Le projet semble faire consensus

Le réaménagement de l’îlot Natrel fait partie des dossiers chauds actuellement à Saint-Bruno-de-Montarville et des critiques sont déjà parvenues à la Ville à propos du comité de travail créé par celle-ci.
Une des critiques concernait notamment la formation du comité, puisqu’il n’intégrait pas les propriétaires se trouvant sur l’îlot Natrel, sauf deux. Les Versants sont allés à la rencontre de quelques propriétaires qui se trouvent sur le chemin de la Rabastalière afin de savoir s’ils auraient voulu faire partie du comité.
Parmi ceux-ci se trouve Richard Caillé, propriétaire de l’immeuble abritant le dépanneur Quatre Saisons et le studio de l’artiste peintre Danielle Champoux. Il exprime qu’étant un voisin direct, il aurait aimé qu’on vienne lui demander s’il avait envie d’être autour de la table : « Même si je ne connais pas beaucoup le dossier, je suis intéressé par le projet et j’aurais aimé y participer. Par contre, je comprends qu’ils ne pouvaient pas donner un siège à tous les propriétaires parce qu’on est pas mal sur la rue. »
Pour ce qui est du copropriétaire du restaurant Il Martini, cela ne le dérange pas trop. « On n’est pas venus nous voir, mon associé ou moi, mais le fait qu’on n’a pas été approchés, ça ne me dérange pas, on n’a pas vraiment de position là-dessus », explique-t-il. Il se dit même en faveur du projet : « Pour nous, ça a une plus-value, si en arrière il y a plus de monde, on va être contents. »

« Même si je ne connais pas beaucoup le dossier, je suis intéressé par le projet et j’aurais aimé y participer. » – Richard Caillé

Mathieu Duguay, président et chef de la direction de Cogir immobilier, a préféré ne pas commenter le choix des membres du comité, dont il fait partie, ou le déroulement des travaux de celui-ci, par respect pour le travail des membres et voulant laisser le processus se faire le plus naturellement possible.

Où en est le comité?

À la première rencontre qui a eu lieu à la mi-janvier, les membres du comité ont pu discuter des diagnostics et des enjeux. Selon le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, elle consistait essentiellement en des présentations d’experts dans le domaine. Il précise : « Il y a eu notamment un économiste qui est venu nous parler de l’évolution des besoins en termes de logement, et d’autres experts sur les commerces et comment tout ça bouge ces temps-ci. »
En février, le comité s’est consulté à propos de sujets variés tels que les espaces publics et verts, la mixité sociale et les usages, l’architecture et la mobilité active, qui ne concernent pas que l’immeuble de Cogir à venir, mais tout l’îlot. « Un spécialiste nous a présenté un plan concept afin de nous montrer comment les éléments pouvaient se marier pour amorcer une discussion et une réflexion autour de la mobilité et des idées potentielles », de révéler Martin Guevremont, conseiller municipal du district 4.
Plus récemment, le 1 mars, des organismes locaux qui s’impliquent dans la communauté sont allés à la rencontre du comité afin que celui-ci puisse étendre ses trouvailles pour que les organismes puissent eux aussi partager leur vision et leurs commentaires, selon Martin Guevremont.
Une autre réunion pourrait lieu avant la consultation publique qui est prévue pour le 19 avril au Centre Marcel-Dulude. À la suite de celle-ci, le comité devra remettre son rapport vers le mois de mai.