Le CSSP se prépare à l’accueil des réfugiés ukrainiens d’âge scolaire

Le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) n’a pas accueilli pour le moment de jeunes réfugiés ukrainiens.

Même si le CSSP pourrait ouvrir ses portes à des élèves réfugiés, ceux-ci seraient, « dans la grande majorité des cas, dirigés vers le Centre de services scolaire Marie-Victorin » pour le territoire de la Rive-Sud.

« [Or], si la situation se présentait, une allocation serait versée à l’école pour l’organisation des services d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français », affirme la coordonnatrice au Service du secrétariat général et des communications du CSSP, Maryse St-Arnaud.

Cette allocation varie selon le niveau de maîtrise de la langue française et selon l’ordre d’enseignement de l’écolier. « Il est possible de développer une initiative pour favoriser l’accueil des élèves et obtenir une allocation supplémentaire. C’est ce que nous avons fait il y a quelques années lorsque nous avons accueilli des élèves syriens à l’école De Montarville », précise la conseillère en communication du CSSP, Frédérique Lamontagne.

Le journal Les Versants a obtenu du CSSP un document intitulé « Accueil et intégration des élèves issus de l’immigration – Allocation pour l’accueil et la francisation ». On y apprend le montant de ces soutiens financiers.

Par exemple, si « l’élève a besoin de services particuliers d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français pour être en mesure de suivre normalement l’enseignement en français » (c’est-à-dire « qu’il ne sait ni parler, ni lire, ni écrire le français ou qu’il dit quelques mots, mais ne sait pas lire ni écrire ou qu’il peut exprimer des phrases lui permettant de répondre à ses besoins. Il sait lire ou écrire quelques mots ou quelques phrases »), les sommes accordées fluctuent entre 1200 $ (préscolaire), 1700 $ (primaire) et 2500 $ (secondaire).

Si l’étudiant est « en situation de grand retard scolaire » (trois ans de retard ou plus; peu ou pas scolarisé; enfant de la guerre ou ayant vécu dans un camp de réfugiés; enfant séparé de sa famille, ayant vécu une perte, un deuil, un bouleversement social; n’a pas développé de littératie, défi de lire et écrire dans une langue seconde; besoins importants sur le plan affectif, motivationnel et cognitif), les allocations grimpent à 3200 $ (primaire) et 4700 $ (secondaire).

Questionnée par le journal, Frédérique Lamontagne souligne qu’il n’y a pas de capacité maximale au nombre d’enfants que le Centre de services scolaire Marie-Victorin pourrait accueillir.

« Les élèves sont [reçus] par le Centre de services scolaire où ils résident, quel que soit leur nombre, et chacun détermine de quelle façon il accueille les élèves de son territoire. Les élèves sont toujours dirigés vers leur école de secteur. » Par ailleurs, le CSSP met à la disposition des nouveaux arrivants une agente d’intégration en soutien aux familles immigrantes. Cette ressource peut rencontrer les parents et faire le lien avec les organismes communautaires.

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a rappelé en point de presse que tout comme les réfugiés syriens immigrés, il y a près de cinq ans, les élèves ukrainiens seraient scolarisés dans le respect de la loi 101; le réseau scolaire francophone dispose de nombreux intervenants en traduction et en psychosociologie pour favoriser leur bonne intégration à la société québécoise.