Le multiculturalisme, bien présent dans votre Maison des jeunes

L’ouverture à la diversité a toujours été une valeur très importante à la Maison des jeunes de Saint-Basile-le-Grand.

On fait souvent référence à la diversité de genre, mais la diversité culturelle est aussi une réalité avec laquelle l’organisme compose actuellement. Nous travaillons donc quotidiennement à ce que les services soient adaptés afin de joindre davantage de jeunes et leurs familles.

Depuis toujours, nous accueillons tous les jeunes de 12 à 17 ans, et ce, peu importe leur identité de genre, leur racines culturelles ou leur religion d’appartenance. Comme plusieurs de nos partenaires œuvrant sur le territoire de la Vallée-du-Richelieu, nous avons observé, par l’entremise de nos différentes grilles statistiques, une augmentation des adolescent(e)s utilisant nos services qui sont issu(e)s de communautés ethnoculturelles variées. Nous faisons ici référence aux jeunes nés à l’extérieur du Canada (première génération) ou à ceux et celles nés au Canada, mais dont au moins l’un des parents est né à l’extérieur du Canada (deuxième génération). Actuellement, sur les 188 membres jeunes inscrits, nous évaluons, à la suite d’interventions, de discussions et autres observations faites par l’équipe d’intervenant(e)s, qu’environ 11 % de nos membres sont issus de première ou de deuxième génération d’immigrant(e)s. Parmi nos membres actuels, nous pouvons identifier des jeunes et leurs familles dont les origines viennent d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie, de Chine, du Japon, d’Espagne, d’Inde, d’Italie, des États-Unis et de certains pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Europe de l’Est. C’est bien beau archiver ces statistiques me direz-vous, mais concrètement, quels sont les effets sur l’offre de services?

Tout d’abord, bien que nos communications et nos services soient offerts en français, nous devons parfois composer avec des jeunes ou des parents dont le français n’est pas la langue première. Il nous est même déjà arrivé de faire face à des situations où nous devions intervenir auprès de personnes allophones, qui ne parlent ni le français, ni l’anglais ou qui le font très difficilement. Ces situations nous ont amenés à développer des moyens nous permettant de nous repositionner et de nous adapter plus adéquatement. Tout cela dans l’optique de mieux desservir des citoyens et des citoyennes qui ont aussi le droit de se divertir, de s’impliquer, de socialiser, d’être informé(e)s et d’être soutenu(e)s au moment de vivre des situations difficiles. Bien entendu, le code de vie de l’organisme s’applique à tous et à toutes, peu importe l’origine ethnique et culturelle. Nous adaptons nos approches non pas seulement pour accommoder les jeunes moins familiers avec la culture québécoise, mais surtout pour faciliter leur intégration et pour renforcer des valeurs fortes de bienveillance, de respect et d’ouverture; des valeurs que nous jugeons indispensables au vivre-ensemble. Également, l’accueil est un élément essentiel au processus d’inclusion. Si nous aspirons à développer le sentiment d’appartenance des jeunes à leur « nouvelle » communauté, la création de liens significatifs passera nécessairement par leur sensation d’avoir un espace pour s’exprimer et de se sentir écouté(e)s. Pour La Butte, mettre l’effort nécessaire à favoriser l’inclusion et l’intégration apporte une énergie rassembleuse, encourage le respect et crée des liens amicaux qui perdureront. Ça stimule aussi notre créativité à proposer de nouvelles activités; par exemple des ateliers de cuisine coanimés avec des jeunes dans une vision d’échange et de découvertes culturelles. Récemment, nous avons appris à cuisiner un hotpot asiatique et un zrazys ukrainien. Pour terminer, il est important de comprendre que notre vision et nos approches en lien avec le multiculturalisme sont rattachées à la réalité du territoire que nous desservons, soit Saint-Basile-le-Grand. Pour en savoir plus sur notre mission, nos services et notre programmation : www.labutte.org.