Le processus d’embauche recommence

Après la réintégration de Jacques Bédard au comité de sélection du prochain directeur général de Saint-Bruno-de-Montarville, le processus devra recommencer là où le conseiller municipal a dû le laisser.
La saga de renvoi et de réinsertion de Jacques Bédard au comité de sélection des deux dernières semaines a fait perdre du temps et de l’argent à la Ville de Saint-Bruno. Pendant que Jacques Bédard était absent du comité, celui-ci, composé du maire, du directeur général (DG) et d’une conseillère externe, a pu rencontrer cinq prétendants au poste du DG dans la semaine suivant le congé pascal.
Comme il n’a pu rencontrer les candidats, les conseillers indépendants, Louise Dion et lui-même demandent alors de reprendre les entrevues. « Le processus va être recommencé, tout simplement, c’est par principe », soutient la conseillère municipale Marilou Alarie.
C’est ce à quoi s’attendait le maire Martin Murray en entrevue avec le journal Les Versants : « Ce que je sais, c’est qu’on reprendrait les cinq entrevues, mais d’après moi, les résultats seront les mêmes. C’est dommage pour les candidats qui doivent revenir et vivre ça à nouveau. »

« Le processus va être recommencé, tout simplement, c’est par principe. »
– Marilou Alarie

Selon le maire, cela ne retarde que d’une semaine ou deux le travail qui est fait actuellement. « Ce n’est pas dramatique », dit-il. Mais il serait surprenant que le conseil municipal puisse avaliser la nomination du prochain DG à la séance publique du 13 mai car, en plus de repasser les entrevues, les candidats devront probablement passer un test psychométrique et rencontrer tous les élus lors d’une séance plénière. À moins de la tenue d’une séance extraordinaire, la nomination officielle pourrait aller à la séance ordinaire de juin seulement.
Cette décision a également un coût pour la Ville. Martin Murray a informé Les Versants que, depuis la démission de Guy Hébert il y a déjà neuf semaines, le processus d’embauche a coûté environ 25 000 $.
Comme il reste encore du pain sur la planche, et qu’il faut rémunérer les membres du comité tels que Louise Martel, conseillère en management à la firme Raymond Chabot Grant Thornton, la facture risque de s’allonger encore un peu. Tant qu’elle ne dépasse pas 50 000 $, il n’est pas nécessaire d’obtenir l’accord du conseil municipal pour cette dépense.
Remise en contexte
Le conseil municipal de Saint-Bruno s’est réuni lundi soir dans une séance extraordinaire afin d’officiellement renommer Jacques Bédard au comité de sélection, après la tentative du maire de l’en exclure.
Le maire expliquait que sa raison est la relation tendue entre les deux hommes : « Après la dernière séance du conseil et ce qui s’est passé à la séance plénière, j’ai estimé qu’il était préférable qu’il soit remplacé, en l’occurrence par Caroline Cossette. Je souhaitais avoir une personne moins conflictuelle et éviter un dérapage. »
La nouvelle majorité considère au contraire que Jacques Bédard est la personne tout indiquée pour ce mandat. « On a décidé ensemble que ce serait lui parce que c’était son souhait et c’est lui qui a manifesté l’intérêt le plus marqué et il était disponible, ajoute Caroline Cossette. Il y a un différend entre les deux, mais ça n’empêche pas un excellent processus de sélection, et notre décision doit être respectée. »
Le processus s’étendra donc bien au-delà après le départ de Guy Hébert, qui est pour ce vendredi 3 mai. Mais il est prévu que ce dernier continue de travailler sur le comité jusqu’à l’embauche de son remplaçant, toutefois sans rémunération.