Le dépannage alimentaire en demande à Saint-Basile

Les organismes communautaires constatent une certaine hausse des demandes citoyennes pour du soutien. L’aide alimentaire, notamment, est en augmentation.

Le Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand témoigne de ces demandes qui grimpent depuis quelque temps.

Au cours des derniers mois, les citoyens ont vu le prix de l’essence grimper, puis exploser depuis le début de la guerre en Ukraine. Celui-ci s’élève maintenant autour de 2 $ le litre. Le coût du panier d’épicerie est aussi en augmentation. Sans parler du prix des loyers et de la crise du logement.

« C’est une hausse d’à peu près 10 %. » – Renelle Bourdages

Rappelons que selon le Rapport annuel des prix alimentaires 2022, l’augmentation totale du prix des aliments oscille entre 5 % et 7 %. Les prix des viandes, des fruits et légumes, des produits laitiers, entre autres, connaîtront une recrudescence cette année.

De son côté, la directrice générale du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand, Renelle Bourdages, confie que le dépannage alimentaire est davantage sollicité depuis le mois de décembre. « Nous desservons 41 familles, ou ménages, à fréquences variables. Ce sont quatre nouvelles familles qui se sont ajoutées. C’est peu, pour nous, mais c’est une hausse d’à peu près 10 % », commente Renelle Bourdages.

Puis de poursuivre : « La crise du logement vient appauvrir les personnes. Les gens ont des difficultés à payer leur loyer, ou sinon, ça les appauvrit. C’est l’un des problèmes. Autre aspect, ça ne se voit pas encore, mais l’inflation du panier d’épicerie aura des répercussions cette année. »

Le dépannage alimentaire se déroule chaque semaine, par l’entremise de paniers de nourriture distribués dans les familles moins bien nanties. Ces paniers – des boîtes – sont conçus avec des produits non périssables récoltés durant la guignolée, comme des conserves, des pâtes alimentaires, des céréales… Les bénévoles du Centre ajoutent aussi des denrées périssables telles du fromage, du yogourt, des fruits et légumes, de la viande… « Chaque boîte représente l’équivalent d’un panier d’épicerie de 75 $. Chaque ménage ne reçoit pas la même chose. C’est selon le nombre de personnes, d’enfants… », précise Mme Bourdages.

À Saint-Basile-le-Grand, ce sont beaucoup des aînés et des personnes seules qui demandent le soutien de l’organisme communautaire. Mais aussi des couples et des familles monoparentales. Des gens qui ont perdu leur emploi momentanément en raison de la pandémie… « Le dépannage alimentaire, le soutien alimentaire, c’est un travail continu. Environ 20 % des gens dans le besoin demandent de l’aide. La réalité veut qu’il y en ait beaucoup plus; 80 % des familles, des gens dans le besoin, n’osent pas solliciter d’appel à l’aide… », déplore Renelle Bourdages.

QUESTION AUX LECTEURS :

Si vous étiez dans le besoin, vers qui vous tourneriez-vous pour vous en sortir?