Jacques Bédard quitte le Parti montarvillois : le maire perd sa majorité à Saint-Bruno

Le journal Les Versants apprenait, aujourd’hui, la démission du conseiller municipal Jacques Bédard de son parti politique actuellement majoritaire, le Parti montarvillois. Ce départ rendra le maire, Martin Murray, minoritaire dès la prochaine séance du conseil municipal.
Rien ne va plus à l’hôtel de ville de Saint-Bruno-de-Montarville. Le torchon brûle entre les élus du parti au pouvoir et leur maire.
En un peu plus d’une année, ce sont trois élus du Parti montarvillois qui claquent la porte. Aujourd’hui, c’est Jacques Bédard, une personne importante au sein de l’organisation, qui tourne le dos à son maire. Contacté par le journal, le conseiller n’a pas contredit l’information, mais n’a pas voulu faire de commentaires.
Jacques Bédard est l’un des initiateurs principaux des deux marchés publics à Saint-Bruno-de-Montarville, en été et en hiver. Il a aussi favorisé la mise en place des vélos en libre-service Mont-Vélo Montérégien. Un service qui a disparu depuis à Saint-Bruno, mais qui est toujours présent à Saint-Hubert. Il a aussi été l’un des premiers à motiver la mise en place d’un transport en commun pour desservir la station de Ski Saint-Bruno. Il avait déjà indiqué qu’il ne solliciterait pas de nouveau mandat après sa réélection en 2017 dans le district 7.
Rappelons que Jacques Bédard siège au Comité consultatif des finances, du budget et de l’administration et au Comité consultatif sur la mobilité à Saint-Bruno.
Contacté par le journal, Martin Murray n’a pas contredit non plus l’information, mais n’a pas voulu la commenter. Il a cependant indiqué que « le climat à la ville est bon, c’est un peu moins vrai avec certains élus ».

Minoritaire

Après les élues Marilou Alarie en 2017 et Caroline Cossette en 2018, elles aussi membres du Parti montarvillois et qui siègent désormais comme indépendantes, Jacques Bédard jouera un rôle majeur quand arrivera l’heure du vote pour adopter les résolutions du conseil.
En effet, avec Louise Dion, membre de l’opposition de l’Alliance municipale, les quatre conseillers indépendants, avec Joël Boucher, forment la majorité du conseil. Même avec la voix du maire, les trois élus restants du Parti montarvillois n’auraient plus aucun pouvoir si les cinq autres membres réussissaient à s’entendre. De source sûre, l’animosité régnant entre les trois élus indépendants et le maire Martin Murray pourrait conduire à ce que cette union puisse se faire sur des dossiers importants.

« Le climat à la ville est bon, c’est un peu moins vrai avec certains élus. » – Martin Murray

Conflit avec l’Administration de la Ville

Selon plusieurs sources, Martin Murray aurait tenté de s’immiscer dans le travail de l’Administration municipale en pleine négociation de la convention collective avec ses cols blancs.
M. Murray a confirmé aux Versants qu’il n’a pas eu l’intention de « désavouer qui que ce soit. Nous voulons avoir des informations complémentaires pour nous assurer de valider certains nouveaux éléments. À ce stade-ci, nous sommes à une ou deux séances de conclure une entente avec les cols blancs. Le climat à la ville est bon. »
Toute cette instabilité municipale arrive alors que 2019 s’annonce une année charnière dans les actions de la Ville sur plusieurs dossiers importants qui ne font pas l’unanimité.