste encore plusieurs étapes à franchir dans le développement du projet de Cogir, telles que la démolition de l’ancien site de Natrel, la présentation des plans, etc. « Ce n’est pas fini, on est là-dedans encore pour un bout », de conclure la Ville.
Question aux lecteurs : Comment percevez-vous l’annulation du registre?